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U Rinnovu et le colloque "pour la Paix" du PNC

Le 26 novembre 2006 : Sur son site internet, U Rinnovu, publie un article sur le Colloque "pour la paix" qui a eu lieu samedi 25 novembre 2006 à Corti. Nous vous livrons ici une partie de l'article à lire dans son intégralité sur le site U Rinnovu.

A l'initiative du PNC et d'ARRITTI a été organisé à Corti ce samedi 25 novembre après-midi "un colloque international pour la paix" avec les habituels invités du PNV (Euskadi) et du parti social- démocrate catholique de John Hume (Irlande). Les débats convenus n'ont rien apporté de nouveau (voir journées d'Arritti de 2006). Rinnovu a envoyé des observateurs qui ont simplement indiqué publiquement, dans le fil de ses récentes réflexions, qu'il se démarquait totalement de la démarche qui entoure ce colloque.

Après un énorme plan-média, et des invitations tout azimuts, environ 120 personnes étaient présentes à l'Université de Corse, délégations comprises, pour ce qui est annoncé comme "un évènement international pour la paix" par le PNC et son journal Arritti. Les parrains annoncés, Michel Rocard ancien premier ministre de la France, Jean Luc Benhamias et Gérard Onesta députés européens verts, étaient absents.

Au premier rang de la salle des débats se trouvaient comme invités " de marque" Edmond Simeoni et Jean Biancucci (élus Unione Naziunale), Jean Claude Guazzeli (élu droite libérale à l'assemblée de Corse, ancien colistier de Paul Giacobbi), Raymond Ceccaldi (président de la CCI de la Corse du sud). Présence aussi du président de la LDH en Corse André Paccou. Se trouvaient aussi des observateurs de Corsica Nazione Indipendente qui avait, dans un communiqué, dénoncé les limites de cette initiative :
"En effet, la méthode retenue, tout autant que le choix de la plupart des intervenants et « parrains » montrent que cette réunion fait la part belle à tous ceux qui critiquent, depuis des années, les patriotes qui ont choisi la voie difficile de la lutte armée. La position du PNC est connue à cet égard. Nous la respectons. Mais on voit mal comment sa démarche pourrait avoir, dès lors, la moindre chance d'être prise en compte par le FLNC Union des combattants qui a déjà concédé des gestes significatifs sur cet important sujet qu'est la paix. En effet, il est à peine nécessaire de rappeler que ce sont bien les parties au conflit qui peuvent garantir un réel apaisement, et non ceux qui observent ce conflit et le commentent."

 

L'analyse du Rinnovu

En ce qui concerne Rinnovu, dans le droit fil de ses réflexions et de sa logique politique, une délégation d'observateurs est venue simplement indiquer publiquement que le mouvement se démarquait totalement de la démarche qui entourait cette réunion. Dans une interwiew à RCFM le matin même , le mouvement avait déjà communiqué en substance ceci : Le peuple corse ne fait pas la guerre mais il est en résistance contre une tentative d'anéantissement et ce genre d'initiative ne peut que rester au stade politicien sans un projet en amont avec tous les patriotes.

Selon nous, contrairement à l'intitulé introductif du colloque, la Corse ne connait pas une situation de crise depuis 30 ans, mais une situation de lutte. Ceux qui luttent ne sont pas la cause du problème. La lutte a des racines anciennes.
> En 1755, la Constitution de Pasquale Paoli indiquait que le peuple corse était "légitiment maitre de lui même et qu'il avait reconquis sa liberté. La liberté politique est un droit naturel. Le droit à la libre détermination est reconnu à tous les peuples par la Charte de l'ONU.
> La déclaration universelle des droits de l'homme stipule que tout peuple a le droit de parler sa langue" ce qui suppose un statut officiel ; que chacun a droit à une nationalité. Aujourd'hui, en Europe, seule la France refuse de ratifier la Charte des langues minorées refuse tout concept de minorité nationale, alors que les réalités de l'Europe centrale ont ramené cette réalité dans l'actualité.
>Début des années 1960, l'Etat français veut donner 90% des terres de plaine mise en valeurs à ses Pieds-noirs. "C'était un appel à la guerre civile " dira le premier ministre Michel ROCARD seul homme d'état français a avoir énoncé la réalité : le cadre oppresseur, la situation "coloniale" (il le dira lui-même) vécue par la Corse..
> En 1988 les élus de la Corse adoptent une motion historique à ce stade de la lutte : " Le Peuple corse est une communauté historique et culturelle vivante regroupant les corses d'origine et les corses d'adoption..." D'autre motion démocratiquement adoptées par l'assemblée de Corse seront piétinées par la France qui est surement une démocratie mais pas avec la Corse. Le peuple Corse aujourd'hui c'est donc un peuple qui devient minoritaire sur sa terre avec les immigrations massives et l'émigration de sa jeunesse ; une langue en perdition ; des taux de suicide importants, le développement des drogues, le marasme économique et social (agriculture et pastoralisme sacrifiés, salaires bas, vie chère, pression fiscale, paupérisation) ; près de 100 Corses en prison écopant de lourdes peines sans statut politique, des vies brisées... Le tout dans le cadre prédateur de l'ultralibéralisme européen et mondialisé. Alors quelle paix ? Il y a deux sortes de paix. Celle qui servira les intérêts du peuple corse enfin reconnu sur sa terre. Celle qui dépouillera le peuple corse, non reconnu de son capital culturel, foncier." Le problème n'a pas été posé ainsi par les organisateurs du colloque qui se sont bornés à demander, sous forme d'incantations, de façon pesante que la Corse s'inspire des "processus de paix " basques ou irlandais.

 

Les intervenants et le lancement du débat

Le discours des invités extérieurs a été un simple énoncé historique de leurs processus de paix, souvent connu déjà de l'assistance.
Sean Farren du parti social-démocrate catholique, ancien ministre du gouvernement autonome d'Ulster a résumé l'historique de son processus. Bien que condamnant les combattants de l'IRA, il a admis que Sin Fein son aile politique supplantait de plus ne plus son parti électoralement.

Josune Ariztondo et José maria Munoa du gouvernement autonome du pays basque ont donné leur opinion sur le processus en cours au pays basque. Ils admettent le rôle important de Zapatero pour débloquer la situation, sont près à participer à une table ronde qui fera avancer la solution politique entre tous les Basques. Mais ils qualifient les militants d'ETA de « terroristes » qui doivent vite rendre les armes et ne discuter que de cela avec l'Etat espagnol. Ils doivent tout de même admettre que l'Etat espagnol ne respecte pas ses propres décisions démocratiques sur les transferts de compétences pour le statut d'autonomie et mène une répression contre eux quand ils rencontrent ex-Batasuna (illégale en Espagne) La répression contre ETA et Batasuna n'a pas l'air de les déranger, ils n'en ont pas parlé. Martin Arambaru a tenu des propos similaires, il a affirmé que son mouvement social démocratie allié du PNV dialogue avec ex Batasuna par proximité entre formations de gauche.

Après ces longues interventions le débat a été proposé à la salle par Jean Christophe Angelini du PNC.
Dans une toute première intervention Pascal Vivarelli, colistier de Corse sociale-démocrate en 2004, du club politique "manca corsa" a parlé comme un simple citoyen progressiste en demandant comme préalable à toute discussion en Corse la fin de la violence clandestine.
 

La déclaration du Rinnovu dans la salle.

Puis, Paul Félix Benedetti au nom du Rinnovu a fait cette déclaration :
" Je parle pour le mouvement Rinnovu qui a répondu à une invitation des organisateurs. Vous le savez, on ne le cache pas et on doit être franc, nous ne sommes pas du tout en phase avec ce colloque et la démarche qui l'accompagne, sur la forme et sur le fond. Comme d'habitude on nous parle de paix avec des exemples qui ne sont pas comparables. Il faut le redire c'est bien la France, dernier Etat colonial d'Europe qui, avec ses relais clanistes locaux, est responsable de la situation de la Corse. C'est un Etat oppresseur, et il veut notre anéantissement total. Par l'acculturation, par la colonisation de peuplement, et maintenant on nous prend notre terre. Les Corses n'ont pas les moyens capitalistiques à l'échelle de l'Europe pour résister à la spoliation foncière. Alors on nous prend tout. L'Etat mène une politique d'extermination des derniers "indigènes" de Corse pour reprendre une expression utilisée à la tribune qui fit débat dans les instances européennes. Peut être qu'une paix sera faite par le vainqueur, mais pas pour le peuple corse ; pour les "habitants de la Corse" ! E ça les Corses au-delà des opinions politiques ne le veulent pas. Par conséquent il y a en face une résistance, certains ont choisi des moyens différents et sont clandestins pour leur propre sécurité. Je suis très choqué d'avoir entendu parler de "terroristes" par les intervenants. Nous voulons rendre ici un hommage solennel aux combattants de l'IRA et aussi à ETA. Alors on dit à nouveau à ceux-là en Corse, vous devenez faire le premier pas, cessez votre lutte. Il ne peut pas y avoir un tel préalable. La notion de paix n'a pas de commencement aujourd'hui. Vous dites ici aux patriotes : il faut donner, encore donner ! Mais qu'est-ce qu'on peut donner, ils nous ont tout pris !? Nous n'avons rien à donner car nous n'avons rien reçu. Vous dites : il faut faire le premier pas. Au bord du gouffre, il faudrait faire un grand pas en avant !?
Alors les éléments, les 3 points d'un règlement politique ils sont connus de tous, y compris de la France. Les instances internationales doivent pouvoir s'en saisir, on en appelle à ces instances :
-Il faut la reconnaissance du peuple corse. Eh oui, on parle de peuple corse, mais on en parle ici, mais c'est un peuple corse virtuel, car la France ne le reconnait pas, elle refuse d'en parler. Il faudra aussi un corps électoral légitime. Le peuple corse a droit à la liberté politique...
-Une solution de souveraineté est incontournable. Alors ça peut être à 5 ans, à 10, à 20 ans mais il faut une feuille de route. On ne peut pas rester le seul peuple sans souveraineté de méditerranée et d'Europe.
-Enfin, il faudra une libération de tous les prisonniers politiques.
Tout cela peut être sur la table, après une discussion avec tous les patriotes. Sinon, si vous ici avez une autre solution faites-le, mais la paix qui en sortirait risque d'être la paix du plus fort, la paix léonine de la France. Et ça ce n'est pas possible !"

Cette intervention suivie par les médias présents a été applaudie par une partie de la salle.

José Munoa a rectifié son propos en précisant que ses observations ou préconisations valaient pour le Pays Basque et qu'il ne voulait pas s'immiscer dans la problématique corse. Puis une jeune représentante de la Ghjuventù Indipendentista a indiqué brièvement que "les clandestins ne pouvaient pas rendre les armes dans l'état actuel de la situation " et fait un rappel des situations de répression subies avec pour exemple l'affaire Giannesini".
Edmond Simeoni a tenu les propos habituels, reprenant l'idée de s'adresser aux instances internationales.

Au total, les questions en suspend avant ce colloque en sont au même point

Lire l'article sur le site U Rinnovu

 

Source photo : Rinnovu, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  Rinnovu, Unità Naziunale

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