Le
31 octobre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse)
Interdiction de distribuer des tracts, interdiction d'afficher,
interdiction de se rassembler, interdiction de circuler. Voilà la
démocratie française dans sa splendeur coloniale imposée aux corses
pendant deux jours. Il fallait pour se promener, aller travailler,
se rendre sur le lieu du rassemblement passer 4 à 7 check point,
avec contrôle de la carte d'identité au faciès "nationaliste",
fouille au corps et remarques désobligeantes voir raciste sur les
Corses.
Le rapport de force ne
jouait pas en la faveur des manifestants mais ils jouaient à
domicile ce qui est indéniablement un atout pour la résistance
Corse.
La veille, les clandestins
avaient réussis un doublé, en visant le domicile d'Emille Zuccarelli
et un car de CRS avec un bâton de dynamite.
Certains automobilistes
étaient bloqués à Purtichju, d'autres en plein centre ville,
l'hôpital de la miséricorde était inaccessible pour le public mais y
compris pour les services d'urgences.
Malgré tout ces dispositifs
mis en place de manière à empêcher les manifestants de se
rassembler, plus de 200 personnes ont réussi tant bien que mal à se
réunir près de la préfecture.
Tout le monde pourra affirmer
que la manifestation était clairsemée mais il faut savoir que les
responsables de la sécurité intérieure avaient disposé un camion
dans chaque rue, des CRS et gardes mobiles tous les 10 ou 20 mètres,
que la moitié de la ville était barricadée et que pour passer il
fallait ruser et user de stratagème afin de contourner tous les
check points, fouilles et autres contrôles d'identités.
Les militants et sympathisants
ont réellement réussi un coup de force médiatique en se réunissant
au plus près de la préfecture et du conseil des ministres.
Il est facile de dire après
coup qu'il y avait peu de monde, mais en réalité, tout a été fait
pour que personne ne puisse se rendre à ce rassemblement.
A peine arriver sur place ce
matin vers 9H30, les premiers incidents ont eu lieu lorsque les
forces de répression ont bousculé les personnes présentes pour les
faire reculer de 50 mètres.
C'est dans une ambiance
tendue, lourde et étrange que le face à face à eu lieu pendant plus
de 2 heures. Malgré la volonté des manifestants de ne pas créer
d'incident, les forces de répression ont matraqué et gazé tout ceux
qui refusaient de se faire bousculer par des policiers suréquipés,
armés et dangereux.
Une première provocation de la
part de policiers en uniforme et en bonnet a eu lieu quand ceux ci
ont essayé de voler le mégaphone afin de museler les revendications
militantes. Malheureusement pour eux, les militants ont fait corp et
ont empêché cette provocation sans incidents.
C'est donc un conseil des
Ministres que certains veulent faire comme partout en france,
seulement voilà, ici c'est pas la France sinon pourquoi autant de
forces de répression et de provocations ?
Les responsables de la
sécurité sur ordres ont demandé à leurs exécutants (CRS, Gardes
mobiles et BAC) de repousser les manifestants afin de permettre aux
colons et autres collabos de se rendre de la préfecture à la Mairie.
Matraquage violent contre des
personnes d'un certain âge, violence inutile contre des femmes,
gazage en règle de tous ce qui bougeaient. La presse n'a pas été
épargnée par la violence des forces d'occupations.
C'est avec dignité et
responsabilité que les manifestants se sont dispersés afin d'éviter
d'autres incidents provoqués par les forces d'occupations sur ordre
de la préfecture et du gouvernement français.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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