Le
24 octobre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org (Corse - Lutte de Masse)
Depuis ce matin Corsica Nazione Indipendente manifeste devant la
Banque de France pour dénoncer le scandale de l'épargne détournée et
la mise en place d'une économie Coloniale au détriment du Peuple
Corse.
Une
cinquantaine de militants nationalistes ont muré symboliquement la
Banque de France...
voici le texte de la
conférence de presse
Alors que le 1er ministre de la
France vient en Corse nous expliquer que "la France est en
faillite", et que la Corse n'a pas grand chose à espérer
financièrement pour un quelconque développement, CNI a voulu se
pencher sur le montant de l'épargne corse, véritable « Secret
Défense », que la Banque de France connaît mais ne divulgue pas (cf
: sommation interpellatrice faite par la FDSEA de Haute Corse). Nous
savons que le montant de l'épargne corse est de 10 milliards d'euro
avec un encours (total des prêts consentis dans l’île) de 1 milliard
d'euro soit 9 milliards d'euro placés sur le marché monétaire
international et qui servent à créer des emplois et des richesses
ailleurs qu'en Corse...
Nous savons
que le ratio normal d'un pays en développement est de 1 pour 5 (1
d'épargne pour 5 d'encours). Par conséquent, la Corse avec ses 10
milliards d'euro d'épargne pourrait prétendre à 50 milliards d'euro
d'encours... Ainsi, se sont 49 milliards d’euro qui devraient
servir au développement de la Corse et dont notre peuple ne profite
pas.
Ce détournement de l’épargne
corse constitue un véritable scandale
Celui-ci
se poursuit depuis des décennies sans que les élus corses aux
affaires ne prennent la moindre initiative pour changer cet état de
fait. Les banques, qui ne jouent absolument pas le jeu du
développement local détournent les richesses corses
au bénéfice d’opérations réalisées à l’extérieur de
l’île.
Pour
avoir un ordre d'idée, le montant du PEI avec lequel la Corse va
faire les routes, les hôpitaux, les aéroports, les ports... n'est
que de 1,8 milliards d'euro. Alors que la somme dont la Corse est
privée est de 49 milliards d’euro. Aujourd'hui le constat que tout
le monde peut faire est que les banques corses ne prêtent pas aux
Corses (sauf à quelques individus). Toutes les filières économiques
sont concernées par ces absences de facilité bancaire qui viennent
plomber l'économie locale. Artisans, commerçants, agriculteurs voire
simples particuliers ont tous des difficultés pour faire que les
banques prêtent aux Corses leur propre épargne.
Femu
Quì, le FIP (Fond d'Investissement de Proximité) ont tous à leur
manière cherché à résoudre ce problème avec des résultats qui
restent malheureusement insuffisants, l'épargnant n'ayant pas
forcément l'état d’esprit d'un chef d'entreprise. Et certaines
banques ont carrément refusé de jouer le jeu du F.I.P. et d'une
tentative de développement local. Or nous savons d'après quelques
experts que ces 9 milliards d'euro d'épargne non investis en Corse
rapportent net (après impôts) aux banques et autres compagnies
d'assurances 300 millions d'euro par an.
CNI propose qu'une partie au moins de ce bénéfice
(10% représenteraient déjà 30 millions d'euro par an) vienne
alimenter tous les ans un fonds de garantie maîtrisé par la CTC au
service d'un développement économique local, décidé par les Corses
pour les Corses. Il faut noter que la constitution de ce fonds de
garantie relèverait d’un simple jeu d’écritures permettant de
libérer le crédit bancaire sur des projets ciblés par la CTC.
Aujourd'hui cette épargne corse sert davantage l'investisseur
étranger que les Corses eux-mêmes.
Lorsque de grands économistes nous expliquent que la violence a
bloqué le développement économique de la Corse parce qu'elle a
empêché l'installation en Corse d'investisseurs étrangers, il faut
savoir que l'investisseur étranger trouve ses fonds sur le marché
monétaire international, et qu’à hauteur de 9 milliards d'euro cet
argent est le nôtre, celui des Corses...
La
Corse dispose donc d'une ressource importante qui lui est confisquée
Pire, cette ressource
va se tarir puisque aucun développement ne tend à la conserver voire
à l'amplifier. La France et son système
bancaire font en Corse exactement le contraire d'un développement
durable.
CNI
interpelle aujourd'hui l'ensemble du peuple corse et de la classe
politique pour dire qu'il y a urgence à réagir en se donnant les
moyens d'un véritable développement économique endogène et durable.
Ces moyens existent et tournent le dos à l'assistanat et la
dépendance française. Ils s'appuient sur nos ressources propres et
sont suffisants pour toucher tous les Corses désireux de vivre
dignement chez eux. Grâce à ce fonds de garantie, le crédit bancaire
ainsi libéré pourrait permettre à de nombreux Corses d'accéder à la
propriété, voire à de petites unités touristiques de voir le jour.
Il en va de même pour les agriculteurs en quête de foncier ou autres
investissements, tout comme pour les artisans qui pourraient ainsi
mieux supporter la concurrence extérieure en se modernisant, ou
encore le secteur touristique proprement dit, où de véritables
projets de qualités pourraient voir le jour.
CNI prend
l’initiative d’un large débat, au sein de l’opinion corse, autour du
problème de l’épargne détournée, et des processus permettant de
mettre un terme à ce scandale (exemple : création d’un fonds de
garantie corse). CNI interpelle aujourd’hui à ce sujet tous les
responsables de Corse, politiques, syndicalistes,
socioprofessionnels.
Corsica
Nazione Indipendente
Source photo :
CNI, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
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