Conférence de presse du CAR
du 4 avril 2005 : Procès Urssaf DDE
Appel à rejoindre la Marche des Familles le 30 Avril 2005
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Extrait vidéo intervention Jean Marie Poli sur les arrestations et le cas de
Carlu Santoni
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BASTA INCÙ A RIPRISSIONI !!!
BASTA
INCÙ I PRUCESSI !!!
Nous disions il y a quelques jours que « les cours spéciales de
l’Etat français se constituent à Paris et jugent sans discontinuer ». Encore
une fois, un procès de militants nationalistes sincères débute aujourd’hui à
Paris, devant une cours d’assise spéciale. Comme toujours en ligne de mire, des
militants et sympathisants nationalistes (une quinzaine de personnes) dont
certains sont connus pour leur engagement public en faveur d’une solution
politique négociée, particulièrement avant et au moment du processus dit de
Matignon. Ce sont des militants nationalistes qui
se battaient pour la paix que l’on
a incarcéré et maintenu en détention pendant des années.
Il est important de rappeler que c’est aussi à cette époque que se
matérialisent les accords du Fium’orbu, et qu’une recomposition politique et
stratégique d’un certain nombre de formations patriotiques dont un des aspects
de la démarche était de favoriser – par des propositions précises – la recherche
de pistes susceptibles de mettre un terme aux éléments conflictuels qu’il existe
entre la Corse et la France. C’est encore à ce même moment que le F.L.N.C. UNION
DES COMBATTANTS par une décision majeure « d’un cessez le feu sans condition ni
de temps ni de lieu », favorise l’espoir d’un apaisement durable.
Malgré les apparences d’un dialogue soumis aux atermoiements
et aux vicissitudes de la vie politique française, la répression politique a
persévéré, démontrant le vrai visage d’un gouvernement qui, une énième fois, a
sapé les bases d’une RÉELLE SOLUTION POLITIQUE.
La droite comme la gauche française se retrouvent dès lors
qu’il s’agit de neutraliser la trajectoire de cette aspiration identitaire qui
s’appuie pourtant sur un droit universel qu’est LE DROIT A LA DIFFÉRENCE.
C’est justement pour ce droit à la différence que débute
aujourd’hui un procès dit « U.R.S.A.F.F. – D.D.E. » et pour lequel des personnes
dont quelques-unes illustrent une nouvelle fois – dans la sombre histoire de la
justice française – le gravissime abus de la détention provisoire par des
autorités pour lesquelles le respect à la dignité et à une sereine instruction
n’existent pas…
Une fois de plus, ce ne sont pas, comme aimeraient le faire
croire certains ministres français, des mafieux qui sont jugés mais
d’honnêtes travailleurs.
Ghjuvan Francescu Ramoin Luciani était gérant d’une structure hôtelière de
plein air et Ghjiseppu Peraldi retraité après une longue et exemplaire
carrière de photographe dans un quotidien corse.
Alors que ces deux militants nationalistes avaient toutes les
conditions de représentation nécessaires pour obtenir une libération provisoire,
les juges parisiens ont systématiquement refusé de leur appliquer la loi
commune. Ghjiseppu Peraldi est incarcéré depuis plus de cinq ans et
Ghjuvan Francescu Ramoin Luciani depuis presque cinq ans. Cet innommable
acharnement est une véritable TORTURE BLANCHE à laquelle sont soumis encore
maintenant nombre de patriotes corses.
Que reste-t-il de la présomption d’innocence quand un accusé
se présence devant des juges après cinq années de détention préventive ? Comment
imaginer un seul instant que les juges vont voir les honnêtes travailleurs, les
hommes exemplaires dans leur travail et dans leur communauté après tant d’années
passées en exil dans les prisons françaises, à des milliers de kilomètres de
leur famille, dans un environnement qui n’est le leur ?
Au nom de quoi et de qui cette pseudo justice peut-elle se
permettre de condamner nos militants avant même de les juger, en leur infligeant
des peines de prison aussi longues ?
Il est pourtant écrit dans les lois françaises que la
détention préventive doit être l’exception. Mais, force est de constater que
dans le cas des affaires liées au nationalisme corse, le recours à la détention
préventive n’est plus une exception mais il est systématique. D’ailleurs, dans
d’autres cas, la France a déjà été condamnées à de nombreuses reprises pour
avoir dépassé les délais de détention préventive que l’Europe juge raisonnable.
Quand on voit la durée de la détention préventive de
Ghjiseppu Peraldi et Ghjuvan Francescu Ramoin Luciani, on peut constater que
nous ne sommes plus dans un contexte de justice, ou dans un contexte de
l’administration sereine de la justice, mais que nous sommes au contraire dans
un cas grave de séquestration, de prise d’otage ! Cela n’a plus rien à voir avec
la notion d’application de la justice mais s’apparente à une vengeance d’Etat.
Aujourd’hui, le CAR demande aux peuples et nations civilisés
d’Europe de se pencher sur les rapports entre la France et la Corse en matière
de justice. S’agit-il encore de l’administration de la justice ? La France
a-t-elle encore une place parmi le concert des nations qui se réclament des
droits de l’homme ?
Nous en appelons au monde civilisé face à l’obscurantisme français.
Le mot « justice » en France est depuis longtemps, très
longtemps galvaudé, vidé de sa substance, et répond aux impératifs d’une logique
d’Etat dès lors qu’il s’agit de faire taire le mouvement national corse.
Mais le mot SOLIDARITE en Corse demeure une entière réalité,
avec tout son contenu, dès lors qu’il s’agit de dire non à l’autoritarisme et à
une justice d’exception, et rappeler que malgré la déportation et les prisons,
ces femmes et ces hommes ne sont pas seuls et bénéficient d’un véritable soutien
tant populaire que quotidien.
Le Comité Anti
Répression réaffirme cette solidarité à toutes les personnes qui aujourd’hui,
après tant d’autres ces dernières semaines, ont à affronter les délires
sécuritaires d’une cour d’assise très spéciale, et appelle toutes les
organisations politiques, culturelles, associatives ou autres à la marche
symbolique des familles des patriotes emprisonnés qui aura lieu le samedi 30
avril à Aiacciu, en partant de la gare dès 15 heures.
LIBARTÀ !!!
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