Le
25 mai 2007 : (Corse - Lotta Ghjuventù) Le 6 Mai 2007, les français
ont élu leur nouveau Président de la République. Incontestablement
une page s’est tournée et nous sommes entrés dans une nouvelle ère,
celle du Sarkozysme. En corse il n’aura pas fallu attendre longtemps
pour en ressentir les effets.
À Coti-Chjavari, un
jeune corse de 24 ans a été déporté sur Paris. Bien que son état
de santé du moment eut été incompatible avec une garde à vue, il a
été maintenu près d’une semaine sans voir d’avocat, ni même avoir le
droit de se changer ou de dormir, dans les locaux de la SDAT avant
d’être écroué à Fresnes malgré un dossier vide. Mais dans le régime
sarkozyste cette mise en détention dans des conditions
humaines indignes
est facilement justifiable, puisque le jeune homme en question est
issu d’une famille de nationalistes et que cela est suffisant pour
être reconnu coupable. Mais ça, nous l’avions déjà compris lors du
procès d’Antoine Alessandri.
Mais outre des mises en
examen arbitraires, le sarkozysme c’est aussi des réquisitoires et
condamnations iniques.
Ainsi,
à Paris, l’avocat général de la cour d’assises spéciale a requis
jusqu’à 20 ans de prison contre les membres du FLNC dit des
anonymes. Cela permettra d’apporter un élément de réponse à ceux qui
se demandait quelle allait être l’attitude du nouveau pouvoir et de
sa justice aux ordres vis-à-vis de la question nationale corse.
À Bastia, le 23 mai
était prévu le verdict du procès en appel d’un militant de Ghjuventù
Indipendentista. Alors que le Procureur de la République
lui-même avait soulevé le doute quant à la culpabilité de Michè
Giraschi au vu du peu
d’éléments de l’accusation.
Le
juge Huyette, sachant pertinemment que tout lui était désormais
permis face un nationaliste corse, a décidé de le condamner à 18
mois d’interdiction de droits civiques, le neutralisant ainsi
politiquement. Mais la justice sarkozyenne est allée encore plus
loin dans l’infamie en lui demandant de choisir entre une amende de
4800 euro ou 120 jours de prison.
Mettre un étudiant face à
un tel choix, c’est bien évidemment espérer l’envoyer en prison.
Mais le juge français a oublié une chose dans cette affaire, c’est
qu’en Corse la solidarité existe et qu’il est totalement exclu que
Michel Giraschi mette un pied en prison.
Mais Sarkozy et ses sbires
ont également oublié autre chose, c’est qu’en Corse, de tout temps,
il y a eu des hommes et des femmes prêts à combattre les régimes
fascistes qu’ils soient imposés par Rome, Berlin ou Vichy.
En
tant que jeunes corses nous tenons à dire aujourd’hui qu’en nous
plaçant dans la lignée de ces combats historiques pour la liberté de
la Corse et même d’au-delà, notre but sera de combattre ce nouveau
régime fascisant imposé par Paris et en fin de compte de l’abattre.
Lotta ghjuventù, chì l’avvene
sì tù !
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