Mobilisations à Bastia et à Aiacciu en soutien aux interpellés

Mobilisations à Bastia et à Aiacciu en soutien aux interpellés, incidents devant Asprettu et libération de Maria Anghjulela

Le 20 novembre 2007 : (12:59 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Dans la soirée du 19 novembre, ce sont réunis à Aiacciu et Bastia des militants, sympathisants, familles et amis des 7 personnes interpellés dans la région d'Aiacciu lundi Matin.

Sur Aiacciu, à l'appel du Comité Anti Répression, de Corsica Nazione Indipendente et de A Ghjuventù Indipendentista, une conférence de presse a eu lieu devant le commissariat en plein milieu de la chaussée. Une Soixantaine de personne était là pour dénoncer les méthodes policières utilisées lors des interpellations. En effet une porte d'entrée a été plastiquée par les gendarmes de la Section de Recherche d'Asprettu pour entrer chez un militant, provoquant non seulement de grave dégât mais aussi un malaise à la maman de ce militant, malaise d'autant plus grave que la mère de Christophe a du être hospitalisée d'urgence. La conférence de presse terminée, les militants ont distribué un tract (lire ici), et un rassemblement a débuté devant le commissariat en attendant de se rendre à Asprettu. A noter la présence de divers représentants du mouvement national (PNC, Chjama, APC, I Verdi Corsi...)

écouter l'interview de Jean Marie Poli au micro d'Alta Frequenza

Source Corse Matin

Chez Noëlle Medurio, l'interpellation c'est transformé en audition à domicile du fait de son état de santé incompatible avec une garde à vue. Enceinte de 8 mois, elle ne peut pas être interpellée, c'est uniquement pour cette raison qu'elle est en audition, néanmoins les Gendarmes d'Asprettu n'ont pas plus d'égard pour Noëlle. Les réflexions succèdent aux allusions déplacées jusqu'au moment où les Gendarmes d'Asprettu demandent à récupérer ses effets personnels afin de pratiquer à un fichage ADN. Ce que refuse immédiatement Noëlle, sans pour autant arrêter la démarche de fichage des Gendarmes d'Asprettu, qui a se moment là décide de récupérer ses dessous... Elle sera laisser en liberté avec la promesse de se retrouver rapidement en garde à vue une fois qu'elle aura accoucher. Souhaitons que l'indécence et la stupidité répressive ne demandera pas préventivement l'ADN de son enfant.

Le soir vers 20H00 devant la caserne de Gendarmerie, située entre un terrain militaire de l'Armée de Terre et une caserne de C.R.S., autant dire une Zone Occupée militairement, ce sont réunis une centaine de personne en soutien aux (5 ou 6 ou) 7 interpellés. Canzone Nustrale, Bandera Testa Mora disposée sur une voiture sans plaque d'immatriculation mais appartenant à la Gendarmerie, Testa Mora à l'entrée de la Caserne jusque sur le mur d'enceinte. C'est à ce moment là que des gendarmes ont décidé d'arracher notre drapeau, en cassant le manche et en essayant de déchirer la Testa Mora. Ce n'est qu'avec la mobilisation des jeunes corses appuyés par les personnes rassemblées que le drapeau n'a pas été volé par les forces d'occupations. Après de mini incident, les Gendarmes qui pensaient que les manifestants allaient prendre d'assaut la caserne se sont armés, casqués et préparés à toutes les éventualités. Evidement les jeunes corses ont fabriqué un nouveau manche et ont remis un drapeau sur le mur d'enceinte tout en couvrant la guérite où de trouvaient des cinéastes amateurs de la police.

Vers 21H30, la mère de Maria Anghjulela est arrivée pour se présenter à la Caserne et elle a demandé à entrer... Réponse des anti corses présent casqués, "madame c'est fermé" sur un ton qui ne laissait aucun doute sur la traduction "allez voir ailleurs". Avec diplomatie, elle a réussi a entrer pour ressortir quelques minutes après avec sa fille sous le bras et sous les applaudissements des personnes présentes.

Un (haut?) gradé enfin réveillé est venu constater la forte mobilisation des personnes devant la caserne et malgré les gesticulations d'un des gendarmes sur la présence de notre Bandera sur le mur d'enceinte, il a fait en sorte que ces subordonnés laissent la laisse en place.

Sur Bastia, les militants de la région en soutien avec les interpellés d'Aaicciu se sont rassemblés devant le commissariat afin de distribuer le même tract qu'à Aiacciu. Symboliquement les Marins STC du Pasquale Paoli ont retardé le départ du Navire.

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