Le
31 mars 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Malgré la pluie et le froid, plus de 300 personnes se
sont rassemblées à Corti sur le parvis de la fac de droit pour
dénoncer les agissements inacceptables de l'Etat français et de ses
bras armés (police et gendarmerie) à l'encontre de jeunes Corses.
Rappelons que
l'un d'entre eux est encore à l'heure qu'il est sur un lit
d'hôpital, dans un état grave.
Le seul crime
de ces jeunes : être descendus dans la rue pour protester contre un
verdict qui ressemble plus à une vengeance qu'à une décision de
justice.
Réunie à l'appel
des 3 syndicats étudiants Cortenais et du STC Educazione, une AG a
décidé de bloquer l'Università en signe de solidarité avec les
jeunes collégiens et lycéens.
Le cortège
s'est doucement ébranlé sous une pluie fine, qui n'a pas entamé la
détermination des manifestants.
Arrivés devant
la sous-préfecture de Corti, bastion colonial du centre de l'île,
les représentants syndicaux présents ont signifié aux autorités
qu'elles ne souhaitaient pas être reçues pour discuter, encore moins
dans une préfecture dans laquelle se pavanaient des gendarmes.
En même temps,
y avait-il matière à discuter avec la flicaille préfectorale ?
Ces chefs de la
sécurité, parachutés en Corse par l'Etat pour asseoir son autorité
militaire sur notre peuple, sont des interlocuteurs tellement peu
valables, tellement peu scrupuleux quant aux méthodes employées par
leurs sbires, que ça aurait été leur faire trop d'honneur pour
s'asseoir à leur table !
Les
représentants ont donc fait le choix de la dignité : les faits sont
trop graves à l'heure actuelle pour qu'on nous resserve les mêmes
discours républicains réchauffés du type : "Ah vous savez en France
on a le droit de manifester mais les policiers/gendarmes sont là
pour protéger la population et maintenir l'ordre", "ah c'est dommage
pour le jeune mais il n'avait qu'à rester à la maison ou aller en
cours".
Tant que
l'existence même de ces sinistres milices ne sera pas remise en
cause, avec toutes les injustices, provocations, violences qu'elles
représentent, la situation en Corse ne sera pas apaisée !
Environ 30
minutes après la dislocation officielle de la manifestation, des
jeunes lycéens dont la rage et le désespoir étaient visibles ont
lancé des cocktails Molotov, des gros pétards et des pierres sur la
façade de la sous-préfecture : bien entendu, les gendarmes ont
rappliqué, toutes sirènes hurlantes, afin de mater la jeunesse
insulaire. Celle-ci, beaucoup plus intelligente que ses agresseurs,
qui ne cachaient pas leur envie d’en découdre, a choisi de ne pas
leur donner aux représentants armés de la France le plaisir de les
rouer de coups.
Position
intelligente, car ces jours-ci les blessés n'ont été que trop
nombreux dans nos rangs !
Aussi, les
manifestants ont laissé les gendarmes prendre position et étaler
leur toute-puissance, et sont restés encore un long moment face à
face avec ces "Robocops" décérébrés, qui les regardaient d'un air
bovin.
Saluons encore
une fois le sang froid des jeunes, qui malgré les provocations
répétées, ont su rester maîtres d'eux-mêmes.
Ce
rassemblement signifie une chose : malgré la pluie, malgré le froid,
malgré les intimidations paramilitaires de l'état français, la
communauté universitaire, aux côtés
de la communauté
lycéenne, a fait bloc contre la répression.
Aujourd'hui, et
plus que jamais, la mobilisation continue, et Samedi sera un
rendez-vous pour celles et ceux qui en ont assez de voir notre
jeunesse qui porte des revendications légitimes se faire mettre en
sang par les chiens de guerre de l'état français.
Lisandru
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
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