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 Le
25 juin 2007 : (Corse -
Lutte de masse) En
sa qualité de syndicat étudiant, représenté dans la commission
chargée de l’appellation des campus et de deux bâtiments de la FST,
Ghjuventù Indipendentista tient à vous faire part de ses
propositions :
Concernant le Campus « Caraman », regroupant les UFR « Droit et
sciences économique » et « lettres et sciences humaines », il nous
semble opportun d’attribuer une appellation en lien direct avec la
réalité de chaque composante.
Ainsi, concernant l’UFR « Droit et Sciences économiques », nous
proposons le nom de Bastianu Costa (1682-1737) : rédacteur
d’A Dichjarazione d’Indipendenza en 1735 lors de la Cunsulta
d’Orezza, proposition d’une constitution en quinze articles, puis de
la « constitution théodorienne l’année suivante, il deviendra Grand
Chancelier, Garde des Sceaux, puis Vice-Roi de Théodore Ier.
Fervent patriote corse face, à la République de Gênes, il mourra en
exil à Livourne en 1737 après avoir rédigé ses Memorie riguardanti
il Re Teodoro.
Pour l’UFR lettres et sciences humaines, Petru Rocca
(1887-1966) militant corsiste de l’entre-deux guerre, journaliste et
écrivain, co-fondateur du journal A Muvra. Il sera l’un des maîtres
d’œuvre du combat linguistique et culturel de cette période par le
biais d’u Teatru è di l’Almanaccu di a Muvra ou d’A Baretta Misgia.
Il est entre autre l’auteur de Les Corses devant l’anthropologie
(1913), la Conque Marine (1919), Proverbi, massime è detti corsi
(1921), A Pignatta, traduction de l’Aulularia de Plaute ou encore
Storia populare di Corsica (1930) et Parlà d’Aghjacciu (1955).
Le Campus Grossetti, compte trois appellations à pourvoir : le
campus en lui-même, ainsi que deux bâtiments de la FST (016 et 018).
C’est ainsi que nous vous soumettons le nom de Leonardu Grimaldi
(1714-1801), frère capucin présent lors de la Cunsulta des
théologiens corses réunis en congrès au convent d’Orezza en 1731
afin de légitimer la révolte contre Gênes. Fervent paoliste, il se
voit confier en 1760 la direction de l’imprimerie nationale et sera
nommé à l’ouverture de l’Università di Corsica, professeur de
philosophie et mathématique. Fervent partisan de la poursuite des
combats après le Traité de Versailles, il siègera par la suite en
1794 au sein de la commission chargée de rédiger la constitution
anglo-corse.
Notre préférence pour le campus va à celui-ci.
Cependant, les noms de Claude Papi, fooballeur professionnel
lors de l’épopée bastiaise de 1978 qui porta le Sporting Club de
Bastia, et le peuple corse tout entier sur le toit de l’Europe et
trop tôt disparu, ainsi que celui d’Antoine-Dominique Monti
(1921-2006), professeur de mathématiques et fondateur de l’ADECEC :
déporté dans les camps de travail allemands durant la seconde guerre
mondiale, infatigable défenseur de la langue et de la culture corse,
auteur de nombreux ouvrages et lexiques dans le cadre de l’ADECEC ;
nous semblent en parfaite adéquation avec l’Universita di Corsica et
ce campus Grossetti comprenant les études scientifiques ainsi que la
filière STAPS.
Enfin, nous souhaiterions rendre hommage à Dumenicu Alfonsi
en lui voyant attribué l’appellation du futur campus destiné entre
autre à la recherche. Partisan de la réouverture d’une université en
Corse, il portera cette revendication dès les années 1960, sur
Paris, au sein de l’UNEC (Union des Etudiants Corses). Militant du
FRC puis du PPC, il sera un acteur important du Riacquistu par le
biais de son soutien à la publication de revues telles Rigiru.
Journaliste de qualité, après avoir impulsé des journaux militants
(« Populu Corsu »), il sera l’un des premiers à faire émerger une
véritable presse d’opinion en Corse en éditant « Kyrn ».
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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Unità Naziunale
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