Le
21 février 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Environ 600 personnes ont participé à Ajaccio à une
réunion publique organisée par le comité de soutien à Yvan Colonna,
en présence de la soeur de l'accusé, dénonçant au Palais des
Congrès, une "instruction à charge" et des "juges tricheurs", a
constaté un correspondant de l'AFP.
D'une voix chargée d'émotion, Christine Colonna, la
soeur du berger de Cargèse, a motivé la tenue de cette réunion par
la nécessité "d'expliquer les enjeux et quel était le combat (...)
face à une machine de guerre".
Trois des cinq avocats d'Yvan Colonna, Mes Antoine
Sollacaro, Pascal Garbarini et Gilles Simeoni, se sont succédé pour
dénoncer avec virulence les errements d'une "instruction à charge",
"l'impartialité et la déloyauté du président de la cour d'assises"
ainsi que "les amitiés" de certains protagonistes du procès,
magistrats comme témoins, avec le président de la République Nicolas
Sarkozy.
"Le jeu est pipé, les juges sont des faussaires, des
tricheurs et nous allons malgré tout continuer à les affronter" a
tonné Me Antoine Sollacaro invitant les Corses à "investir la salle
(d'audience) et protester chaque fois que le président (Wacogne,
ndlr) nous insulte".
Parmi la foule, étaient présents des anonymes, des
personnalités politiques de sensibilités différentes, notamment
Jean-Christophe Angelini (Parti pour la nation corse), Pierre
Poggioli (Corsica Libera), ainsi que des représentants du monde
syndical et culturel.
Quelque
600 personnes ont participé samedi soir à Ajaccio à une réunion de
soutien à Yvan Colonna, écoutant trois des avocats du berger de
Cargese appeler à la mobilisation face une justice qu'ils
considèrent comme tronquée et des juges qualifiés de "tricheurs" et
de "faussaires".
"C'est un tribunal inquisitoire :
il est corse, il est de Cargèse, coupons-lui la tête, Dieu
reconnaîtra les siens", s'est emporté Me Gilles Simeoni, l'un des
avocats de l'accusé dont le procès a été suspendu pour un complément
d'information et doit reprendre lundi.
A ces propos, la foule a longuement répondu "Liberta".
Salués par des applaudissements
nourris, les trois avocats étaient venus expliquer le déroulement du
procès, en présence de Christine Colonna, la soeur de l'accusé qui a
remercié "tous ceux qui soutiennent Yvan depuis 11 ans" et mis en
cause "une machine de guerre" judiciaire.
Avec Me Simeoni, ses confrères
Antoine Sollacaro et Pascal Garbarini ont dénoncé une "instruction à
charge", "la partialité (BIEN partialité) et la déloyauté du
président de la cour d'assises" (Didier Wacogne, ndlr), ainsi que
"les amitiés" de certains protagonistes du procès, magistrats comme
témoins, avec le président de la République, Nicolas Sarkozy.
Gilles Simeoni a rappelé que "Jean
Castela et Vincent Andriuzzi ont été condamnés (en juillet 2003,
avant d'être acquittés en appel pour les faits concernant
l'assassinat du préfet, en février 2006, ndlr) avec la même
détermination et la même tranquille certitude".
"En 33 ans de barreau, jamais je
n'ai connu autant de mépris, d'humiliations", a renchéri Me
Sollacaro.
L'ancien bâtonnier d'Ajaccio a
volontiers usé de comparaisons guerrières.
"Nous sommes déterminés comme
jamais, comme des soldats, nous savions que nous devions ensemble
faire la guerre", a-t-il tonné affirmant avoir abandonné "les
pantoufles pour la côte de maille" depuis les révélations de Didier
Vinolas qui avait affirmé que deux membres présumés du commando
nationaliste à l'origine du crime n'auraient jamais été inquiétés.
Chacune des interventions a été
écoutée dans un silence religieux, seulement entrecoupé d'huées au
moment où étaient évoqués le président de la République ou Roger
Marion, ex-chef de la Division nationale anti-terroriste (DNAT).
"Le jeu est pipé, les juges sont
des faussaires, des tricheurs et nous allons malgré tout continuer à
les affronter", a tonné Me Sollacaro invitant les Corses à "investir
la salle (d'audience) et protester chaque fois que le président nous
insulte".
Les orateurs ont appelé à la
mobilisation des Corses à l'image d'Edmond Simeoni, père de l'avocat
et militant nationaliste de la première heure.
"Vous devez être présents", a-t-il
lancé, "soutenir cette quête de la vérité et inlassablement dire que
nous ne demandons pas un passe-droit mais que nous sommes convaincus
qu'Yvan Colonna n'a pas tué le préfet Erignac".
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