Le
9 septembre 2007 : Les nationalistes étaient habitués à être
présentés comme d'affreux assassins racketteurs. Ariane Chemin, dans
un article paru dans le Monde du 23/8 et intitulé : Sperone : sea
sun and secret, franchi un pas de plus.
On y apprend (sic) que le nationalisme politique est
mort :
"Depuis quatre ou cinq ans, Sperone est calme. Le
nationalisme politique est moribond. Olivier Sauli, Dominique Tafani,
Jean-Claude Jecker et Jacky Mantei, quatre militants nationalistes
bien connus de la justice, se sont associés dans Porto-Vecchio
Vitrage, qui pose et répare les vitres des maisons. Homme fort de
Corsica Nazione dans le sud de la Corse, le premier gère aussi la
société Scala, chargée de l'assistance aéroportuaire et, désormais,
du comptoir Air France de Figari".
En quelques lignes les nouveaux fantasmes parisiens
sont posés : les nationalistes corses ont rendus les armes et sont
devenus les larbins des grands de ce monde. Pauvre Ariane qui n'a
pas pris le soin de se renseigner sur la situation politique corse
et en particulier sur celle de l'extrême sud. Elle saurait que
l'ensemble de l'expression nationaliste a obtenu plus de 20 % lors
des dernières élections législatives. Et oui, les moribonds sont la
deuxième force politique de la région. Ils seront présents, seuls ou
sur des listes de gestion dans la plupart des communes.
Quant à nous, militants, nous n'avons pas honte de
dire que nous travaillons. Responsables d'une menuiserie aluminium
ou d'une société d'assistance aéroportuaire, nous ne ménageons pas
notre peine pour participer au développement de notre pays. Mais
même de cela nous devrions avoir honte. Pour cette "plume" du Monde
les nationalistes sont soit des terroristes racketteurs et mafieux
soit des indigènes domptés ravalés aux postes de "boys".
Quelle vision stéréotypée et parisianiste. Nous
sommes et resterons travailleurs et militants. L'un et l'autre étant
complémentaires.
-Travailleurs, nous indiquons à notre procureur du
monde que notre chiffre d'affaire sur l'ensemble du domaine de
Sperone ne dépasse pas quelques centaines d'euros et que la Scala,
entreprise privée, travaille avec la Compagnie Corse Méditerranée.
- Militants, nous continuons sans cesse pour changer
le devenir de notre
pays. Notre analyse sur les golfs n'a pas variée et nous nous
exprimerons très rapidement sur le PLU de Portivecchju qui prévoit
plusieurs terrains dans la commune.
Nous avons lu et lirons encore de tels "articles".
Ils sont le fruit d'une situation politique. Aussi nous restons
sereins face à de tels agissements bas et exécrables sur le fond et
franchement mauvais dans la forme.
Jacky Mantei, Olivier Sauli, Dominique Tafani.
Extrait de
l'article du monde : (lien
2)
(...)Dix ans
plus tard, alors qu'une "guerre" fratricide entre
nationalistes fait rage, le fameux "18 trous" devient le
terrain d'une lutte politique entre les deux branches
clandestines : Canal historique contre Canal habituel, le
premier accusant le second d'avoir des intérêts financiers
dans le domaine. En mars 1994, trois ans après l'ouverture
du golf et un plan d'occupation largement revu à la baisse
(hôtel de luxe et thalassothérapie sont abandonnés), un
commando de quatorze hommes du FLNC est surpris alors qu'il
s'apprête à dynamiter les installations du golf. L'affaire "Sperone
I", jugée en 2000, à Paris, s'ouvre sur la lecture d'un
communiqué du FLNC dénonçant Sperone comme une
"inacceptable enclave" et un "symbole de la
spéculation". Le prévenu qui le lit ne rêve pas encore
de devenir jardinier, mais s'appelle déjà "Batti" Canonici.
En 1996, "Sperone II", second épisode du polar, plus
rocambolesque encore, vient seulement de trouver son
épilogue : ex-égérie du mouvement nationaliste et ancienne
compagne du chef François Santoni, l'avocate Marie-Hélène
Mattei, intermédiaire d'une tentative de racket de 4
millions de francs, a été incarcérée en juillet à la maison
d'arrêt de Borgo.
Depuis quatre
ou cinq ans, Sperone est calme. Le nationalisme politique
est moribond. Olivier Sauli, Dominique Tafani,
Jean-Claude Jecker et Jacky Mantei, quatre militants
nationalistes bien connus de la justice, se sont
associés dans Porto-Vecchio Vitrage, qui pose et répare les
vitres des maisons. Homme fort de Corsica nazione dans le
sud de la Corse, le premier gère aussi la société Scala,
chargée de l'assistance aéroportuaire et, désormais, du
comptoir Air France de Figari.(...) |
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