Le
30 octobre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse) Les
militants du Comité Anti Répression s'était donné rendez vous pour
un affichage classique. Un affichage pour réaffirmer haut et fort
que le problème du rapprochement politique n'est toujours pas pris
en compte.
La ville et la périphérie
d'Aiacciu était blindée de forces de répression. A chaque arrêt pour
un affichage, les CRS rendait compte par radio des activités des
"colleurs d'affiches". Sans pour autant venir nous parler.
L'affichage se faisait
uniquement sur des endroits réservés à cet effet. Un affichage tout
ce qu'il y a de plus "légal" comme l'ont fait le PCF la veille.
Pendant cette soirée, nous avons croisé la B.A.C qui se promenait à
pied, un responsable de la police qui se promenait en voiture,
des CRS, le convoi officiel et sa trentaine de voitures et motos et
une quarantaine de moto de la police nationale arrivés de Bastia qui
se rendait à Aspretto. Sans compter les dizaines de camions de CRS
et de Gardes mobiles qui se promène dans un sens ou dans un autre.
Croisé aussi des policiers dans des voitures immatriculés 06, 13 et
37. En fait en ville on ne croisait principalement que des
policiers.
Bref, tout se passait bien
jusqu'a notre arrivée place du diamant, où nous avons affiché sur
une colonne (photo ci dessus) proche du commissariat et de la
préfecture.
Au moment de l'affichage sont
arrivés les CRS en faction, trois policiers en uniforme qui ont noté
les numéros des plaques d'immatriculation, la B.A.C et les
responsables de la sécurité ajaccienne en costard cravate. Sans
discussion et sans provocation, les militants du CAR ont
tranquillement finit leur affichage et sont partis continuer plus
loin.
Une voiture de la police
nationale s'est garé derrière notre convoi pour nous demander si
nous allions continuer a coller "légalement". Question à laquelle
nous avons répondu que oui évidement... Ils pensaient (les chefs
surement) que nous allions emplâtrer les bâtiments publics.
Le convoi pris la direction de
l'amirauté pour terminer l'affichage suivit par la voiture de police
qui nous surveillait. Pendant ce temps une équipe est retourné vers
le commissariat pour constater que les policiers avaient arrachés et
déchirés toutes les affiches collées sur la colonne. Cette
provocation s'ajoutait à celle de l'interdiction de manifester.
Une discussion s'engagea
donc avec les policiers de la voiture d'escorte pour qu'ils
s'expliquent sur l'arrachage de nos affiches. Chose sur laquelle ils
ne purent répondre. Nous leur avons donc demander de prévenir leurs
supérieurs que nous allions remonter afficher de nouveau, que
l'affichage était légal et qu'ils n'avaient pas d'intérêt à nous
arracher de nouveau les affiches à moins de vouloir provoquer des
incidents. Ils nous répondirent après contact avec les supérieurs
que nous pouvions remonter afficher et que nos affiches resteraient.
(Sans être dupe, nous sommes remontés afficher en sachant
pertinemment que dans la nuit, elles disparaitraient de nouveau)
Arrivée sur la place du diamant nous avons constater
que les affiches étaient toutes déchirées et au sol. Nous avons donc
repris l'affichage avec notre escorte...
Plus loin se trouvait une équipe de France 3 Corse en
reportage sur la situation de la ville d'Aiacciu une veille de
conseil des ministres.
Nous les avons inviter à faire un reportage sur notre
action et de constater que le droit d'affichage n'existait pas pour
défendre les prisonniers politiques. Ce mini reportage pourra
démontrer que nos affiches resteront ou non.
Au final, France 3 Corse n'a pu parler à un
responsable de la sécurité, un de ceux qui avait du donner l'ordre
d'arracher les affiches du Comité Anti Répression.
Rajoutons cet incident à celui arrivé aux militants
du Rinnovu sur Bastia qui ont failli avoir l'un des leurs
interpellés uniquement parce qu'il distribuait des tracts...
Si la démocratie française est d'interdire le droit
de manifester, et d'expression, nous sommes prêt à demander
rapidement le divorce avec Sarkozy et sa république bananière.
Un policier pour 35 habitants c'est une occupation
militaire, rien de plus.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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