Le jeudi 25 janvier 2007 : En
novembre 1999 huit organisations nationalistes s'unissaient au sein
d'un projet politique. Il s'agissait de Cuncolta Indipendentista,
ANC, Chjama per l'Indipendenza, Corsica Viva, Corsica Nazione,
Partitu per l'Indipendenza, Associu per a suvranita et I verdi.
Ne participaient pas à cette rencontre
l'UPC, Scelta nova et Rinnovu naziunale, qui bien qu'ayant adhéré à
la démarche de réconciliation, préconisaient de manière catégorique
le rejet de toute violence clandestine. C'est sur ce point précis
qu'est apparu, lors des rencontres préliminaires, le principal
clivage. Après des années de lutte fratricide, des fractions de la
mouvance nationaliste avaient entamé un processus de réconciliation
en janvier 1999. En juillet, le comité du Fiumorbu avait procédé à
la signature d'un pacte de non agression entre militants. Une
nouvelle étape a été franchie en début novembre de l'année 1999,
avec l'élaboration d'une plate-forme de propositions en quinze
points visant à rétablir le dialogue avec l'Etat, afin de trouver
une "solution politique au problème corse". "Nous nous unissons
sans aucun préalable, sans que la question de la clandestinité
vienne polluer le débat", avait précisé François Sargentini,
porte-parole des signataires. En effet, parmi les huit
organisations, certaines soutiennent un mouvement clandestin,
d'autres prônent l'arrêt de toute lutte armée.
Voici les 15 points d'Unità en 1999
:
-
Établir des relations nouvelles avec l'État
français, sur la base de l'égalité et de la
reconnaissance du peuple corse.
-
Exercer les pouvoirs législatif,
exécutif, judiciaire.
-
Concevoir et organiser son propre modèle
d'administration et déterminer l'usage et l'ordonnancement
de son territoire ainsi que la maîtrise de ses eaux
territoriales.
-
Avoir la maîtrise de sa fiscalité et de ses
ressources financières, notamment dans le cadre de rapports
nouveaux avec l'Europe.
-
Définir la politique économique, sociale et
culturelle ainsi que le cadre d'activité des agents
économiques et financiers établis sur son territoire.
-
Assurer la maîtrise des transports, ainsi
que celle de la production et de la distribution de l'énergie.
-
Assurer la protection et la restauration de
son patrimoine et de son environnement dans le cadre d'un
projet de développement soutenable et durable.
-
Rendre la langue corse officielle dans l'île,
dans la perspective d'un plurilinguisme nécessaire.
-
Favoriser une économie identitaire
diversifiée et géographiquement équilibrée, fondée sur le
développement du secteur productif et dans le souci de la
justice sociale.
-
Déterminer son système éducatif, garant
de son histoire et de sa culture et ouvert sur le monde, en
développant une politique de recherche scientifique et
technologique répondant à ses besoins.
-
Se doter de nouveaux modèles de communication
pour affirmer son identité culturelle et garantir la pluralité
de l'information.
-
Mettre en place une politique de corsisation
des emplois en favorisant le retour des Corses dispersés
dans le monde, et définir sa politique d'immigration en fonction
de ses intérêts propres économiques et culturels, dans le
respect des droits de l'homme.
-
Maîtriser sa politique de coopération et de
relations internationales en contribuant notamment à faire
de la Méditerranée un espace de paix et de liberté
-
Obtenir l'amnistie de tous les patriotes
corses incarcérés, recherchés et poursuivis.
-
Intégrer un cheminement par étapes incluant
l'exercice du droit à l'autodétermination, pour que la Corse
accède à une réelle souveraineté nationale.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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Unità Naziunale
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