Le
1er novembre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse) Compte
rendu d'Isabelle Luccioni de Corse Matin dans le journal du 1er
Novembre
Ils avaient annoncé
le maintien de leur rassemblement. Mais les nationalistes ont eu
— comme l'ensemble de la population d'ailleurs — quelques
difficultés à rejoindre le centre ville d'Ajaccio. Etat de siège
semble être une litote pour décrire l'ambiance qui régnait hier
entre la place Abbatucci, la place du Diamant et la place des
Palmiers. Vers 10 heures cependant, les premiers manifestants
avaient commencé de se rassembler sur l'avenue de Paris. On
pouvait voir parmi eux Jean-Guy Talamoni dénonçant cette
situation et les porte-parole du Comité Anti Répression
(Jean-Philippe Antolini, Stella Castela et Jean-Marie Poli).
Face à eux des centaines de CRS et de gendarmes mobiles déployés
dans toutes les rues aux alentours, filtrant même les sorties du
parking du Diamant en haut de chaque escalier. Si le
rassemblement s'est étoffé au fil des minutes, il était clair
que tous les militants attendus n'avaient pas réussi à passer
les « barrages filtrants » des forces de l'ordre.
Silence dans les
rangs !
Le premier léger accrochage s'est produit lorsque
les manifestants après avoir bruyamment applaudi le dispositif
ont mis en marche une sorte de sirène improvisée en faisant du
larsen avec le mégaphone. Immédiatement quelques policiers ont
tenté de leur enlever l'engin avant que les responsables de la
sécurité laissent faire. La consigne de départ étant —
apparemment — qu'aucun bruit « parasite » ne parvienne jusqu'aux
salons de la préfecture où l'on affirmait pourtant être venu «
au contact de la population ».
Quand
on n'a que l'humour...
Au fil des minutes, alors qu'il devenait patent
que les nationalistes auraient du mal à faire entendre leur voix
au-delà de la cinquantaine de mètres, les slogans lancés au
porte-voix par Jean-Marie Poli ont de plus en plus donné dans la
dérision : « Messieurs les CRS, a-t-il lancé, de l'autre côté de
la rue il y a une manifestation syndicale, vous êtes donc
encerclés. Dernière sommation, rendez-vous, vous êtes cernés ! »
On a même cru voir des sourires chez les forces de l'ordre et
tout était encore bon enfant. Chansons, lazzis, rien de bien
méchant... Tout cela jusqu'à la sortie du Conseil des ministres
de la préfecture. Il s'agissait alors de dégager la voie pour
que le cortège se rende à la mairie. Pour emprunter, une
métaphore au rugby, la mêlée bleue étant largement supérieure en
nombre et en poids n'a eu aucun mal — aidée de quelques jets de
lacrymogènes — à repousser bien au-delà du marché la centaine de
manifestants présents. Quelques cars positionnés en guise de
barrage au carrefour et les ministres n'ont pas vu le bout de
l'oreille d'un nationaliste. Ce qui était apparemment le but du
dispositif...
Isabelle Luccioni
Source photo :
Corse Matin, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : Corse Matin,
Unità Naziunale
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