Le
19 septembre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org
(Corse - Lutte de Masse)
Nous prenons acte de l’intervention de Mr
Camille de Rocca Serra. Nous espérons vivement que son entretien
avec Madame Rachida Dati, ministre de la justice portera ses fruits.
Son action conjuguée à celle de la ligue des droits de l’homme (qui
est à nos côtés depuis le début) permettra peut-être à Dominique
Pasqualaggi de recevoir les soins dont il a besoin.
L’initiative du
Président de l’Assemblée de Corse doit être saluée comme il se
doit ; d’autant plus qu’elle vient briser la loi du silence observée
par les hommes politiques en ce qui concerne cette affaire
douloureuse. A l’exception du Maire de Corte et des nationaux bien
sûr.
La santé de Dumè
est la première de nos préoccupations depuis le début de notre
action de soutien.
Nous regrettons
seulement que nos multiples communiqués et conférences de presse
ainsi que notre manifestation du 29 juillet n’aient pas provoqué des
réactions plus rapides et motivées de la part de la classe politique
insulaire que nous avons pourtant sollicitée.
Cela aurait
évité de nombreuses souffrances à Dominique Pasqualaggi et surtout
l’installation de séquelles définitives.
Ni les séances
de rééducation, ni les soins adaptés prévus à l’hôpital de la Pitié
n’ont pu être prodigués à la prison de Fresnes. Au contraire son
état de santé physique et psychologique s’est dégradé : outre les
handicaps lourds, aujourd’hui irrémédiables, des oedèmes, des
escarres et des plaies purulentes apparaissent sur son corps
martyrisé. Un mauvais positionnement de sa jambe gauche inerte a
provoqué un pied bot. J’ai pu le constater moi-même lors de ma
dernière visite.
Incontinent, il
reste de nombreuses heures dans ses excréments et lorsqu’on le lave,
c’est au jet d’eau dans une salle spéciale.
Nous ne
comprenons pas l’attitude inhumaine du juge Thiel qui est
parfaitement au courant de son état et qui a pu lire les rapports
des deux expertises médicales qui concluent que « la
détention n’est possible qu’en milieu hospitalier spécialisé en
rééducation… cette prise en charge n’est pas réalisée à l’hôpital de
Fresnes».
Pour refuser la
suspension de la détention, le juge des libertés met en avant
« le risque de réitération ». Dans l’état où se trouve Dumè, qui
peut imaginer un homme tétraplégique accomplir des actions
clandestines ? Comble de l’ironie, le juge Thiel qui a pouvoir de
décision se réfugie derrière cet avis absurde pour, lui aussi,
refuser la liberté, donc les soins à Dumè.
Pourquoi cet acharnement
féroce ?
A ce sujet, si
les actions conjuguées du Comité de soutien, de la Ligue des droits
de l’homme et de Camille de Rocca Serra permettent à Dominique
Pasqualaggi de recouvrer la liberté et la santé, il ne faudra pas
oublier le deuxième volet de cette pénible affaire de
défenestration : lors du dernier parloir, Dumè a précisé qu’il ne se
souvenait pas des circonstances de sa chute, il sait qu’il ne
voulait pas s’évader, qu’il n’avait pas l’intention de se suicider
malgré les pressions terribles exercées sur lui et que, malgré ses
souffrances, il tiendrait le coup pour savoir ce qui s’est passé
réellement, pour savoir la vérité.
C’étaient les
deux mots d’ordre lors de notre manifestation de soutien : a libertà
per Dumè, a verità per Dumè. Soyez certains que nous resterons
mobilisés pour les obtenir !
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Unità Naziunale, Archives du site.
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