Le
29 juin 2007 : (Corse - Lutte de masse) Le Comité Anti Répression
Corse a tenu une conférence de presse dans ses locaux ajacciens afin
de rappeler aux élus corses de l'Assemblée Nationale Française le
sujet du rapprochement des prisonniers politiques.
En effet pendant l'entre deux tours des Législatives,
les différents candidats se sont positionner pour le rapprochement
familial des prisonniers et donc pour l'application normale des lois
en la matière, c'est donc pour cette raison que ce matin le CAR a
tenue à rappeler qu'il fallait passer de la théorie à la pratique et
ce rapidement avant la fin de l'été.
Le CAR a demandé dans un premier temps à être reçu
par les élus en même temps dans une salle de l'Assemblée Nationale.
Et ensuite il demandera aux élus de prendre leurs responsabilités
dans le dossier du rapprochement.
Le CAR a en conclusion apporté une nouvelle fois son
soutien à Dumenicu Pasqualaggi en rappelant que la
responsabilité de la situation de ce jeune corse incombe uniquement
à l'Etat et il demande que Dumenicu Pasqualaggi soit rapidement
rapproché en Corse dès que son état le permettra.
Voici l'intégralité de la conférence de presse du
CAR avec le document original du refus de rapprochement de Ramoin
Luciani.
Le Comité Anti Répression a suivi avec attention le
déroulement de la dernière campagne électorale en Corse. Nous avons
pu remarquer que beaucoup de candidats, dont certains ont été élus,
n’ont pas hésité à parler du sort de nos prisonniers et notamment de
leur rapprochement en Corse comme le stipulent les lois françaises.
D’ailleurs, on peut remarquer chaque jour que cette
question est au centre des préoccupations de notre peuple.
Dans cette optique, nous demandons solennellement aux
quatre députés de la Corse, Camille de Rocca Serra, Sauveur Gandolfi
Scheit, Simon Renucci et Paul Giacobbi de bien vouloir nous
recevoir, dans un bureau de l’Assemblée nationale française, à une
date qui leur conviendra, pendant cette première cession, afin que
nous puissions discuter avec eux des modalités à mettre en place
pour que nos prisonniers politiques puissent dans les semaines à
venir, en tous cas, avant la fin de l’été, être transférés en Corse.
Nous souhaiterions être reçus par les quatre députés,
en même temps, dans une même salle, pour tous ensemble chercher les
meilleures solutions pour arriver à faire revenir au plus vite les
nôtres sur leur terre.
Nous rappelons que sur la soixantaine de prisonniers
politiques corses, près d’une vingtaine sont actuellement condamnés,
et seuls trois sont incarcérés en Corse. Rien dans les textes de loi
français ne s’oppose à leur retour immédiat dans un centre de
détention corse, même en ce qui concerne les condamnés à perpétuité,
et au contraire leur retour ne serait que l’application de ces lois
et des directives européennes. On ne pourrait même pas nous opposer
l’argument sécuritaire, car aujourd’hui tout le monde sait que le
centre de détention de Borgu est un véritable Quartier de Haute
Sécurité !
Le
cas de Ghjuvan Francescu Ramoin Luciani est à titre éloquent de
l’actuellement mauvaise fois du gouvernement français, incarcéré
depuis 7 ans, condamné à 13 ans, alors qu’il pourrait être en
liberté conditionnelle, on vient de lui refuser un transfert à Borgu
au motif que sa « peine est incompatible avec un rapprochement en
Corse » ! Nous rappelons que l’actuel président de la république
française, lorsqu’il était ministre de l’intérieur en 2004, avait
précisé que le rapprochement devaient concerner tous les
prisonniers, quelles que soient la nature et la longueur de leur
peine.
Il est temps pour les gens qui ont parlé des
prisonniers politiques pendant leur campagne électorale d’être à la
hauteur de leurs propos en recevant les représentants du CAR pour
étudier la manière dont ils comptent influer sur le gouvernement
français pour qu’il applique enfin les lois communes pour nos
prisonniers.
Nous ne nous contenterons ni de vagues promesses, ni
de rendez-vous lointains, ni de protestations de façade car la
situation exige une réaction forte, rapide et déterminée pour être à
la hauteur des enjeux. Chaque semaine qui passe, chaque mois, voire
chaque année, sont autant de souffrances pour les patriotes corses
emprisonnés, déjà privés de liberté et que l’exil contraint
également à priver de leur famille et de leurs proches. Sans parler
des souffrances des familles elles-mêmes.
En continuant à maintenir nos prisonniers politiques
à des milliers de kilomètres de leur terre, on les expose à de
graves dangers, la tentative d’assassinat d’Alain Ferrandi et
l’affaire de Dumenicu Pasqualaggi sont malheureusement là pour nous
le rappeler.
Les dernières échéances électorales ont montré, si
besoin été, l’importance du vote nationaliste. Malgré certaines
déclarations, force est de constater que le nationalisme corse est
une force vivante de notre peuple et toujours au centre du jeu
politique.
Nous attendons maintenant une réponse, publique ou
privée, de la part des quatre députés de la Corse. Nous restons à
leur entière disposition, ils savent comment nous contacter.
Cumitatu contr’à A Ripressione
Source à
citer : CAR
http://forucorsu.unita-naziunale.org/viewtopic.php?t=618
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
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