Le
10 février 2007 : La manifestation en mémoire à Pasquale Paoli
organisée à Bastia le samedi 10 a été couronnée de succès. Des
centaines de personnes se sont réunis pour assister à cette
commémoration où un drapeau de 300 mètre a été mis sur le Régent et
une plaque a été déposée et bénite.
Voici l'article du site U Rinnovu
A manifestazione urganisata in Bastia da parecchji
partriotti hè stata un successu. Parrechje centinaie di parsonne si
so adunite per stu mumentu di ricordu, di festa, di storia è di
riflessione. Tutte e generazione eranu qui. I zitelli eranu cuntenti,
so elli i paolisti di dumane...
A ceremonia
Sabbatu u 10 di ferraghju, carrughju Campinchi in
Bastia c'era una festa populare, cu militenti, ghjente di u
quartieru...
A mane, una bandera di 300 metri quadrati hè stata messa nant'à u
Regent (si ringrazia l'associu a sfida canvaghjinca per ave impresta
sta bandera) E case vincine eranu sbanderatte.
Versu 11 ore è mezzu, a bandera chi piatava a lastra cummemorativa,
lastra chi ripiglia e principale date storiche di l'indipendenza,
culava indè u celu bastacciu pisata da parechji palloloni à l'elium.
Un frate di Santa Antone ha dattu una benedizione à sta placa
cummemorativa unduve si pudive leghje stu titulu :
"Indipendenza sola epica pusitiva"
Un piccculu discorsu fattu da l'inziani liceani di 1984 ch'avianu
sbatisatu u liceu "Marbeuf", chi si chjama oramai : G NICOLI hè
statu lettu. Avemu cantatu u "Diu" pensentu à l'opera di pasquale
Paoli per a so patria.
Dopu, avemu messu parechji luminelli in pede à u bustu ; una sparta
d'onore hè stata tirata...Eviva
U Discorsu
"Deux cents ans que le père de la patrie s'en est
allé. Deux cents, ce n'est que deux fois moins de temps qu'il en a
fallu pour mettre les Génois dehors, et bâtir une nation
indépendante, démocrate, alors que le reste de l'Europe se trouvait
toujours sous le joug des monarchies de droit divin, avec les
frontières des pays qui se déplaçaient au gré des couches des
monarques.
Deux siècles après, cet immense souffle de liberté et de démocratie
; cet immense souffle de dignité, caresse toujours et plus que
jamais nos esprits.
Il y a 24 ans nous étions lycéens, nous avons inauguré la
réouverture de l'Université que tu avais créée. De cette université,
après nous avoir vaincus, ils en on fait une caserne et il y a vingt
ans nous défilions, manifestions, nous nous battions, et occupions
la mairie de Zuccarelli pour récupérer Grossetti ! O Paoli on a
gagné ! Notre génération a remplacé les casernes par des outils de
formation, et des internats. Malgré tout la lutte est toujours
d'actualité sur ce terrain: celui de la formation des hommes.
Il y a 20 ans les mêmes lycéens , dans l'incompréhension générale
ont définitivement effacé le nom de Marbeuf , du fronton d'un de nos
lycée bastiais pour le remplacer par celui d'un patriote: jean
Nicoli. Incompréhension totale car depuis plusieurs générations
toute notre histoire a été occultée, seules les pseudos élites
éclairées se sont offusquée de cette action, car ces élites
éclairantes connaissent les enjeux, et toute la remise en cause de
leurs privilèges ou passe- droit qu'un simple symbole peut faire
vaciller.
O
Paoli tu as apporté à notre patrie des victoires, nos victoires.
O Paoli tu as apporté à notre patrie un rayonnement international.
O Paoli tu nous as offert comme drapeau le symbole de l'esclave
affranchi, alors que la France a cette époque
faisait fortune dans la traite des noirs et l'esclavage.
O Paoli tu as apporté le droit de vote aux veuves de guerre, alors
que la France ne le fera que 200 ans plus tard.
O Paoli ta constitution séparait les pouvoirs législatifs et
exécutifs, ces pouvoirs exécutifs étant soumis au contrôle d'une
assemblée, cela où au même moment la France était régie par le droit
divin.
O Paoli les familles des victimes de guerre de notre patrie étaient
exonérées d'impôts... en 2006 la France a réévalué la pension de 20
euros des survivants indigènes des colonies qui ont pourtant
largement participé à sa défense ! 60 ans après cela ne lui coutera
pas trop cher pour réévaluer ceux qui sont toujours là...
O Paoli tu as créé des universités, on n'a pu les rouvrir que 200
ans plus tard, après de longues luttes et refermer les casernes
qu'ils y avaient installé.
O Paoli ta constitution avait crée un système de péréquation pour
aider les plus démunis, il n'y avait pas de famille sans terres sous
notre indépendance. En 2006 la France fait semblant de découvrir ses
donquichottes.
O Paoli tu avais compris la tribalisation de notre société (son
principal défaut découlant de sa démographie) tu as donc instauré un
état de droit en instaurant, entre autre, un système judiciaire
sévère qui faisait la guerre à la vindetta, qui faisait la guerre
aux incendiaires.
200 ans après toi, la France fait toujours la guerre aux patriotes
ce qui est normal, tant que ceux ci n'ont pas gagné. Dans cette
guerre la France emploie toujours les mêmes moyens: elle entretient
une société où l'argent est roi, une société d'assistanat, où le
rapport de force régit la société ; tout comme Gênes d'ailleurs à
son époque.
Aujourd'hui ses principaux relais, tentent de récupérer ton héritage
spirituel à travers une "troisième voie" hypothétique, en faisant
abstraction des contextes de résistance et d'indépendance. Comme
jadis, la France a compris que la division, l'ambition personnelle,
l'égocentrisme, et l'argent sont des armes de destruction imparables
d'une cause nationale.
200 ans après, nous voulons rappeler que la Corse a donc produit du
positif, tout simplement du positif n'en déplaise aux éternels
complexés du colonisé, ceux que l'on appelaient en leur temps les
nègres blancs.
Nous sommes fiers d'être tes enfants et au vu de ton héritage on
sait tout le chemin qui nous reste à parcourir.
Oh ghjente, simu cui in ricordu certu, ma dinu`per fa passà un
missaghju, e un testimoniu di travagliu, avemu bisognu di bandere
alzate, per i ricordi, per l'ottu dicembre, per luttà;
Ma avemu bisogna sopratuttu di metesi a u travagliu:
- Un costa nundà di mette stretta, carughju, corsu, o casale
annant'a so` indirizza, u so` chequier, i so` cartulari
aministrativi
- Un' costa nunda di dà nomi corsi a i so` figlioli
- Un'costa nunda di dà nome corsu a a so` intrapresa u so` cummerciu,...
ecc...ecc
Suminemu subitu sta leva, vidarete che u nostru circondu cambierà in
furia !
La Patrie corse n'est pas morte, elle se relevera, car ses enfants
sont toujours là,
Nous nous sommes libéré de Gênes,
Nous nous sommes libéré des nazis,
Nous nous sommes libéré des fascistes,
Nous nous libérerons de nouveau, cela ne sera qu'une étape devant
l'immense chantier que représente la reconstruction d'une nation et
d'une société juste, après une période de colonisation, et en cela
tu nous as déjà montré l'exemple.
O Paoli ti ringraziemu."
Source :
U Rinnovu.com
Source photo :
U Rinnovu.com,
Unità Naziunale, Archives du site.
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