Le
28 aout 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Le CAR a tenu ce jour une conférence de presse sur la
place du village de Borgu, à quelques pas de la maison familiale des
Casimiri.
Le but de cette conférence était de montrer au peuple
corse la souffrance qui se cache derrière chaque fausse promesse des
différents gouvernements français. Le cas de la famille Casimiri est
éloquent. Le père de Dumenicu, condamné à 15 années de prison en
juillet dernier, Hector, souffre dans la dignité et le silence
depuis 5 ans, car il n'a pas pu encore voir son fils depuis son
arrestation.
Toutes les demandes de permis de visite lui ont été
refusées. Et même si on lui avait accordé ce droit de visite, il
n'aurait pas pu beaucoup en profiter car les visites à Paris pour
lui sont quasiment impossible. La Commission de Droits et de
l'Autonomie des Personnes Handicapées considère qu'il a un taux
d'incapacité supérieur à 80 % ! Il a obtenu à ce titre une carte
d'invalidité. Monsieur Casimiri est également suivi par un
psychiatre de la clinique San Ornellu, le Docteur Stalla, qui dans
une lettre lue lors de la conférence de presse, déclare notamment
que "monsieur Casimiri présente des troubles psychiques graves et
évolutifs qui nécessitent une pharmacothérapie psychotrope et qui
sont à l'origine d'un taux d'incapacité supérieur à 80 %. Cette
pathologie est accentuée fortement par l'éloignement de son fils
Dominique, un rapprochement de ce dernier en Corse représenterait un
élément thérapeutique majeur pour ce patient."
Face
à la souffrance de ce père de famille, privé depuis plus de cinq ans
de son fils, et qui ne sait toujours pas quand il pourra de nouveau
le serrer dans ces bras.
Si Dumenicu Casimiri n'est pas rapproché, son père,
même si on lui accordait un droit de visite, aurait du mal à se
rendre à Paris, aussi bien au niveau de son état de santé qu'au
niveau des finances. Sans rapprochement, Hector Casimiri est
condamné à attendre la libération de Dumenicu, dans presque 10 ans
sur le papier...
De plus, le CAR a dénoncer l'attitude de
l'administration pénitentiaire qui joue avec la sécurité de Dumenicu.
En effet, lors de l'incarcération des jeunes de Clandestini Corsi,
Dumé avait courageusement pris, avec un autre prisonnier politique,
la défense d'un de ces jeunes corses afin qu'il ne soit pas passé à
tabac dans la cour de promenade. Il avait ensuite était mis à
l'isolement pendant de nombreux mois, puis changé de prison.
Après son procès, alors que le président du tribunal
avait promis aux avocats qu'il resterait à Fresnes, il a été
transféré dans son ancienne prison de Fleury, dans le même bâtiment
où il avait eu des problèmes. Ghjuvan Filippu Antolini a notamment
déclaré à ce sujet : "Aujourd'hui l'administration pénitentiaire
n'est pas en mesure de garantir sa sécurité et nous ne pouvons
accepter que cette situation perdure". Le CAR "exige le retour
immédiat de Dumenicu Casimiri à Borgu ainsi que tous les prisonniers
politiques". Sur ce cas précis, le CAR saisira dans les jours qui
viennent la Ligue des Droits de l'Homme.
Le CAR a annoncé qu'il y avait actuellement une
soixantaine de prisonniers politiques et toujours seulement 5
incarcérés en Corse, alors qu'au CD de Borgu, il y a, à ce jour, 4
cellules de vides.
Dossier
:
Rapprochement des prisonniers politiques -
10 ans de revendication
du Comité Anti Répression
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
www.carcorsica.org, Unità Naziunale
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