Le
27 septembre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse) Elle est
venue, elle a vue et elle est repartie comme tous ces prédécesseurs
en visite en Corse. Sauf que dans le cas de la visite du Ministre de
la Justice et Garde des sceaux, les résistants corses lui ont
clairement porter un message direct en mitraillant le tribunal
d'instance de Sartè et en mettant un paquet contre le rebords
d'une fenêtre de l'annexe du Palais de Justice de Bastia en plein
après midi.
C'est d'abord le
tribunal d'instance de Sartène qui a été mitraillé vers 4h du matin.
Une vingtaine d'impacts a endommagé la façade et des douilles ont
été retrouvées sur place. En janvier dernier, une charge de
fabrication artisanale avait été découverte dans la cour de ce même
tribunal. Cette charge de 200 grammes était composée d'un explosif
brisant "de type dynamite". Son dispositif de mise à feu n'avait pas
fonctionné.
Vers 15h, une bombe frappait une
annexe du Palais de justice de Bastia. Selon les premières
constatations, la charge était disposée sur le rebord d'une fenêtre.
Si elle n'a causé que peu de dégâts matériels, 11 personnes se
trouvant dans une salle située à proximité de la bombe ont été
choquées par l'explosion. Participant à un stage de formation, ces
huit stagiaires et trois formateurs étaient dans la pièce voisine de
celle devant laquelle la charge avait été déposée. Pris en charge
sur place par les pompiers, tous ont été transférées à l'hôpital de
Bastia pour y être examinés. Les victimes souffrent pour la plupart
de troubles auditifs liés à l'effet de blast de cette charge
composée de 300 grammes de dynamite. Cette annexe du palais de
Justice de Bastia avait déjà été visée par plusieurs attentats en
septembre 2006, mai 2005 et mai 2004.
Rachida Dati a donc
modifié légèrement sa visite en passant par Sartè pour apporter un
soutien à ces services et elle n'a pu se rendre à Bastia pour cause
de planning à respecter.
Le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy (et
accessoirement président de la république française) a condamné ces
actions, en traitant comme d'habitude de lâches ses auteurs et en
demandant que les ministres concernés actionnent le levier
"répression" rapidement et sans pitié.
Déclarations de Rachida Dati et décodeur.
Le rapprochement des
détenus corses sera étudié "au cas par cas"
Ce qui veut tout simplement dire : Nous allons faire
trainer les choses en longueur comme les années précédentes et
seront rapprochés en Corse que les fins de peines, et ceux qui
auront condamnés la violence, les autres attendront encore et
encore.
Mme Dati a précisé que des rapprochements de
détenus condamnés "ont déjà eu lieu" et "il y en aura d'autres". Les
dossiers seront examinés au regard "des faits, de la condamnation et
de l'environnement
CQFD : 95% des rapprochements sont des droits communs
et les seuls prisonniers politiques rapprochés l'ont été parce
qu'ils arrivaient en fin de peine. Certains prisonniers auront un
refus en fonction de l'acte commis (Commando Erignac, Carlu Santoni
pour l'affaire contre le RAID...) le cas de Jean-François Ramoin-
Luciani, incarcéré depuis 7 ans et condamné à 13 ans de prison.
Actuellement incarcéré à Toulon, et alors qu'il pourrait être en
liberté conditionnelle, son transfèrement à Borgu lui a été refusé
au motif que sa peine est incompatible avec un rapprochement en
Corse !
Aucune demande de rapprochement des prisonniers
politiques sur le bureau de Rachida Dati.
C'est pas de notre faute, c'est de la faute des
prisonniers politiques, de leurs avocats et de leurs familles.
Evidement pas de rapprochement parce que pas de demande des
intéressés, c'est facile de le déclarer, mais les faits sont là, les
demandes sont refusées, classées. Cuscenza Viva est montée au
créneau en dénonçant les mensonges du ministre de la justice.
Les dossiers "terroristes" seront traités par le
pole anti terroriste
nous continuerons à déporter les résistants corses,
nous continuerons à faire trainer les préventives, nous continuerons
à ne pas rapprocher les prisonniers de leurs familles.
Les promesses n'engagent que ceux qui les
tiennent, le chantage aux familles de prisonniers politiques est en
marche. Non content de continuer la double peine, voir la triple
peine, Rachida Dati, la voix de son maitre, rajoute le harcèlement
moral en expliquant que les familles ne doivent pas être condamnées
tout en sachant qu'aucun rapprochement sérieux ne sera fait en
Corse. Ces discours réconfortant étaient déjà les mêmes il y a 4 ans
!!! Et en 4 ans, peu ou pas de rapprochement.
Voir le dossier sur le Conseil des Ministres
en Corse (Oct 2007)
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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