Le
7 mars 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Dix gardes à vue : en comptant sur leurs doigts et en
se remémorant la spirale qu'a connu Michel Terrachon, ses proches
arrivent à ce chiffre. Donc parler d'acharnement à son sujet est
devenu banal ! Michè Terrachon est un militant de toujours et un
militant exemplaire. Marin de la SNCM, ayant connu un sérieux
accident en mer, homme responsable et de travail, ce militant du
Rinnovu, et maintenant de Corsica Libera, est victime depuis 2 ans
de l'activisme policier. Il semble que tout commence en mars 2007 à
Lavasina. Ce jour là, SDAT compte arrêter Paul Félix Benedetti du
Rinnovu dans sa villa sur les hauteurs à l'aube. Michel est
rapidement sur les lieux. Une mobilisation s'amplifie et met en
échec l'interpellation.
L'impasse menant à la villa est bloquée, les médias
sont là. Plus personne ne bouge. Et Paul Félix sera finalement
interrogé dans sa maison sur le petit ordinateur portable de la SDAT,
qui enregistre une formule du genre “je n'ai rien à vous dire”. Un
succès militant pour tous les patriotes. Une gifle pour la SDAT et
ses juges. Depuis, on veut faire payer à Michel son rôle de
négociateur et son sang froid lors de cette manifestation de
solidarité à Lavasina. En juin 2007 première interpellation musclée.
Son fils, Jérémy est enchainé à terre pendant deux jours au
commissariat.
Sa femme subit une garde à vue indigne. Michel fait
un grave malaise dès son premier jour de garde a vue. La police a
menti à sa famille et aux militants en prétendant qu'il allait bien,
cela a justifié une intervention de solidarité qui s'est manifestée
spontanément à l'Hôpital de Falcunaghja. Des militants investissent
sa chambre cellulaire, prennent de ses nouvelles et exigent qu'il
soit traité comme il se doit médicalement. Michel a toujours refusé
de répondre aux questions de la police. Il sera relaché le
lendemain. Depuis, s'est suivie une succession de menées répressives
contre Michel Terrachon, à qui l'on a même tenté de mettre sur le
dos l'incendie à l'Assemblée de Corse.
Ce qui lui a coûté une incarcération de quelques
semaines à la prison d'Aiacciu, avant… une relaxe, faute de preuves,
devant le tribunal lors de son procès ! En Décembre 2008, dernier
épisode, Michel se rendait à son contrôle judiciaire régulier, dans
une annexe du Palais de Justice de Bastia au sein d'une association.
Il est interpellé très violemment, victime d'une strangulation et
embarqué dans un véhicule banalisé. Son fils Jérémy et un autre
militant Félix Benedetti s'approchent en s'inquiétant de son sort.
Félix Benedetti, en moto, est jeté à terre à coups de barre
métallique.
Et on les accuse de tentative d'évasion... Lors de sa
garde à vue, Michel se met en privation de nourriture et d'eau et
refuse de rentrer dans les questions. Il sera relaché au bout de
deux jours... Corsica libera s'était rassemblé devant le
commissariat et pointe à nouveau du doigt très précisément
l'acharnement policier : “ C'est le même policier qui a frappé avec
cette barre métallique et qui a mis la vie de Michel Terrachon en
danger par une strangulation parfaitement gratuite. Nous demandons
son limogeage immédiat, comme artisan de la vindicte policière et de
l'acharnement haineux sur Michel Terrachon, sa famille et des
militants." Michel Terrachon subit donc un véritable harcèlement
judiciaire qui le désigne comme cible et qui le jette en pâture.
Cela est inacceptable. Cette vindicte orchestrée doit cesser, et les
militants, unis, de Corsica Libera seront attentifs à l'évolution de
la situation de Michel Terrachon.
Gérard Dykstra
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