Le
samedi 14 avril 2007 : (Corse - Resistenza) Le FLNC Union des
Combattants et Corsica Nazione Indipendente ont lancé il a plus de
10 mois les bases d'une réflexion sur la nécessité de faire une
Unité stratégique de Résistance.
Suite aux tragédies qui ont couté
la vie à Anghjulu Maria Tiberi, Lisandru Vincenti, Stefanu Amati et
Antoine Schinto, une réaction salutaire a émergée du mouvement
national. Le Fium'Orbu, une fois de plus, a su redonner une
dynamique et un espoir au Peuple Corse et aux nationalistes.
Lors des dernières réunions dans
le Fium'Orbu du mouvement national il a été acté unilatéralement de
créer dans chaque région des "Cumitati di Resistenza".
Ces comités se mettent en place dans toute la Corse et notamment sur
Aiacciu où une conférence de presse annonçait sa création et sa
première action commune : Une manifestation de soutien aux
prisonniers politiques le samedi 21 avril à 17h à Aiacciu.
Voici le texte de la conférence de presse
Il y a 238 ans, les armées du Roi
de France remportaient une victoire militaire à Ponte Novu qui
marquait la fin de notre indépendance. Cette année 1769 était le
début de la colonisation française de notre terre. Depuis, les
différents monarques ou chefs d’Etat qui se sont succédés ont
toujours eu la même volonté de faire disparaître notre culture, de
ruiner notre économie.
La France d’aujourd’hui s’apprête
à élire un nouveau président qui désignera un nouveau gouvernement.
Ce gouvernement aura plusieurs
possibilités pour la Corse. Soit considérer le problème politique
corse uniquement comme un problème de maintien de l’ordre, et
continuer la répression que nous connaissons actuellement et que
nous n’avons que trop connu. Ou bien changer d’optique et de
politique en Corse. Une chose est sûre, seule la mobilisation
populaire des Corses pourra le contraindre à faire ce choix.
Il y a peu de temps encore, il se disait que les nationalistes
n’étaient plus au cœur du débat, il se trompaient, preuve en est, le
mouvement national est uni au sein de la coordination du Fium’orbu,
et que l’Etat français se rassure, la nation Corse est, et sera
toujours pour nous au « cœur du débat ».
Aujourd’hui, le peuple Corse qui est à la croisée des chemins ne
peut pas, et ne doit pas rester sans réaction. Notre peuple et notre
culture sont en danger de disparition, et il ne faudra pas compter
pour changer le cours de l’histoire sur les forces clanistes
inféodées à Paris ou sur ceux qui, pourtant issue de notre peuple,
participent à la mise en vente de nos terres.
La spéculation immobilière atteint des sommets et notre terre
suscite de plus en plus d’appétits.
Jamais notre patrimoine naturel, économique et culturel n’a été
autant menacé par un système économique basé sur le tout
tourisme.Les multinationales et autres groupes financiers
tentaculaires n’espèrent qu’une chose : avoir le champ libre pour
réaliser leurs profits en privatisant notre pays. Ils ne veulent pas
de contestations possibles, surtout celles de ceux qui s’opposent au
pillage de nos richesses naturelles et qui refusent l’exploitation
de leur force de travail.
Jamais, les Corses n’ont eu autant de difficultés à trouver un
emploi ou un logement décent.
Un nombre trop important de nos compatriotes vit aujourd’hui dans
une inadmissible précarité tandis que notre jeunesse est de nouveau
soumise à l’exil dans l’espoir de trouver un emploi.
Jamais, la pression coloniale n’a été aussi forte et le principe de
corsisation des emplois autant méprisé dans les différents secteurs
de la vie économique et sociale de notre île. De nombreux postes
existants ou taillés sur mesure sont attribués à des personnes dont
le rôle primordial consiste à garantir le fonctionnement de
l’appareil colonial.
Jamais, la place des Corses en Corse n’a été aussi réduite, au point
que les chiffres officiels de l’Etat n’arrivent même plus à cacher
l’accablant et amer constat que nous sommes minoritaire sur notre
terre.
Jamais, notre langue n’a été en aussi grande difficulté pour occuper
l’espace qui lui revient de droit dans notre société.
Jamais, la répression de la police politique et de la justice
d’exception n’a été aussi féroce à l’encontre de l’ensemble des
patriotes qui luttent pour l’affirmation et la défense de nos droits
nationaux. Que ce soit dans les méthodes d’action policière ou dans
les jugements des tribunaux spéciaux, comme dans les inhumaines
conditions de détentions que subissent nos prisonniers politiques,
on atteint là, un paroxysme dont l’évidente volonté est la mise au
pas de l’ensemble de ceux qui résistent à cette entreprise de
destruction du peuple corse.
Face à ce bilan, seule la volonté des nationalistes de s’opposer et
de refuser cette politique peut garantir les chances de notre peuple
et sortir de cette situation périlleuse qui peut nous conduire
jusqu'à notre complète extinction. Il est fondamental de continuer à
nous mobiliser, tous ensemble, dans l’esprit d’union du Fiumorbu,
pour apporter une réponse claire à l’Etat français et à ses futurs
dirigeants.
Dans les moments les plus terribles de son Histoire, le peuple corse
a toujours démontré dans sa dimension patriotique sa capacité à
résister et à s’unir pour signifier au monde entier qu’il est vain
de vouloir le soumettre.
Ce Samedi 21 avril, veille de l’élection d’un nouveau président à la
tête de la République Française, nous lançons un appel à manifester
sous le double mot d’ordre Resistenza et Libertà, à Aiacciu, à 17
heures, place de la gare.
Résister, c’est aussi et surtout apporter notre solidarité aux
prisonniers politiques corses en dénonçant les traitements dont il
sont victimes.
Dans les jours qui viennent, un important procès s’ouvrira à Paris,
pour juger des patriotes sincères qui ont lutté avec les armes
qu’ils estimaient justes pour défendre cet idéal qui est le nôtre.
Celui d’une Corse libre et démocratique que nous attendons depuis
Pasquale Paoli.
Nous exigeons pour nos prisonniers le statut de prisonnier
politique, leur rapprochement immédiat à Borgu ou à Casabianda, dans
la perspective d’une proche libération.
Les semaines et les mois à venir seront chargés en procès. Nous nous
devons de témoigner notre soutien aux patriotes qui seront jugés par
les diverses cours d’assises spéciales, car leur engagement et le
sacrifice de leur liberté constituent le premier rempart face à la
colonisation de notre terre.
Resistenza per una avvene corsu
;
Resistenza per a salvezza di u nostru populu ;
Resistenza per a nazione e u so benista.
Libertà per tutti i patriotti