Le
23 octobre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse)
Nous
avons décidé symboliquement de tenir cette conférence de presse
devant le Trésor Public car cet organisme semble être le nouvel
outil de répression choisi par l’Etat français pour s’en prendre aux
patriotes corses.
Nous
nous réjouissons des récentes prises de position de l’ensemble de la
classe politique corse en faveur du retour de nos prisonniers
politiques sur leur terre, qui ne se font là que l’écho du peuple
corse qui a bien compris depuis que le CAR le dénonce qu’il y a un
problème à ce niveau, que la France est hors la loi et qu’il est
temps que les choses changent rapidement, que nos prisonniers n’ont
que trop souffert.
Cependant, si ces prises de positions courageuses nous confortent
dans notre combat contre la double peine qui est infligée à des
patriotes corses qui se sont battus pour cette terre, qui l’ont
défendu et qui en payent aujourd’hui le prix fort, force est de
constater que pendant que le Président de la République française
fait semblant de jouer la carte de l’apaisement, ses services
s’activent pour envoyer d’autres militants nationalistes à Paris,
comme toujours sur la base de dossiers vides.
Mais
depuis quelque temps, c’est une autre forme de répression qui se
généralise, et nous sommes obligés de constater qu’il ne s’agit plus
là d’une double peine, mais bien d’une triple peine, puisqu’à la
prison et l’exil, s’ajoutent maintenant des peines financières qui
déjà lorsqu’elles ne touchent que les prisonniers ou les anciens
prisonniers politiques sont de véritables exclusions de la société.
Le mois
dernier, c’était l’épouse de Petru Alessandri qui était visée. Il y
a quelques jours, c’était au tour de Ghjuvan Lucca Albertini, avec
encore une fois un lien avec Petru Alessandri.
Les
services du Trésor Public ont bloqué les comptes de Ghjuvan Lucca
Albertini pour exiger le remboursement de la somme farfelue de
250 000 euro correspondant aux frais engagés pour la reconstruction
de la DDE de Travu, attentat pour lequel Ghjuvan Lucca Albertini a
purgé 5 longues années de détention.
Malgré
une proposition de conciliation de Ghjuvan Lucca, qui lui aurait
permis de payer chaque mois un petit peu pour arriver au bout d’une
dizaine d’années au payement total de la somme, le Trésor Public a
refusé tout arrangement. Et la semaine dernière, on a bloqué les
comptes de Ghjuvan Lucca, en lui prenant tout ce qu’il avait,
c’est-à-dire 2300 euro qui étaient destinés à payer l’installation
d’une clôture. Car Ghjuvan Lucca Albertini est un honnête
travailleur, un agriculteur en l’occurrence. Et la somme d’argent
qui lui a été volée n’était pas destinée à faire la fête, à acheter
des armes ou de la drogue, mais tout simplement à faire vivre son
exploitation agricole. D’ailleurs, ces travaux avaient été autorisés
par l’ODARC qui les avait subventionnés à auteur de 60 à 80 %.
Le
remboursement des frais engagés pour la construction de cette
clôture pour protéger la châtaigneraie des animaux en divagation,
devait être réinvesti par Ghjuvan Lucca pour améliorer son
exploitation. Des travaux de création d’une piste pour accéder à
cette châtaigneraie, et le démaquisage des châtaigniers étaient les
opérations suivantes. Désormais, Ghjuvan Lucca se trouve dans
l’impossibilité de faire ces travaux, et il ne peut plus faire
progresser son exploitation.
Ghjuvan
Lucca Albertini ne peut même plus payer l’entreprise qui lui a
installé la clôture. Nous remarquons au passage que cette entreprise
appartient au fils de Petru Alessandri, qui se trouve une nouvelle
fois indirectement attaqué. La deuxième fois en moins d’un mois, à
quelques semaines de l’ouverture du procès d’Yvan Colonna au cours
du quel Petru doit apporter un important témoignage, puisqu’il s’est
à plusieurs reprises accusé d’avoir été l’auteur de l’assassinat
pour lequel Yvan Colonna sera jugé. On tente tout simplement de
faire pression sur Petru pour qu’il n’assume plus ses actes et que
l’on puisse condamner lourdement un patriote corse innocent de plus.
Nous
demandons à la classe politique corse de se mobiliser pour que cesse
immédiatement cette injustice et pour que les patriotes corses et
leur famille puissent vivre dignement du fruit de leur travail.
Comme
nous l’avons déjà dit, si les brimades à l’encontre des patriotes
corses devaient continuer, nous ne laisserons pas faire et nous
serons à leurs côtés et nous demandons au peuple corse de l’être
avec nous.
Devons-nous faire le calcul de ce que la non application de la loi
envers chaque prisonnier coûte à sa famille ? Avez-vous une idée de
ce que coûte un déplacement à Paris, à Lannemezan ou à
Salon-de-Provence pour une famille ? Avion, taxi, restaurant, hôtel,
journée de travail non payée… sans parler de toutes ses semaines où
la famille ne peut pas se déplacer, alors que si la loi était
appliquée et si nos prisonniers étaient incarcérés auprès des leurs,
sur leur terre, leur famille pourrait venir les voir toutes les
semaines, comme une immense majorité des détenus français ! A
combien devons-nous chiffrer ce manque et cette absence ???
Nous
allons être très clair, les prisonniers politiques, tout comme les
anciens prisonniers politiques, et encore plus leur famille ne
doivent rien à l’Etat français, c’est l’Etat français qui leur doit
les années de prison qu’il leur fait subir pour avoir défendu cette
terre de Corse et plus encore, les années d’exil qu’il leur impose,
en étant hors-la-loi, aujourd’hui la Corse entière en a conscience
et nous n’attendront pas l’hypothétique construction d’une nouvelle
prison dans 3, 4 ou 5 ans pour que nos prisonniers rentrent sur leur
terre.
Que les
ministres français comprennent bien que nous ne laisserons plus
continuer à venir manger du figatellu et du brocciu sur nos marchés
comme s’ils étaient en France, s’ils continuent à traiter nos
prisonniers politiques de la sorte !
Nous
exigeons l’arrêt immédiat de toutes poursuites financières contre
les patriotes corses et leur famille déjà si durement éprouvées par
la violation de ses propres lois par l’Etat français. Nous exigeons
un moratoire financier général concernant tous les patriotes corses,
qu’ils soient emprisonnés ou libérés. Nous demandons l’application
de la loi et le retour de tous les Corses sur leur terre.
Cumitatu
contr’à A Ripressione
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
: www.carcorsica.com
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