Le 11 juillet 2007 :
(Corse -
Lutte de Masse) Nous avons choisi de tenir symboliquement cette
conférence de presse devant les locaux d’un des plus importants
médias corses pour dénoncer le système Costa. Laurent Jacques
Costa est un missionnaire, il a été parachuté en Corse avec dans ses
bagages toutes les subventions possibles et imaginables pour faire
croire qu’il est désormais le Monsieur Préhistoire de la Corse !
Les médias
corses, inconscients du danger, lui ont largement ouvert toutes
leurs colonnes et continuent de le faire de manière de plus en plus
importante. Avant notre prise de position de ce jour, on ne peut
leur en tenir rigueur, ils ne savaient pas.
A l’appel
du collectif I Naziunali, de nombreux préhistoriens et archéologues
sont présents autour de cette table pour dénoncer ce qu’il convient
d’appeler le système Costa.
Laurent
Jacques Costa qui arpente toutes les scènes médiatiques corses en
parlant de notre Préhistoire est un docteur en archéologie, certes,
mais il est important de le rappeler, c’est une personne qui n’a pas
fait ses études en Corse. C’est un « préhistorien corse », comme il
se plait à se définir lui-même, qui n’a jamais été responsable d’un
chantier de fouilles archéologiques en Corse ! De même, il se fait
présenter sous le titre de « chercheur au CNRS », dont nous
aimerions savoir d’où il vient !
Ce
personnage fraîchement débarqué en Corse semble suivre une mission
qui consiste à tenter d’annihiler toutes les spécificités de notre
Préhistoire pour la faire entrer dans le moule français, au point
d’exhumer des théories vieilles de 40 ans, à l’époque où l’on
expliquait l’Histoire ou la Préhistoire de la Corse uniquement de
l’extérieur, en suivant le principe que les Corses n’avaient rien pu
faire tout seul. Il fallait justifier la colonisation !
Ces
théories, que l’on doit à l’archéologue Grosjean (qui lui au moins
avait le mérite de fouiller en Corse) ont été scientifiquement
démontées dans les années 1980 par les Préhistoriens corses, ce que
monsieur Costa semble ignorer, il faut dire que la Corse ne devait
pas faire partie de ses préoccupations à l’époque.
Costa ne
se contente pas d’exhumer de vieilles théories dont l’archéologie a
prouvé qu’elles étaient fausses, il tente aussi de « normaliser »
les périodes préhistoriques corses, remettant en cause le travail
des universitaires qui fouillent sur cette terre depuis bientôt
quarante ans. En effet, pour Monsieur Costa, pas question de
« Mésolithique insulaire » ou autre Néolitique-terminal
Chalcolithique, seul le découpage « français » trouve grâce à ses
yeux. Mais sans doute ne sait-il même pas que notre Préhistoire est
différente et que les périodes choisis par les universitaires corses
correspondent à une réelle évolution des techniques et des modes de
vie sur place, alors que les périodes « françaises » ne
correspondent à rien ou presque pour la Corse…
Monsieur
Costa, à la déontologie très particulière, ne se contente pas de
cela. Comme il ne peut pas s’appuyer sur des travaux issus de ses
fouilles (il n’en fait pas), il invente ! Et il se permet de
raconter, sur les plateaux de télévision, sur les ondes des radios,
dans les colonnes des journaux, des théories aussi farfelues
qu’infondées, qui ont toutes un point commun, il faut à tout prix
dire que les Corses n’ont rien fait tout seuls.
Cette
manière de voire les choses semble plaire à beaucoup de gens car le
système Costa fonctionne très bien : Collectivité Territoriale de
Corse, CRDP, etc., tout le monde se bouscule pour lui offrir des
subventions pour qu’il puisse faire disparaître toutes les
spécificités de la Préhistoire corse et pour qu’on puisse la fondre
dans le moule français.
Ùn camparemu à cultura impresta !
Nous ne
pouvons accepter de laisser notre culture disparaître et être
remplacée par une autre.
Nous
demandons
aujourd’hui à tous les médias qu’ils nous offrent exactement le même
temps d’antenne dont monsieur Costa a pu bénéficier. (Nous informons
par ailleurs les médias que nous n’avons pas peur du débat et que
nous sommes prêts à affronter monsieur Costa sur vos plateaux, quand
vous le désirez.)
Nous
demandons
aux organismes et collectivités qui financent les fantasmes de
monsieur Costa de mettre à notre disposition les mêmes sommes
d’argent pour pouvoir faire un réel travail de recherche et de
fouilles archéologiques en Corse afin d’en apprendre d’avantage et
de pouvoir parler de notre Préhistoire à partir d’éléments
scientifiques.
Après
cette démonstration, nous n’avons plus qu’une seule question à
poser : « Monsieur Costa, quand comptez-vous partir ? »
I Naziunali
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