Samedi
7 octobre 2006 : Sur la visite éclair en Corse du président du Front
National, un lecteur du forum donne son avis :
Le Pen était en
visite éclair en Corse, tellement éclair qu'il est venu, il a vu, et
il est reparti en moins de temps qu'il faut pour éviter de prendre
des pierres dans l'œil. Rapide et en secret sur un terrain privé, il
a mangé le méchoui (intéressante information hautement politique)
avec ses amis dans l'optique de racoler les Maires insulaires.
Pour que son voyage en corse, auprès de ses 60 amis français qui
squattent sans papier notre pays, ne passe pas inaperçu dans la
presse et l'opinion publique, il a déclaré qu'il soutenait les
jeunes corses des Clandestini Corsi, tant sur le fond que sur la
forme.
La récupération politique du procès est donc engagé au grand dam du
Comité de soutien qui n'en demandait pas tant, surtout que Le Pen
vient marcher sur les plates bandes d'associations corses et de
groupuscules qui soutiennent ces jeunes non pas humanitairement mais
politiquement. Le dénominateur commun étant de défendre l'idée du
corse, blanc et chrétien, tout en dénonçant la communauté de destin
et en glorifiant la résistance au multiculturalisme.
Ce non évènement à pour particularisme de faire du procès des jeunes
membres présumés des ICC, un tremplin pour les idées habituelles de
Le Pen, Martinelli et ses amis officiels ou officieux en Corse.
Non évènement ?
Ce non évènement a aussi la particularité de mettre un nom sur les
discours et les propos de justification des actes des ICC, que nous
lisons quotidiennement sur les forums ou que nous entendons dans les
communiqués : « l’immigration massive et incontrôlée »,
«d’Etablissement antiraciste formé par l’Etat, des médias et des
associations, montant de toutes pièces diverses affaires pour mettre
les Corses au pas », « On a assimilé les plasticages des Clandestini
Corsi à du racisme, là où il n’y avait qu’une réaction de désespoir,
le désespoir de jeunes gens qui refusent de voir leur culture
disparaître », "Culturellement, historiquement, géographiquement, la
Corse c'est la France"...
Ces deux dernières phrases sont la logique française du FN : «
Plastiquer un arabe, c’est normal » puisqu’il n’a pas la même
culture que les français (corse = français = même culture). Sous
entendu, les jeunes ICC sont des français qui résistent aux
musulmans, pour faire un raccourci sur le contexte actuel en France
et dans le monde.
En quoi cette visite éclair était
elle intéressante ?
Savoir que Le Pen a 60 amis en corse, pas un de plus, pas un de
moins.
Que des jeunes corses (sic!) se vantent de soutenir les CC sur actes
en étant présent aux rassemblements de soutien.
Que le discour que nous entendions depuis des mois est effectivement
un discour raciste.
Pour autant doit-on abandonner le
soutien aux Clandestini Corsi ?
Soutenir les parents dans cette épreuve et ces jeunes est normal, vu
le contexte du procès et la façon dont ont été traité ces jeunes.
Sortir du cadre de dénoncer le procès à huit clos, par une justice
d'exception, la déportation de ces jeunes en France, le traitement
carcéral en isolement, les conditions lamentables de détention, le
non rapprochement familial une fois le verdict tombé et les deux ans
de préventive, donnerait raison à tous ceux qui veulent faire de ces
jeunes des portes paroles du communautarisme insulaire.
A quelques jours du verdict, ce coup bas de l'extrême droite
franco-insulaire ne va pas arranger les avocats des jeunes corses
actuellement en procès à Paris. Evidement les propos de Le Pen
n'engage que lui et sa troupe de francisés et pas le CASPJCC, COMITE
d'AIDE et de SOUTIEN de PARENTS des JEUNES de l'affaire dite "I
CLANDESTINI CORSI".
Personne n'est dupe du coup médiatique de Le Pen en Corse.