Oscar Temaru : "L'horizon que nous nous fixons, c'est l'indépendance"

Oscar Temaru : "L'horizon que nous nous fixons, c'est l'indépendance"

Le 17 juin 2009 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte Institutionnelle) (Tahitipresse) - À l'occasion de l'ouverture officielle des Etats généraux, le président Oscar Temaru a affirmé haut et fort sa volonté de prendre l'indépendance comme "cap" de ces réunions de travail. Pour le haut-commissaire, il est important d'ouvrir le débat et de laisser la parole à tous. Mais selon Adolphe Colrat, aucune décision ne peut être prise avant la fin des Etats généraux et si l'indépendance devait être discutée, c'est la population, par le biais du suffrage universel, qui trancherait.

Pour le président Oscar Temaru, la pirogue double qui représente le Pays doit prendre un cap. Et le cap qu'il souhaite lui donner est l'indépendance. Ainsi, espère-t-il que la France qui en son temps, était "une puissance colonisatrice" va devenir pour la Polynésie une "puissance accompagnatrice". "Si nous n'aspirons pas à une pleine autonomie, à une souveraineté et à une indépendance, quel progrès pourrions-nous réaliser?", s'est-il interrogé. Et de rajouter : "L'évolution naturelle d'un peuple, c'est la liberté d'assumer pleinement son devenir et ses responsabilités". Mais il a tenu à préciser que l'indépendance ne voulait pas dire "rupture, ou autarcie régressive, ou repli sur soi" (lire l'intégralité de son discours en pièce jointe).

"Nous n'avons pas à avoir peur des différentes sensibilités"

En réponse aux propos d'Oscar Temaru, le Haut-commissaire a voulu préciser que l'une des règles de ces Etats généraux serait que "nul propos ne fera loi pour les participants". C'est sans surprise qu'il a entendu le président Temaru exprimer une sensibilité clairement indépendantiste. En effet, comme Oscar Temaru l'a rappelé, le président de la République Nicolas Sarkozy a voulu des Etats généraux sans tabou. "D'autres sensibilités s'exprimeront si la question de l'indépendance devait se poser un jour, et elle serait soumise au suffrage universel", a-t-il rappelé. Et de rajouter : "Il faut faire confiance à l'expression de nos concitoyens et à notre grande loi démocratique qui est celle du suffrage universel. À partir de là, nous n'avons pas à avoir peur des différentes sensibilités".

L'atelier "après essais nucléaires" rencontre le moins d'inscriptions

À la suite des débats, une présentation du déroulement des Etats généraux a été faite au comité d'organisation. Ainsi sont-ils revenus sur les ateliers et les dates des différentes réunions. Depuis la présentation du 5 juin dernier à la société civile, près de 250 inscriptions dans les différents ateliers ont été enregistrées. Le dernier atelier sur l'après essais nucléaires est celui qui rencontre le moins d'inscriptions. Afin de permettre aux communes éloignées de participer également, des cahiers des Etats généraux, sous le principe des cahiers de doléances, vont être mis à la disposition de la population. Des réunions publiques seront également organisées.

Le Tahoeraa absent participera néanmoins aux ateliers

Lors de ce comité d'organisation, étaient conviés tant des représentants de l'assemblée, que de l'Etat et de la société civile. Le grand absent était le Tahoeraa huiraatira. Dans un communiqué, le parti orange expliquait cette absence par le fait que "la rencontre, présentée comme étant l'ouverture officielle des états généraux en Polynésie française, ne serait qu'une réunion du comité d’organisation, dont ils ne font pas partie". Mais ils ont réaffirmé leur participation aux différents ateliers, comme l'avait déjà affirmé lundi soir le président du Tahoeraa, Gaston Flosse, sur le plateau de RFO

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