Le
29 Octobre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse) Le
Comité Anti Répression a tenue de matin à 10H00 une conférence de
presse à Bastia pour dénoncer les rapprochements alibis de Sarkozy
et appeler à rejoindre le rassemblement qui se tiendra le 31 octobre
à 10H00 à Aiacciu.
Dans
quelques heures, l’ensemble du gouvernement français va se rendre en
Corse. Les ministres de la République française et le président des
Français vont venir manger encore nos figatelli et nos fromages sur
les marchés corses, en claironnant que la Corse, c’est la France.
Nous ne
pouvons l’accepter. Nous avions clairement fait savoir notre
position il y a quelques semaines, tant que l’Etat français
pratiquera la politique de la poudre aux yeux, le CAR, ses militants
et ses sympathisants seront dans la rue pour faire entendre la voix
du peuple corse.
Le CAR
appelle tous les Corses épris de liberté et de justice à se joindre
au rassemblement qui se tiendra le mercredi 31 octobre à partir de
10 heures à Aiacciu, pour dire au gouvernement français que la
Corse, ce n’est pas la France et que de cette France là, nous n’en
voulons pas.
Cette
année, le CAR a remporté de grandes victoires politiques et
aujourd’hui l’ensemble des représentants de la classe politique
corse, y compris les antinationalistes, s’accordent à dire qu’il est
anormal que nos prisonniers purgent une double peine en étant
incarcérés à des milliers de kilomètres de leur famille.
Pourtant,
malgré l’unanimité des Corses sur cette question, le gouvernement
français, une fois de plus, nous prépare une politique de poudre
aux yeux en faisant croire à un rapprochement des prisonniers
politiques pour calmer l’opinion publique. La réalité est tout autre
et nous ne laisserons pas manipuler le peuple corse.
Il y a
actuellement une cinquantaine de prisonniers politiques. 19
patriotes sont définitivement condamnés. Parmi ceux-là, 8 sont
conditionnables. Mais au lieu de leur appliquer les lois communes,
et de les libérer en liberté conditionnelle, le gouvernement
français se sert d’eux comme d’alibis en faisant du chiffre et en
les transférant en Corse. Paris a déjà fait savoir à la presse il y
a quelques jours que 5 prisonniers étaient en cours de transfert. Si
l’on ne peut que se réjouir de les voir rentrer en Corse, on peut
constater que le bilan est affligeant : les prisonniers actuellement
incarcérés en Corse sont TOUS accessibles à la libération
conditionnelle.
Sur les 11
prisonniers politiques condamnés à de longues peines (de 11 ans de
détention à la perpétuité), et non accessibles à la libération
conditionnelle, pour le moment aucun n’est incarcéré en Corse. On
annonce l’arrivée de deux « longues peines » qui ont purgé tellement
d’années de détention en France qu’ils seront conditionnables dans
quelques mois… Pour les 9 autres, les plus grosses condamnations,
rien à l’horizon, si ce n’est les murs des prisons françaises.
Et pour
les autres, la majorité, la trentaine de patriotes qui sont en
détention provisoire, rien également, si ce n’est la perspective de
passer entre 4 et 7 ans dans les prisons françaises avant d’être
définitivement jugés. Pourtant, rien dans les lois françaises
n’interdit qu’ils soient incarcérés dans les maisons d’arrêt corses.
D’ailleurs, dans certains cas, il arrive que des détenus corses, qui
dépendent de juges basés en Corse, soient transférés à Paris ou
Marseille pour des raisons de sécurité ou autres. Le gouvernement
français le sait très bien et pour couper court à cette
revendication, on vient de remplir artificiellement la maison
d’arrêt de Borgu en y faisant venir entre 10 et 30 détenus de droit
commun qui n’ont aucun rapport avec la Corse ! Pourtant, il reste
encore de la place pour nos patriotes…
Nous
exigeons l’application des lois communes pour tous les prisonniers
politiques corses, à savoir : Le retour immédiat sur la terre de
Corse de tous les prisonniers politiques condamnés, et pas
uniquement ceux en fin de peine ou proches de la libération
conditionnelle ; Et la libération conditionnelle de tous les
prisonniers politiques qui sont dans les délais.
Nous
exigeons également le retour sur la terre de Corse de tous les
prisonniers politiques qui sont actuellement en détention
préventive, rien dans les lois françaises ne l’interdit.
Enfin,
nous exigeons l’arrêt immédiat de toutes poursuites financières
contre les patriotes corses et leur famille déjà si durement
éprouvées par la violation de ses propres lois par l’Etat français.
Nous exigeons un moratoire financier général concernant tous les
patriotes corses, qu’ils soient emprisonnés ou libérés.
Cumitatu contr’à A Ripressione
Source photo :
www.carcorsica.com, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : www.carcorsica.com, Unità Naziunale
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