Le 25 septembre 2007 : Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse)  I Verdi Corsi ont constaté que le discours tenu en Corse par Nicolas Sarkozy a été, comme d’habitude, émaillé de propos caricaturaux relevant de l’amalgame concernant la réalité politique corse.

Malgré cela, I Verdi ont relevé trois passages dans son intervention :

1- Le Président de la République a déclaré être « prêt à aller très loin concernant l’identité, la culture, la langue corses ».

Dans le droit fil de cette déclaration, des mesures doivent donc logiquement être bientôt prises afin de promouvoir un véritable bilinguisme et la coofficialité de la langue corse. A cet égard, il est aisé de s’inspirer de l’exemple de plusieurs pays européens : rappelons que la langue catalane des Baléares est officielle aux Baléares.

Dans un tout premier temps, une épreuve de langue corse doit être inscrite au concours d’entrée à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres ( IUFM), avec la nécessité pour les candidats de démontrer qu’ils possèdent les éléments essentiels de l’expression orale en langue corse, ce qui attesterait de leur aptitude potentielle future à dispenser un enseignement bilingue.

Quant à l’histoire, la géographie et l’économie le l’île, I Verdi considèrent qu’elles doivent être enfin intégrées dans les programmes scolaires.

2 - Nicolas Sarkozy a également affirmé « prendre en compte la souffrance des familles » dont un membre est prisonnier sur le continent.

Après les promesses successives, et non respectées, qui ont été exprimées en ce sens depuis plusieurs années par divers représentants de l’Etat, le Code de procédure pénale doit donc être enfin appliqué aux prisonniers politiques corses !

3 – Le Président de la République a annoncé qu’un Conseil des ministres décentralisé se tiendra fin octobre dans l’île.

Au-delà des questions évoquées ci-dessus, cette initiative exceptionnelle doit s’accompagner d’une déclaration majeure pour la Corse. Et ce d’autant plus que Nicolas Sarkozy vient d’installer la Commission de la réforme des institutions et qu’il désire œuvrer à la mise en place d’une Union Méditerranéenne, par définition respectueuse de ses différentes identités.

Il serait donc logique que ce Conseil des ministres annonce le lancement d’une réflexion sur les institutions de la Corse en se référant aux statuts des différentes îles de l’Union Européenne, comme de nombreuses régions continentales à identité historique forte (Ecosse, Pays de Galles, Länders allemands, Pays Basque, Catalogne, Sardaigne,…)

En conclusion, I Verdi Corsi s’interrogent : ce prochain Conseil des ministres en Corse apportera-t-il une lueur d’espoir dans l’impasse où se trouvent les relations entre la Corse et L’Etat ?

Voir le dossier sur le Conseil des Ministres en Corse (Oct 2007)

Source photo : I Verdi Corsi, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  I verdi corsi, Unità Naziunale
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