Le
27 mai 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
En cette année 2008 déclarée «
année des langues » par l’Unesco, l’Etat français, mis en cause sur
le plan international, notamment par l’ONU et par le conseil de
l’Europe quant à sa gestion des droits des minorités, continue à
nier la diversité culturelle à l’intérieur de ses frontières, tout
en donnant des leçons à la terre entière sur le
respect des droits culturels.
A contre courant de
l’évolution de l’ensemble des pays européens, et de conventions
internationales qu’elle a elle-même signé, la France, au nom de
l’universalisme républicain, a jusqu’à présent dénié à notre langue
le droit d’exister dans la sphère publique sur sa propre terre, ce
qui est le plus sur moyen de la condamner a une disparition
programmée.
A l’initiative du
gouvernement, soutenue par quelques députés dont (pour la première
fois) les représentants corses, le parlement français a débattu le 7
mai sur la question des langues régionales, et particulièrement la
modification de l’article 2 de la constitution, qui prévoit que « la
langue de la république est le français ».
En conclusion des
débats, la ministre de la culture, en refusant le passage au vote
et en promettant une loi à venir, a réaffirmé la position du
gouvernement :
«
Le droit imprescriptible de parler une langue régionale,
notamment dans la sphère publique » est « contraire à des
principes constitutionnels aussi fondamentaux que l’indivisibilité
de la République, l’égalité devant la loi et l’unité du peuple
français. Le problème va donc au-delà de l’articulation de la Charte
avec l’article 2 de la Constitution : cette ratification engagerait
notre noyau dur constitutionnel, qui interdit de conférer des droits
particuliers à des groupes spécifiques, et qui plus est sur des
territoires déterminés.»
Le 22 mai l’assemblée a
pourtant voté de façon quasi unanime l’inscription des
langues régionales dans la constitution, en rajoutant à
l’article 1, que « les langues régionales font partie du
patrimoine national ».
Si cela constitue une
évolution, il reste toutefois à savoir quelle sera la décision
du Sénat, puis celle du congrès à Versailles. En l’état, la
reconnaissance officielle dans l’espace public et la généralisation
effective de l’enseignement, conditions essentielles pour la survie
de notre langue, sont loin d’être garantis, d’autant que
l’article 2 de la constitution, utilisé comme facteur de
blocage principal, n’a pas été modifié,
Les attitudes hostiles
à notre langue continuent à exister, comme le prouve l’attitude
récente de l’ANPE.
Au-delà des blocages sciemment
entretenus par l’appareil d’Etat et divers lobbys conservateurs,
il appartient aux élus des différentes
assemblées délibérantes de l’île qui ont maintes fois affirmé leur
souci de préserver notre langue de prendre leurs
responsabilités.
Pour cela, ils doivent
rompre avec le ronronnement actuel et
mettre en œuvre, sans attendre que l’Etat français le fasse
à leur place, une politique ambitieuse au
service de la sauvegarde et de la promotion de notre
langue, facteur d’intégration essentiel pour le peuple corse,
mais aussi pour tous ceux qui aspirent a vivre dans notre pays.
Associu di i Parenti Corsi
Ghjuventù Indipendentista
Cunsulta di i Studienti Corsi
Ghjuventù Paolina
Strada diritta è core in fronte…
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