(paroles Diana di l'Alba)
Voici le texte bilingue de notre prise de parole lue devant France 3
qui redonnait la parole au Fn sans qu'aucun politicien n'ai condamné
ces paroles :
Mard
omp bodet fenoz n'eo ket hepken evit enebin ouzh komzoù gouennelour
an FN a nac'homp grons, met ivez evit talañ ouzh un dagadenn, unan
ouzhpenn enep d'hor yezh. Si nous sommes rassemblés ce soir cela
n'est pas seulement pour refuser la banalisation du discours raciste
du FN que nous combattons résolument, mais c'est aussi pour répondre
à une attaque, une de plus contre notre langue. Ar brezhoneg, a
veze komzet ur c'hantved zo gant muioc'h evit ur milion a dud, a zo
c'hoazh hiziv yezh pemdez tost da 300 000 Breton. Daoust da
bolitikerezh yezhel ar frans, c'hoant gant ar stad se da lazhañ hor
yezh abaoe pell, eo chomet bev ar brezhoneg. La langue bretonne
qui était parlée il y a un siècle par plus de un million de
personnes est encore aujourd'hui la langue quotidienne de 300 000
Bretons. Malgré la politique linguistique de la France qui veut
éradiquer notre langue depuis longtemps, notre langue est restée
vivante. Un dazont gwallziasur zo ganti padal, memes m'omp bet
gouest ,ni Bretoned, da grouiñ binviji a-benn treuskas anezhi d'ar
rummadoù da zont, ha gouest da vont er maez al lezenn c'hall evit ma
vefe gwelet war vord an hentoù da skouer. Elle a devant elle un
avenir bien sombre, même si nous avons été capables de créer des
outils pour la transmettre aux autres générations en terme
d'éducation, capables de passer outre la loi française pour qu'elle
soit présente sur le bord des routes par exemple. Evit ma
adtapfe hor yezh ur plas reizh er gevredigezh, ur plas a yezh
ofisiel met ivez ur plas a yezh eskemm natur koulz er vuhez brevez
evit er vuhez foran, e vo ret deomp talañ ha derc'hel penn d'ur stad
hag a nac'h anzav ez eus deus ouzhimp evel pobl, hag a nac'h e vefe
deus ar Brezhoneg ha deus yezhoù all c'hoazh. Pour que notre
langue retrouve une place juste dans la société, une place de langue
officielle mais aussi une langue d'échange naturelle autant dans la
vie privée que dans la vie publique, il nous faudra faire face et
faire plier un état qui refuse d'admettre que nous existons en tant
que peuple, et qui nie l'existence de la langue bretonne et des
autres langues sur son territoire. An dro spered mañ zo
kadarnaet gant bonnreizh bro-c'hall, mellad daou ar skrid man a lak
da yezh ofisiel nemeti ar galleg. N'eus nemet e Turkia e c'heller
kaout un emzalc'h henvel a-berzh ar stad. Cet état d'esprit est
validé par la constitution française, son article 2 fait du français
la seule langue officielle de l'état. Il n'y a qu'en Turquie que
l'état à une attitude comparable. An emzalc'h-se diazezet don e
sonjoù politikourien bro-c'hall he deus levezonet sur-a-walc'h
Marine Lepen evit ma embannfe tost da dek devezh zo C'est cette
attitude qui est profondément inscrite dans l'analyse politique des
politiciens français qui a influencée Marine Lepen pour qu'elle
déclare il y a presque 10 jours : « La langue qui est un élément
fondamental de lien du peuple français, est en train de disparaître.
Sous le règne de M. Sarkozy est apparu, en Bretagne par exemple, le
bilinguisme. C'est-à-dire que vous avez, non plus ce qui pouvait
être compréhensible le nom de la ville en breton, mais maintenant
vous avez par exemple « toute direction » ou « zone commercial » ;
c'est-à-dire que l'on revient au bilinguisme et ça c'est extrêmement
grave. ». Evel-just n'eus bet politikour gall ebet evit
kondaonin ar c'homzoù se. Padal a-benn nebeut e vo ret deomp votiñ
sanset evit dibab piv vo hon mestr e Pariz, daoust ha e rankomp
degemer-se evel un asant ? Pourtant il n'y a eu aucun politicien
pour condamner ces paroles. Pourtant nous sommes sensés voter pour
choisir nos maîtres de Paris, devons prendre ce silence comme un
assentiment ? Sur a-walc'h, sur omp bepred ne vo ket displijet
tud evel Chevènement da skouer gant seurt kaozioù. Ma vez asantet
ken mat ar c'homzoù se evel preder gouenneleour ha trevandennour an
FN dre vras ez eo peogwir eo bet sanket don e penn an dud e oa ar
brezhoneg un is-yezh a ranke mervel Nous sommes surs que des gens
comme Chevènement ne seront pas en désaccords avec de tels propos.
Si de tels propos passent si bien sans provoquer de réactions c'est
par ce que on a bien enfoncer dans la tête des gens que la langue
Bretonne n'était qu'une sous langue et qu'elle devait mourir:
Selaouit kentoc'h/ecoutez plutot ce florilège : La langue
Bretonne est une langue morte, c'est ce qui est faire habiter une
tombe à la pensée. (Victor Hugo) Ce sont de rauques
syllabes celtiques mélées aux grognement des animaux et au
claquement des charettes (Flaubert)
A
propos des Bretons/Diwar-benn ar vretoned
Ses lèvres retroussées par des dents blanches comme la neige, ses
grands et ronds yeux noirs garnis par de sourcils menaçants, ses
oreilles pendantes et ses cheveux roux appartenaient moins à notre
belle race caucasienne qu'au genre des herbivores
Balzac C'est un peuple au caractère sombre, méfiant jaloux
ahuri par tout ce qu'il voit sans comprendre (Flaubert)
Créer pour l'amélioration de la race bretonne quelques unes de
ces primes que nous réservons aux chevaux et faisons que le clergé
nous seconde en n'accordant la première communion qu'aux seuls
enfants parlant le français (Auguste Rommieu préfet du
finistère)
et
du racisme en général :
Jules ferry: « Je répète qu'il y a pour les races supérieures un
droit, par ce qu'il y a un devoir pour elles: elles ont le devoir de
civiliser les races inférieures Jean jaurès: Pour la France
la langue est l'instrument nécessaire de la colonisation, il faut
que les écoles françaises multipliées, où nous appellerons
l'indigène, viennent au secours des colons français, dans leur
oeuvre difficile de conquête morale et d'assimilation Irénée
carré Il y a un intérêt de premier ordre à ce que tous les
Bretons comprennent et parlent la langue nationale: ils ne seront
vraiment français qu'a cette condition. Arlette Laguiller Le
breton est une langue inférieure, on ne peut pas réfléchir,
philosopher avec... »
An
dastumadeg se e c'hellomp bremañ ouzhpenniñ gant komzoù Marine Lepen.
Nous pouvons ajouter à ce recueil de morceaux choisis les paroles
de Marine Lepen. Ar preder gouennelour a-enep d'ar vretoned ha
d'ar brezhoneg en deus prientet an dachenn evit tro-spered
gouennelour hag estrengas an FN... La pensée raciste contre les
Bretons et ostracisant leur langue a préparée le terrain au discours
xénophobe et raciste du FN. Anat eo d'an holl en deus levezonet
sonjoù an FN un tamm mat deus ar gevredigezh a-vremañ, war dachenn
ar ouennoulouriezh met ivez war dachenn al lezennoù a zebr tamm ha
tamm ar frankizoù, koulz war dachenn an istor. Prezegenn hiraezus an
FN evit koulz mat an trevandennoù zo adkemret gant an UMP hag asant
un tamm deus an tu-kleiz.Na zisonjomp ket eo bet votet diwar intrudu
an UMP ul lezenn evit embann perzhioù mat an trevandennouriezh !
Il est évident à tous que les idées du Fn ont influencées de façon
conséquente notre société, sur le terrain du racisme mais aussi sur
le terrain des libertés publiques qui sont peu à peu rognées.
N'oublions pas que son discours nostalgique de la coloniale est
repris par la droite et une partie de la gauche. N'oublions pas que
sur proposition de l'UMP une loi a été votée pour vanter les
bienfaits de la colonisation.
Fenoz e
fell deomp sevel un nebeut goulennoù/ ce soir nous voulons poser
quelques questions : Abalamour da betra e seblant asantiñ ar
bolitikourien all kaozioù an FN diwar-benn ar brezhoneg ? Hag
asantiñ a rafent ? Pourquoi aucun politiciens ne condamne t il
les propos de du FN sur la langue Bretonne ? Approuveraient ils ?
Abalamour da betra e chom ken mut ar strolladoù ken prim da
gondaoniñ an Fn pa lâr traoù euzhus enep d'an estranjourien ? Hag
asantiñ a rafent ? Pourquoi les partis restent ils si silencieux
alors que d'habitude ils sont si prompts à condamner le FN lorsque
celui-ci bassement s'en prend aux étrangers ? Approuveraient ils ?
N'eus
ket tu embann e stourmer evit ur bed reishoc'h pa ne stourmer ket
evit ma c'hellfe pep pobl bevañ en e yezh .Ofisialisaat ar brezhoneg
a dalvez rein an tu d'ar vrezhonegerien ober gant o yezh pa fell
dezho, er vuhez foran ivez. Ken dister ez eo plas ar brezhoneg er
mediaoù da skouer (evel war frans 3), er skolioù, en ensavadurioù
dre vras e vo ret lakaat da blegañ ur stad hag e lakizien hag a
seblant kaout memes sonjoù evit an FN. On ne peut pas dire que
l'on lutte pour un monde plus juste lorsque l'on refuse que chaque
peuple puisse vivre dans sa langue. Officialiser le breton cela veut
dire donner la possibilité à tous les britophones de choisir
d'utiliser leur langue lorsqu'il le souhaite. La place de langue
bretonne dans les médias, dans les écoles, dans les institutions est
ridicule. Il faudra pour inverser le cours lutter contre les laquais
d'un état qui ont le même état d'esprit que le FN.
Deomp
ni dizalc'hourien ez eo sklaer e rank ar vretoned mestronian o
dazont war gement tachenn zo, hini ar yezh met ivez war an dachenn
bolitikel, sokial hag ekonomikel, setu ma soñjomp e rankomp kaout
hon ensavadurioù evit en ober. Pour nous en tant
qu'indépendantistes il est clair que les Bretons doivent pouvoir
maîtriser leurs destin sur le plan linguistique mais aussi sur le
terrain économique, sociale et politique.
Gant
kamaraded stourm a vev dindan beli stad c'hall hon doa embannet un
nebeut mizioù zo an destenn a-heul.
« Ni,
strolladoù liammet gant pobloù Korsika, Euskal Herria, Polinesia,
Breizh,Gwian, Martinik, Oksitania, Broioù Katalan, …abalamour d'ar
gwir broadel kement hag abalamour da vellad 1514 ar Broadoù-Unanet
hag a gras da garta 1966 ar gwirioù sivil ha politikel ar Broadoù-Unanet,
e tiskleromp ez eo peurbadus ha dinac'hus ar gwirioù a-heul :
1°)
Gwir da lakaat da ziorenn dre ur framm ofisiel hor yezhoù ha
sevenadurioù
2°)
Gwir da vestroniañ ha da vrudañ he ziorenn ekonomikel ha sokial
3°)
Gwir da vezañ anzavet evel pobl ha broad
4°)
Gwir d'en em dermeniñ
5°)
Gwir da lakaat e pleustr ur argerzh a zidrevadenniñ.“
Avec
d'autres organisations et camarades issus des peuples sous
domination française nous avons publiés il y a quelques temps
l'appel suivant :
«
Nous organisations issues des peuples Corse, Polynesien, Basque,
Breton, Catalan, Occitan et Martiniquais, Guyanais tant en vertu du
droit national qu'en référence à la résolution 1514 des nations
unies et de la charte des droits civils et politiques des nations
Unies de 1966, déclarons solennellement le caractère imprescriptible
et inaliénable des droits suivants:
1°)
droit de mettre en œuvre, dans le cadre d'un statut officiel, le
développement de nos langues et cultures.
2°)
droit de promouvoir et de maîtriser son développement économique et
social.
3°)
droit à la reconnaissance comme peuple et nation.
4°)
droit à l'autodétermination.
5°)
droit à mettre en œuvre un processus de décolonisation. »
Batasuna (Euskal Herria, Pays Basque), Corsica Nazione independente
(Corsica), Emgann-Mouvement de la Gauche Indépendantiste (Breizh),
Tavini Huiratira (Polynésie), Parti Komunis Pou Lendependans ek
Sosyalism et Consel National des Conseils Populaires (Martinique),
Anaram Au Patac (Mouvement de la Gauche Revolutionaire Occitanne),
Mouvement d'Emancipation Démocratique et Sociale (Guyane), ERC
Gauche Republicaine Catalane.
D'ar
gwener 2 a viz meurzh ec'h aozimp ur meeting etreboadel gant lod eus
sinerien ar galv, e Roazhon d' 8e noz e sal « du champ de mars ».
Le
vendredi 2 mars nous organiserons un meeting avec certains des
signataires à Rennes à 20h salle du champ de mars.
D'ar
sadorn 17 a viz meurzh e Beziers e Okistania evit difenn an
Oksitaneg, ur c'harr-boutin a loc'ho deus Breizh.
Le
Samedi 17 mars une délégation bretonne ira soutenir la manif pour
l'officialisation de l'Occitan à Béziers, un car quittera la
Bretagne.
D'ar
sadorn 24 a viz meurzh en Oriant evit ma vefe roet ur statud publik
d'ar skolioù Diwan en ur zoujañ ouzh d'ar soubidigezh hag evit ma
vefe ofisiel ar Brezhoneg e Breizh.
Le
samedi 24 mars manifestation à Lorient pour un statut public
respectant le principe d'immersion pour les écoles Diwan et pour
officialiser la langue Bretonne.
Nous vous convions à ces trois
initiatives.
Ra vevo ar brezhoneg !
Brezhoneg ofisiel !
Bevet Breizh Dieub !
Pour
Emgann-MGI : Gael Roblin. emgannetre@no-log.org