Je déplore fortement les propos hautains du président de l'Assemblée de Corse, Camille de Rocca Serra, tentant de légitimer tant bien que mal - et plutôt mal que bien ! - des manœuvres étonnantes visant à restreindre l'expression démocratique du peuple corse au travers de son Assemblée.

Il est inadmissible que certaines motions ne puissent pas être examinées du seul fait du prince, parce que certains semblent préférer ne pas s'exprimer sur tel ou tel dossier.

S'exprimer sur le respect des droits de la défense, ce n'est pas forcément réclamer l'acquittement, et ce n'est pas non plus porter atteinte à l'indépendance de la Justice. L'indépendance de la Justice, ce n'est pas quand ça nous arrange, ce n'est pas à géométrie variable !

Je rappellerai en outre qu'à ce jour M. Yvan Colonna bénéficie de la présomption d'innocence, laquelle autorise tout un chacun à le soutenir publiquement sans porter atteinte à l'indépendance de la Justice. C'est avoir bien peu de respect pour la Justice, et pour des magistrats professionnels, que de penser qu'une motion de l'Assemblée de Corse soit constitutive d'une pression contraire à l'Etat de Droit...

Quand il s'agissait de Cesare Battisti, lui terroriste et coupable de nombreux assassinats sordides, combien de conseils municipaux et d'élus l'ont soutenu publiquement alors qu'il était déjà condamné !

J'appelle donc l'UMP-Corse à revoir en toute sagesse sa position, il n'est pas trop tard.

J'appelle la majorité territoriale à respecter les lois et l'esprit de la Constitution de la République française, et je rappelle à Camille de Rocca Serra qu'il doit son siège de président de l'assemblée territoriale à la seule volonté du groupe Unione Naziunale en 2004...

Camille de Rocca Serra n'a décidément pas l'envergure de feu Jean-Paul de Rocca Serra ou de Jean Baggioni...

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