Le
25 mai 2007 : (Corse - Répression) L'avocat général a requis jeudi
devant la cour d'assises spéciale de Paris 20 ans de réclusion
criminelle à l'encontre d'Antoine Marchini, chef présumé du "FLNC
des anonymes", organisation clandestine corse qui a revendiqué 21
attentats commis dans l'île entre juillet 2001 et décembre 2002.
Le
représentant de l'accusation, Christophe Tessier, a également requis
des peines de 18 et 15 ans de réclusion à l'encontre de deux des
principaux complices présumés de M. Marchini, Jean-Christophe Casula
et Ulysse Calendini.
Des peines
allant de 11 ans de réclusion et 3 ans de prison ont été par
ailleurs réclamées pour dix autres membres présumés du "FLNC des
anonymes".
Enfin,
l'avocat général a demandé que les deux derniers accusés, soupçonnés
d'avoir apporté leur concours au soutien logistique de
l'organisation, soient condamnés à un an et six mois de prison pour
tout ou partie assortis du sursis. Apparu officiellement fin octobre
2001, le "FLNC des anonymes", initialement identifié comme "le
groupe sans nom", a revendiqué certains des attentats les plus
destructeurs commis en Corse ces dernières années.
Deux
d'entre eux ont notamment visé à un an d'intervalle (juillet
2001-2002) la caserne de CRS de Furiani qui a été presque
entièrement détruite par cinq explosions le 18 juillet 2002. Un
autre attentat contre la caserne de gendarmes mobiles de Borgo, le
23 juillet 2001, avait fait 14 blessés légers, 12 militaires et deux
employés civils de la caserne. Egalement à l'actif du groupe
figurent, selon l'accusation, des mitraillages de bâtiments de
l'Etat, de commissariats ou de gendarmeries. Pour l'avocat général,
"le +FLNC des anonymes+ est un mouvement exceptionnel de par le
nombre de ses membres, 17 au moins, de la stature de son chef,
Antoine Marchini, en raison du nombre d'actions commises, en raison
de l'aspect spectaculaire de ces actions, et des cibles quasiment
toutes étatiques".
Les
plaidoiries de la défense devaient débuter jeudi et se poursuivre
jusqu'à mardi prochain. Au cours de ce procès qui a débuté le 2 mai,
l'ensemble des accusés a reconnu les faits, et notamment M. Marchini
qui a expliqué avoir compris qu'il s'était "trompé dans (s)on
combat". "Aujourd'hui, qu'engendre la violence si ce n'est
d'apporter du malheur (là) où des familles sont touchées par de
longues années d'incarcération d'un père, d'un mari ou d'un fils et
pire encore, quand elles sont plongées dans le malheur, par un
drame, la perte de l'un des leurs...", a déclaré l'accusé. "Pour
tous ceux-là, pour ce décevant constat, par humanisme et par une
réflexion d'éthique, je condamne aujourd'hui la violence", a-t-il
ajouté. Le verdict de la cour d'assises spéciale, présidée par
Jean-Pierre Getti, est attendu mercredi prochain.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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