Le
21 septembre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse)
Dans une conférence de presse à Aiacciu, avec des
militants et militantes représentants toutes les régions, le
mouvement a répondu aux agitations du président de la France. Le
peuple corse mène une lutte exemplaire pour survire, il ne quémande
rien. Les enjeux actuels ont été soulignés avec force : la
spoliation foncière, la mise à l'écart des corses sur leur terre.
Le Président de la France
Sarkozy multiplie les voyages en Corse, alors qu'il n'a rien de
particulier à dire au peuple corse. Il lui demande simplement
l'impossible : qu'il accepte sa disparition pour profiter au mieux
de la gratitude de la France. Le seul véritable procès qu'il fait à
tous les défenseurs du peuple Corse est celui d'être des mafieux,
des droits communs qui se cachent derrière une idéologie.
A ces accusations, à ces
manipulations d'opinion mensongères dont l'épisode de SAN FIURENZE
est le paroxysme, nous opposons deux valeurs fondamentales :
• La légitimité du peuple corse sur sa terre.
• La constance et la sincérité de notre engagement. Notre probité
est sans faille et les patriotes corses ne sont ni des voyous ni des
illuminés.
La force du peuple corse
est multiséculaire ; face à la menace d'aplatissement du monde,
face la normalisation culturelle, face aux ravages du tout-marché
mondialisé, le peuple corse se bat pour ne pas disparaitre. Nous
voulons rester corses et cela va bien au-delà d'une identité
folklorique vantée par Sarkozy, son administration, et ses médias.
Nous revendiquons donc l'enseignement de notre histoire et
l'officialité de notre langue. Or la France n'a même pas ratifié la
charte des langues minoritaires en Europe... En votant récemment,
pour la « déclaration universelle des droits des peuples autochtones
» à l'ONU, la France a fait une "déclaration interprétative" en
précisant que les peuples autochtones ne concernent que l'outre-mer
(amérindiens de Guyane, mélanésiens, polynésiens.) et que le droit à
l'autodétermination ne peut s'appliquer que dans son cadre
constitutionnel. Tout cela exclu les Corses ; et au rythme des
flux migratoires, les Corses deviennent un peuple "autochtone"
minoritaire.
Rinnovu a parfaitement compris
que le président Sarkozy essaie de favoriser la tactique qu'il a
entamée avec la gauche française et que la France a de tout temps
pratiqué avec succès en Corse : favoriser la politique de la
trahison. Nous appelons solennellement tous les patriotes à
ne pas céder à ces appels du pied et à ne pas succomber au mirage du
groupe privilégié.
Les incantations moralisatrices et les positions partisanes à
l'intérieur du mouvement national sont de nature à favoriser les
manipulations et elles peuvent même servir de caution à une
répression ciblée ; pour preuve depuis quelques jours circulent
officiellement des tracts de la police politique qui appellent à la
délation sous X, une première en Corse. (Voir le document) dans
l'
article sur le site du Rinnovu.
LES ENJEUX ACTUELS
Les enjeux actuels sont
parfaitement identifiés.
-La spoliation foncière gagne
du terrain, en particulier dans les villages de l'intérieur. Nous
refusons ce modèle de faux développement articulé autour des
résidences secondaires vendues à des européens aisés.
Rinnovu se prononce pour un gel des constructions de résidences
secondaires et pour la sanctuarisation des terres agricoles.
Dans ce cadre, la SAFER doit enfin jouer un véritable rôle. De
nombreux PLU actuellement mis en place, ainsi que le PADDUC sont de
véritables plans de mise en vente de la terre corse, avec un profit
immédiat pour quelques uns.
A terme, l'immobilier spéculatif est le principal ennemi du
tourisme intégré.
Il convient de faire de la Corse un espace d'excellence
environnemental en méditerranée et de privilégier le tourisme
locatif garant des équilibres sociaux, territoriaux et
environnementaux.
-Dans le cadre de cette pseudo-économie résidentielle, la place
des Corses est de pus en plus restreinte démographiquement et
économiquement. Quelques franges seulement s'enrichissent : dans
l'immobilier, les transports, la grande distribution.
Les éléments pour définir les contours d'un règlement politique apte
à endiguer l'écrasement économique et la normalisation culturelle
sont connus de tous, ils s'articulent autour de trois axes :
• L'axe historique avec la reconnaissance du peuple corse au
niveau international et la définition d'un corps électoral légitime
; dans le prolongement du vote unanime de l'assemblée de corse il y
a 20 ans.
• L'axe constitutionnel avec la dévolution d'une véritable
souveraineté pour la Corse articulée autour d'une feuille de
route à, 10 -20 ans dans l'objectif d'avoir les mêmes
prérogatives que Malte ou Chypre.
• L'axe humanitaire avec la libération de tous les prisonniers
politiques.
Tout règlement politique durable doit se faire dans la transparence,
en associant toutes les composantes de la société corse ; sans
préalables et sans négociateurs privilégiés.
"Strada diritta è resistenza"
Source photo :
U Rinnovu, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
U Rinnovu,
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE 1999 - 2007
Vos
réactions sur cet article ici :http://forucorsu.unita-naziunale.org/portal.php |