Le
8 mai 2009 : (13:00 Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Faisant
suite à votre article concernant les parkings bastiais paru dans le
Corse Matin du 28/04/09, je tiens à apporter les précisions
suivantes :
Il n'y avait pas de méthodologie au sens propre du
terme ; en ce qui me concerne, seul l'instant présent dans l'urgence
d'une situation donnée est déterminant. J'ai pensé en homme d'action
et agi en homme de pensée.
Rappel des faits :
En janvier 1997, M. Guillochon Gilles à l'époque
Directeur Général de Vinci (aujourd'hui responsable de
l'international au sein du même groupe) s'était déplacé en Corse
pour rencontrer les salariés à la seule fin d'étouffer un conflit de
nature à démontrer (ce qui a été prouvé par la suite) un accord
larvé entre sa société et la municipalité ; et ainsi soustraire par
un dol manifeste aux salariés Corses un élément de salaire (en
l'occurrence, un treizième mois) auquel ils avaient droit
depuis....1981 !
Ce Monsieur, après avoir évidemment nié l'existence
d'un éventuel treizième mois, a tenté d'adoucir notre légitime
revendication en nous proposant un ridicule arrangement. Nous
l'avons gentiment invité à réfléchir en notre compagnie dans les
locaux du parking St Nicolas, j'en revendique la totale
responsabilité et hospitalité…
Le deuxième jour, le Premier Magistrat de la Ville
m'a contacté par téléphone en me demandant sur un ton désespéré :
"Libérez M.Guillochon" (sic), c'est la seule fois ou la Ville de
Bastia est intervenue dans ce long conflit (plus de dix ans) !!!
Aussitôt suivi d'un appel identique du Directeur de Cabinet du
Préfet, je n'ai bien entendu donné aucune suite à leur demande,
j'ajoute que les forces dites de l'ordre étaient présentes et fin
prêtes...
Le troisième jour, j'ai eu l'assurance d'une
négociation pour le lendemain à l'hôtel Ostella. Lors de cette
négociation, une prime alibi de 740 francs par mois a été octroyée à
l'ensemble du personnel. Par la suite, à force d'investigations,
j'ai réussi à prouver l'existence du treizième mois et obtenu gain
de cause devant trois juridictions : Prud'homale, Cour D'Appel, Cour
de Cassation. Un rapport d'expertise diligenté par la Cour D'Appel
de Bastia met en exergue l'origine cachée et les responsables de la
non attribution de cet élément de salaire et malgré le Rendu de la
Cour, les personnes ayant participé directement ou indirectement
dans cette "affaire" ne seront jamais inquiétées.
Comme un boomerang, la Ville de Bastia qui gère
aujourd'hui la régie autonome des parkings (de droit privé) a hérité
de tous les acquis sociaux obtenus par la Section Syndicale STC que
je dirigeais et qui profite pleinement à son personnel actuel. Au
delà de la lutte sociale menée contre le groupe Vinci, cet héritage
légué à ceux qui savent pourquoi ils ont fermé les yeux me comble de
bonheur. La seule séquestration a été celle des salariés Corses
considérés comme des salariés de "seconde zone"
RINATU BERRETTINI.
Ex Secrétaire National STC.
Ex Délégué Syndical des parkings Bastiais STC.
plus
d'information sur ce lien :
http://www.uribombu.com/parking_bastia460591.htm
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Unità Naziunale, Archives du site.
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