Fratelli
corsi,
Un homme est mort
Qui continue la lutte
Contre la mort contre l’oubli.
Car tout ce qu’il voulait
Nous le voulions aussi
Nous le voulons aujourd’hui
Per tutti i
naziunali chì sò morti durante a guerra di quarant’anni contru à
Genuva è l’armate d i u Rè di Francia
Per quelli
impiccati in Niolu in lu 1774
Per i morti di l’Isulacciu di Fiumorbu
Per I patriotti morti in Tulo’ è in Embrun
Per quelli di
u 173 morti o feriti in a guerra di u 14
Per quelli di
u 43
Per tutti
quelli corsi cascati à i 4 orisonti di stu mondu durante e guerre
culuniale
Per tutti i
suldati di u populu corsu smariti st’ultimi 30 anni per a nazione
corsa
Un minutu di u
nostru silenziu
Fratelli corsi
E
oghje, per a so memoria è per quella di l’altri tutti simu quì, in i
carrughji di Bastia. A morte d’Anghjulu Maria ci porta quì à nome
di a resistenza.
Sa
mort a déclenché une réaction d’Etat bien éprouvée d’interpellations
et de transferts à Paris.
Le
Fiumorbu a barré la route et le Fiumorbu a appelé la Corse. Et mardi
dernier à Ghisunaccia tous les nationalistes se sont exprimés et
tous les nationalistes unis ont appelé à la résistance.
Résister, oui, résister pour la Corse, résister pour le Peuple
Corse.
Résister parce qu’il nous apparaît indispensable de nous organiser,
parce que nous avons l’impérieuse nécessité de franchir d’autres
étapes ensemble.
Oui, nous aspirons tous à continuer, non pas seulement pour
reconnaître et honorer les sacrifices passés, non pas seulement,
pour la énième fois, pour dire non à la répression, mais pour jeter
les bases d’un chantier, celui qui nous amènera à créer les
conditions de l’alternative, de l’émancipation du joug colonial et
de toutes les dépendances.
Notre résistance n’est pas le combat de l’anti-France, mais bien
celui légitime du combat pour la Corse et ses générations
futures.
Fratelli corsi,
Notre volonté d’être, celle qui nous a portés, celle qui a traversé
tant d’années, avec ses cortèges d’espoirs, ses peines, cette
volonté est toujours là, pour nous projeter vers ce qu’il nous faut
construire tous ensemble.
Etre corse, cette idée d’hier, d’aujourd’hui et de demain, est
entrée dans tous les foyers.
Qui aujourd’hui n’aspire à vivre, à faire vivre et s’épanouir ici ?
Etre corse, mais quelle société humaine pourrait accepter un avenir
optionnel et facultatif ? Langue, culture, économie, tout ici est
optionnel et facultatif aujourd’hui ! La survie même du Peuple Corse
est optionnelle et facultative !
Mais qui sont les responsables?
Paris, la CTC, la mairie de Bastia ou celle de Portivechju vous
diront que les responsables ce sont les nationalistes.
La
bonne conscience des professionnels de la politique confond ici,
depuis toujours, et à escient, les causes et les effets.
Le
divorce d’une communauté avec ce qui la fonde et la caractérise
traduit le mal être de notre société, ses incertitudes et ses
interrogations devant l’histoire.
C’est cela qui fonde aujourd’hui notre résistance.
Alors qui sont les responsables ?
Sans objectifs généraux clairement définis, sans une réelle volonté
politique, sans plan de développement dans tous les secteurs de la
société corse, leur PEI ne suffira pas !
Mais peut-on blâmer ceux qui depuis le début des temps modernes
incarnent la démocratie de droit divin dans cette ile, de Emile Sari
à Emile Zuccarelli, de Paul Giacobbi à Popaul Giacobbi, de Camille
de Rocca Serra à Camillù de Rocca Serra ?
Nous n’acceptons plus de voir dans les médias à côté d’une Corse qui
enterre ses morts la Corse des costume-cravate qui mange les
frittelle.
Nous n’acceptons plus le silence et la complaisance de ces élus là,
nous n’acceptons pas les débarquements dans les maisons au petit
matin de toutes les polices, comme nous n’avons pas n’accepté les
sous marins atomiques de la Maddalena, nous n’acceptons pas les
bombes atomiques de Sulinzara ni le silence de l’après-Tchernobyl,
les groupes électrogènes de la misère énergétique, la misère morale
et intellectuelle de notre société,
nous n’acceptons plus leurs attaques contre l’Université ou
l’agriculture, les chantages à l’emploi, les atteintes systématiques
à notre patrimoine…
Dans ce contexte douloureux où les enjeux pour la Corse sont
immenses, les présidentiables nous parlent de justice, de respect de
la loi et encore d’état de droit.
Oui, nous
savons trop bien que l’état français a toujours voulu régler le
problème corse par touches tactiques, des apaisements successifs du
climat politique, plutôt que de s’inscrire dans une véritable
stratégie de règlement global.
Quel beau
paradoxe dans l’Europe contemporaine quand on regarde les exemples
irlandais ou Catalan?
Qu’attendent –ils pour en faire de même?
Qu’attendent-ils quand on connaît l’état de dégradation généralisée
de la société corse avec notamment une crise sociale sans précédent
et la mise en minorité du Peuple Corse sur sa terre
Qu’attendent-ils quand tous sont incapables de projet et de
perspectives pour toute une jeunesse si ce n’est leur piston,
seul véritable diplôme contre le bulletin de vote, parce que l’ANPE
ici, c’est eux ?
Qu’attendent -ils quand on compte par dizaines les détenus
politiques corses et par
centaines et par
milliers les interpellations ?
Qu’attendent-ils que notre jeunesse prend les chemins de l’exil pour
laisser la place aux grands cadres blancs qui cherchent le soleil ?
Ils ne savent que se taire, se taire pendant que l’Etat s’attaque à
la nation.
Rien n’a changé et rien ne changera s’ils restent au pouvoir !
Fratelli corsi,
Iè, ci vulianu fà ghjimbà u capu ! Ma volenu sempre
stirpà e nostre brame è brusgià a nostra bandera ! Ma avà dimuli
basta ! Un ci lasceremu più fà !
Resistenza
Et
notre responsabilité de nationalistes corses, c’est aujourd’hui
d’accélérer cet espoir.
Oui, il est urgent de
reconnaître le
Peuple Corse en droit.
Oui, il est urgent d’officialiser la langue Corse.
Oui, il faut définir le cadre d’une dévolution d’un véritable
pouvoir politique corse et programmer notre droit à
l’autodétermination.
Car ce pouvoir politique corse permettrait d'impulser
une logique de développement durable et identitaire à partir de la
définition d'outils indispensables comme :
·
un statut fiscal dérogatoire,
·
la corsisation des emplois à compétences égales,
·
un schéma d'aménagement du territoire insulaire,
·
la mise hors-norme de l’Università
·
le principe de maîtrise des transports.
Un
développement au service de l’homme et de son identité, avec la
mise en valeur des ressources naturelles et humaines, assurer et
garantir la cohésion sociale.
Oui, car la
justice sociale doit être une composante essentielle du
développement durable et identitaire, dans de nombreux domaines
comme la formation ou l’accès au logement et à la terre.
Et la loi littoral ? et la fin des arrêtés Miot ? et le Padduc ?
Basterà per oghje.
La construction
d'une véritable alternative au service du peuple corse, l'émergence
d'une Corse apaisée, démocratique, développée, insérée dans
l'ensemble euro‑méditerranéen, et maître de son destin, restent plus
que jamais nos objectifs majeurs.
C’est pourquoi il
importe désormais que le nationalisme relève le défi et se hisse
enfin à la hauteur des enjeux.
Resistenza
Aujourd’hui, nous sommes unis sous la bannière de la
résistance. A partir d’aujourd’hui, notre volonté est d’œuvrer à
l’union de tous les nationalistes, pour demain arriver à rassembler
toutes les forces vives, au-delà du nationalisme.
S’il est évident
que ce défi passe par l’investissement exclusif et résolu du champ
de l'action quotidienne, par l’ouverture de
nouveaux espaces
de convergences dans les domaines politiques, certes, mais également
syndical, associatif, culturel,
il s’agit pour nous de construire une méthode qui
permettra justement d’organiser les nationalistes.
Fratelli naziunalisti, Fratelli corsi, ,
C’est à la construction de ce pluralisme reconnu et
souhaité, que
nous appelons tous à venir dans le Fiumorbu le 3
février prochain, pour commémorer tous ensemble le bicentenaire de
la mort di U Babbu di a Patria et jeter les bases d’un nouvel espoir
pour ce pays.
Et face au Peuple Corse, c’est à ce prix que nous
pouvons redevenir le moteur de l’alternative,
le ferment et le
levain de la formidable aspiration au changement, à l’union, à la
paix, à la liberté.
Fratelli
corsi
Eviva a
resistenza
Eviva u populu
Eviva a nazione
Eviva a Corsica
Source photo :
Sipa, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : Cuurdinazione di u Fium'orbu,
Unità Naziunale
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