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REVUE DE PRESSE - UGTG.ORG - Garde a vue a l’aéroport en Guadeloupe : dictature en Sarkozie ?

Le 29 juin 2009 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Aventure rocambolesque qu’il vient tout juste de m’arriver : je m’empresse de vous la raconter venant de rejoindre mon domicile.

Ce matin un ami me téléphone pour me signaler qu’il a une invitation distribuée par le sénateur maire de la ville de Basse Terre (à savoir Lucette Michaux Chevry) pour accueillir Nicolas Sarkozy à l’aéroport Pôle Caraïbes de Pointe à Pitre. Ne pouvant s’y rendre, il me demande si cela m’intéresse : “pourquoi pas”, je lui réponds.

Nous nous donnons rendez vous à proximité de l’aéroport, il me donne l’invitation et je me dirige donc avec mon véhicule et sapé comme un prince (chemisette , pantalon ,chaussure nickel !) vers le Pôle Caraïbes.

Jusque là tout va bien : l’accès a l’aéroport est bouclé par les gardes mobiles dépêchés à grand renfort : 2100 en Guadeloupe : 900 de stationnés depuis les événements de février et un surplus de 1200 spécialement pour les 7 heures de présence )

 

 

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Carton d’invitation /Allée de l’aéroport /Arrivée de blindés sur le tarmac

Je présente mon invitation au premier contrôle routier : pas de soucis, vous pouvez passer. Je file garer mon véhicule sur le parking P1 (courte durée ), puis direction le hall d’arrivée situé au rez de chaussée.
Là, des portiques de sécurité ont été installé dans le hall a peine franchi les portes coulissantes du bâtiment. Je distingue du personnel venu prendre connaissance des invitations : je m’exécute : carte d’identité + le petit carton, on me fait signe d’aller vers les portiques puis vidange de mes poches et contenu de mon petit sac à dos : on va jusqu’à tester mon appareil photo : mise en marche : normal me dis je (voyez comme j’ai bien assimilé les plans vigi-pirates : un bon mouton).

Pas de problème je passe le portique de détecteur : on me prie de récupérer mes affaires : Ok, nickel ! Tout dans l’amabilité ! Je suis dans l’enceinte des invités maintenant.

Mais PATATRA : à peine 5 sec après avoir franchi le dernier sas de sécurité, 2 personnes en civil m’attrapent le bras et me demandent de les suivre : un peu surpris je m’exécute encore alors que je sens bien que je suis le seul à avoir ce traitement de faveur. On me dirige vers un couloir adjacent au hall et me demandent d’attendre en compagnie d’un policier en civil (badge) qui ne cessera de me fixer les yeux dans les yeux , et d’une autre personne qui malgré sa réponse négative en lui demandant si il fait parti de la DCRI m’a bien l’air d’un garde rapproché de la présidence.

Suivent de longues minutes d’attente pour le contrôle de mon identité et de mon invitation dans ce couloir. Et retour à la fouille de mon sac, puis fouille corporelle les bras tendus face au mur ( vous savez les mains qui vous palpent et pressent les c........) revérification de mon appareil photo qui a le droit cette fois ci à la prise d’image (cf ci dessous ), fouille plus minutieuse de mes affaires ( agenda , chéquier, porte feuille, etc.).

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Photo test par un agent

Suite à cette fouille je me dis c’est fini : rien à me reprocher, on va me laisser rejoindre le peuple venu voir le messie : docile comme je suis. Que nenni : on m’empoigne le bras et une autre personne l’épaule (plus vigoureusement cette fois ci ) ,on me sort de ce fameux couloir et à ce moment j’ai un drôle de sentiment surtout que je retraverse le hall devant la foule de badaud qui sent bien qu’il se passe quelques choses derrière ce cortège de policiers qui m’accompagnent ( un terroriste ? dans un aéroport ? il y a des regards qui ne trompent pas ) je repasse à l’envers le portique de sécurité puis on me fait monter par l’ascenseur extérieur ( pour ceux qui connaissent) traverse cette fois ci le hall des départs ( le bras coincé en arrière et la pression constante sur l’épaule : la technique n’a pas changé tout le long du trajet ) vers la salle d’embarquement que je franchis cette fois ci sans mon ticket de vol ( zone de no man’s land : Guantanamo pas loin ?) et l’on me dirigent dans le bureau des douanes : l’interrogatoire commence !

Qui êtes vous ? Que faites vous là” [Je viens voir le président, j’ai une invitation].
Vous faites de la politique ?” [Non je m’intéresse par contre à la géopolitique ( soyons honnête)]

Mais quel est l’objet de cette interrogatoire ? : je n’aurai jamais les réponses, je n’ai jamais été fiché pour manifestation ou désordre a l’ordre public (soyons encore une fois clair).

En gros c’est comme cela : le fait d’avoir les cheveux longs attachés à un élastique fait il de moi un suspect qui mérite qu’on l’interroge pendant toute la durée de la visite du Président de la République Française malgré une invitation ?

 

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L’avion présidentiel

Le responsable des douanes m’a même précisé qu’il n’avait pas envie d’être muté et qu’on me garderait jusqu’à la fin de la visite du président, jusqu’à son départ de Guadeloupe osais je demander ? Non ! Ouf, jusqu’à la fin de la visite de l’aéroport.

Bon on a épluché ma vie : travail ,voiture, femme, nom de famille de jeune fille, salaire, permis de conduire, assurance, récupération de tout mon répertoire téléphonique sur mon portable (inquiétant n’est ce pas ? droit a la vie privée ? Nada !), décorticage de mon agenda et, oh malheureux...

A ce moment précis, découverte : j’ai un tract sur les enquêtes du 11 septembre 2001. Malheureux, car branle bas de combat : j’ai eu droit à la visite d’une multitude de RG (je préfère ce nom à celui tout nouveau de la police de Sarkozy : la DCRI )

Bref des questions sur ce que je fais de ma vie etc... Jusqu’à enlever mes chaussures : on sait jamais, un Richard Reed en puissance ?

Tout cela a bien duré 2h30 (entre temps on me faisait sortir du bureau pour pas que j’entende les conversations téléphonique ) j’ai bien du sortir 5 fois toujours accompagné de 2 douaniers (sympa ceux là il faut le dire j’irai même jusqu’à tailler la bavette : au courant de la troisième tour le WTC7 ? 6 sec l’effondrement ? présence avérée par comité scientifique de nanothermite au sein des twins : par contre les autres : RG et tutti quanti pas une question là dessus à part le responsable douanier qui osera dire : et ca c’est de la politique (ton affirmatif) : non une initiative citoyenne : je crois avoir fait mouche ! plus rien sur le 911 )

Enfin on me redonne mon sac : direction rez de chaussée par escalier interne cette fois ci , signature du cahier de garde a vue (signature pour la restitution de mes affaires personnelles : photocopie au passage pour eux avant bien entendu ) et on me prie de me diriger vers la sortie

Je ne peux m’empêcher à ce moment de leur faire remarquer le cadre accroché dans leur bureau : Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et de leur faire lire (avec moi )

l’ Article 11 :
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

Mon baroud d’honneur ! regard de dépit , ils me montrent la sortie : je suis dehors !

Sentiment Amer d’une Sarkozie sans scrupule qui empêche un citoyen de le voir (je n’ose même pas dire essayer de lui parler ) malgré que je sois en possession d’ un carton d’invitation (on a bien trié les invités : vous avez la confirmation)

Sommes nous en Démocratie ? tel est la question que je me posais déjà avant : j’ai eu ma confirmation today !

J’espère que tous les affiliés UMP seront content d’avoir vu leur président omniscient sans aucun cheveux longs aux alentours : je ne vois que le délit de faciès à me rapprocher : République de Merde : voila mon sentiment de retour à la maison : France qu’est tu devenu ? des veaux qui applaudissent leur monarche pendant que le moindre soupçon d’opposition se voit mis sous fichier Edvige ?

Phrase du jour de... quelqu’un qui est souvent sur la pointe des pieds devant les photographes : "Je serai très ferme sur le respect des principes républicains en Guadeloupe" ; "Si quelqu’un a des choses à dire, qu’il vienne le dire !"
C’est pas ce foutre du monde ?

Merci de m’avoir lu !

et cadeau bonus : ce que je n’ai pas pu voir aujourd’hui mais hier oui : un des 2 coucous de notre Altesse Sarkozy Naguy de Bosca avait posé ses roues en bout de piste en Guadeloupe vers 17h30. Pour livrer quoi ?...

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Par contre ce que Le Président (qui lui ne décline jamais sa vraie identité comme cela aurait du avoir lieu sur les bulletin de vote de la présidence de 2007) n’a certainement pas vu à la sortie de l’aéroport ce mémorial improvisé. [1]

L’Histoire se répète elle ?

Hommage à Jacques Bino

Adenanthera, 26 juin 2009

Dossier Soutien Guadeloupe / Antilles
Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :   UGTG.org Unità Naziunale

© UNITA NAZIUNALE

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