Le 10 janvier 2007
Depuis l’hôpital "12 de
octubre", je veux vous faire parvenir ces quelques
lignes pleines de force et de courage, pour la lutte de
chaque jour, jusqu’à ce qu’Euskal Herria obtienne ce
qu’elle mérite en tant que Peuple et en tant que Nation.
Comme vous le savez
tous, la situation des prisonniers et prisonnières
politiques basques ne va pas en s’améliorant, nous
faisons l’objet au contraire d’agressions de plus en
plus cruelles et impitoyables. Ma situation n’en est
qu’un exemple de plus.
Tous les prisonniers
politiques basques souffrent des mêmes mesures
arbitraires, des mêmes irrégularités et du même
harcèlement de la part de l’administration pénitentiaire
et des pouvoirs de l’État arrogants, tout-puissants et
autoritaires, qui se vantent de leur immobilisme ; qui
font de la vengeance un comportement politique ; qui
refusent de reconnaître ce que nous sommes, des
prisonniers politiques ; et, surtout, qui refusent de
reconnaître les raisons pour lesquelles nous sommes
emprisonné(e)s, qui ne sont autres que la défense face
aux agressions historiques que subit Euskal Herria.
Seule la résolution des
causes du conflit pourra amener la justice et la liberté
pour lesquelles nous luttons depuis des générations.
L’amnistie, qui n’est
pas la simple libération des prisonniers et prisonnières
mais qui implique la reconnaissance du conflit politique
et sa résolution, est la clé indispensable pour une
future solution durable. Nous luttons pour l’amnistie et
pour tout ce que comporte ce concept, de toutes nos
forces ; et avec la même persévérance que depuis des
décennies. Et elle arrivera, ça ne fait pas le moindre
doute.
À nouveau, je vous
envoie tout mon courage pour faire face à ce qui arrive,
il en faudra beaucoup pour continuer la lutte dans ces
conditions. Et je veux également vous envoyer un cri de
liberté.
Gora Euskal Herria
Askatuta ! Gora Euskal Herria Sozialista ! Aurrera bolie !
Iñaki de Juana Chaos
Hôpital "12 de octubre" à Madrid