Le
24 février 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
On n’affronte pas un problème aussi énorme que l’assassinat d’un
préfet en fabriquant un coupable nécessaire, en produisant un bouc
émissaire dont la justice dont l’exécution judiciaire donnera le
sentiment que justice a été rendue et l’honneur de l’état
réhabilité.
Les méthodes employées sont hors normes puisque
l’affaire l’est aussi…à vous de juger : on écarte sans plus aucune
retenue tout élément contraire à la thèse de la culpabilité, on
humilie à la barre ou sur la place publique quiconque osera émettre
ne serait-ce qu’un doute, on piétine les procédures pénales et les
grands principes, on nie les évidences à propos d’une enquête dont
on sait à présent qu’elle est non seulement bâclée mais aussi
qu’elle a volontairement écarté des pistes pour n’en valider qu’une,
dans l’urgence, celle basée sur un scénario construit il y a 10 ans…
Derrière ces pratiques écoeurantes qui suent la
mauvaise foi, le mensonge et finalement la volonté farouche de
condamner à n’importe quel prix, il y a un homme, innocent, de moins
en moins seul, dans son combat pour que justice lui soit rendue…
Qu’est ce
qu’une cour d’assises spécialement composée ?
La cour
d’assises spécialement composée est désignée par le PREMIER
PRESIDENT DE LA COUR D’APPEL en vertu de son pouvoir
discrétionnaire. Celui-ci est lui-même nommé par décret, directement
par le PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.
Le
Président de la Cour d’Assises Spéciale et ses six assesseurs en
premier ressort (huit en appel) désignés par le Premier Président de
la Cour d’appel dans les mêmes formes que ceux des cours d’assises
ordinaires, sont exclusivement des magistrats de l’ordre judiciaire.
Cette cour d’assises sans jury est appelée à statuer en temps de
paix :
·
sur les crimes militaires
·
sur les crimes de droit commun commis dans
l’exécution du service par des militaires mais seulement s’il existe
un risque de divulgation d’un secret de la défense nationale,
·
sur les crimes contre les intérêts fondamentaux de la
nation, autrefois nommés crimes contre la sûreté de l’Etat,
Dépendance ou indépendance des Cours d’assises spéciales
Le mode de
désignation des présidents et assesseurs composant les Cours
d’assises, laissé à l’entière discrétion du Premier Président de la
Cour d’appel, nuit grandement à l’indépendance de ces magistrats qui
par ailleurs ne bénéficient d’aucune stabilité dans leur emploi
puisqu’ils sont désignés pour une seule session d’assises voire pour
une seule affaire dans le cas de Cour d’assises spéciale.
Il en
résulte qu’un Premier Président de Cour d’appel peut, en l’état de
la législation actuelle, composer pour une affaire donnée une Cour
d’assises à son goût (pour ne pas dire à sa dévotion) !
Si, dans
les Cours d’assises de droit commun, et malgré le mode de
désignation, cette « dépendance » peut être atténuée lors des
délibérations du fait que le président et les deux magistrats
assesseurs se trouvent en minorité face au jury de jugement formé de
jurés (citoyens) tirés au sort (neuf en premier ressort et douze en
appel) il n’en est pas de même dans les Cours d’assises spéciales.
Dans les
Cours d’assises de droit commun, les jurés sont susceptibles d’être
récusés par l’accusé (cinq en premier ressort et six en appel) et
par le Ministère public (quatre en premier ressort et cinq en
appel).
Quoi qu’on
en dise, compte tenu du mode de désignation et de l’instabilité de
leur emploi, les magistrats professionnels composant les cours
d’assises spéciales subissent une certaine « dépendance » qui
compromet l’impartialité que tout justiciable est en droit
d’attendre de sa justice…
«Vous dites que ce procès
n’est pas sous influence…
on verra… »
Telles étaient les paroles prononcées par Yvan Colonna, au premier
jour de son procès, comme un avertissement.
Depuis, les titres de la presse nationale attestent de la tournure
prise par l’audience :
« Procès Colonna, la honte »… « L’enquête maudite »…
« Totale incertitude »…« Piteuse position de l’intime
conviction »…
« Quelque chose de pourri »…
« Le procès s’enfonce dans la confusion »…
« Le procès s’enlise »…
« L’affaire Vinolas » aura eu le mérite
de mettre en lumière ce qu’Yvan Colonna affirme depuis 10 ans, et
qui a abouti à sa condamnation en première instance à la prison à
vie :
·
Une
enquête sous la pression de l’urgence politique
dont le but a été de réhabiliter, sans précaution,
l’honneur et l’autorité de l’Etat après la perte de l’un des siens.
·
Une
procédure à objectif unique : confirmer
et valider par tous les moyens un scénario figé dont on n’acceptera
plus qu’il soit remis en cause par qui que ce soit, même les plus
fidèles serviteurs de l’Etat. Et pour arriver à cet objectif, les
moyens les plus infâmes ont été utilisés tels que la dissimulation
de preuves, de faux PV, l’intimidation des témoins à décharge, la
modification de témoignages, l’instrumentalisation des médias, sans
oublier les mensonges concertés de hauts fonctionnaires.
·
L’acharnement contre un homme dont on a
construit la culpabilité sur les mises en cause obtenues en garde à
vue dans des conditions indignes d’une réelle démocratie, mises en
cause contredites dès le premier jour par les témoignages oculaires
et les expertises médico-légale et balistiques.
Rien ne pourra plus être comme avant !
Yvan Colonna est innocent.
Aidons le dans son combat contre la raison d’état !
Dossier Yvan Colonna :
lire
tous les articles ici
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
Vos
réactions sur cet article ici :http://forucorsu.unita-naziunale.org/portal.php |