Le
25 septembre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte internationale)
L’opération, menée sur ordre des juges parisiens pour une affaire
supposée “franco-française”, a été présentée à Madrid.
Treize personnes ont été interpellées hier par
la Gendarmerie dans une opération mandatée par les juges
antiterroristes de Paris Laurence Levert et Marie-Antoinette Houyvet,
toutes les deux présentes lors des perquisitions qui ont eu lieu à
Bayonne, Ossès, Esterençuby et Saint-Jean-Pied-de-Port. Selon un
communiqué du Parquet de Paris, l’opération s’inscrit “dans le cadre
de l’information judiciaire relative à l’attentat perpétré contre le
complexe hôtelier d’Alain Ducasse le 11 juin 2006″, a précisé dans
un communiqué le Parquet de Paris. Une quatorzième personne, retenue
pendant toute la matinée, a été laissée en liberté, selon
l’association Askatasuna.
Aux dires
du ministère public français, il s’agirait donc d’une affaire
“franco-française”Š sauf qu’au cours de la matinée elle a été
présentée par le ministère espagnol de l’Intérieur comme un coup
contre l’ETA. “Six des interpellés sont Espagnols”, a expliqué
Alfredo Pérez Rubalcaba lors d’un point presse. Selon le ministre,
l’un de ces six “est lié directement au Œcommando Donosti’ démantelé
en mars”. Un autre est membre de l’organisation de la jeunesse de la
gauche abertzale, a poursuivi le ministre, alors que “les quatre
autres sont liés au monde de la violence” au Pays Basque sud.
Toujours selon le ministère espagnol, personne n’était armé.
Tout en
soulignant que parmi les interpellés se trouve le porte-parole du
comité des réfugiés et exilés basques, Xabier Susperregi, ainsi
qu’un membre d’Askatasuna, Oskar Bizkai, cette association a
qualifié ces arrestations et perquisitions d’”opération de
communication” et de “tentative d’intimidation à l’encontre de tous
ceux qui dénoncent les violations de droits, permanentes en Pays
Basque”. Ce n’est pas la première fois que des membres du comité des
réfugiés ou d’Askatasuna font l’objet d’arrestations.Xabier
Susperregi avait lui-même été arrêté en 2006, puis libéré sans
charges.
200
agents
L’organisation pour la défense des droits des prisonniers politiques
basques a par ailleurs dénoncé que parmi les personnes arrêtées se
trouvent des “réfugiés politiques basques menant depuis des années
une vie publique normale au Pays Basque nord”.Askatasuna a également
dénoncé “l’attitude de la Police, venue en très grand nombre 200
agents ont participé selon un communiqué de la Gendarmerie et qui a
montré, selon les témoignages de voisins de plusieurs des personnes
arrêtées, une attitude extrêmement agressive”. L’association, citant
des témoignages de voisins, affirme que pendant l’arrestation menée
à Esterençuby un coup de feu a été entendu. Askatasuna a ajouté
également que l’une des personnes visées a été interpellée à
l’hôpital de Bayonne où sa compagne venait d’accoucher.
Des
perquisitions ont été menées aussi au bar garaztar Kalaka ainsi que
dans un local du mouvement de jeunes Segi situé à proximité. Selon
Askatasuna, ces arrestations “portent à 135 le nombre de personnes
arrêtées cette année en Euskal Herria (Pays Basque), à 42 le nombre
d’arrestations réalisées sur le territoire français par la police
française”.
Des
rassemblements en Basse-Navarre et à Bayonne
Des rassemblements suivis de réunions publiques
d’information ont été organisés hier soir à l’appel d’Askatasuna à
Bayonne, à Ossès et à Saint-Jean-Pied-de-Port pour dénoncer les
arrestations. Askatasuna donnera une conférence de presse ce matin
pour donner davantage de précisions.
Source photo :
JPB, Unità Naziunale, Archives du site.
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