(Corse
- lutte armée)“Le
6 janvier 2007, nous rendions hommage à travers le discours suivant
à Anghjulu Maria TIBERI :
Anghjulu Maria,
Sì natu di sta terra. Sì mortu per sta terra. U
to sacrifiziu ùn hè vanu : sì oghje un martiriu di sta lotta chì
rammenta à ognunu chì a Corsica ùn hè francese, chì a Corsica hè di
i Corsi, è chì a Corsica hà dinò cum’è tutti i populi di u mondu i
dritti pè sceglia u so avvena. Tenimu rammintà dinò u to
ingaghjamentu di tutti i ghjorni. Eri un travagliadore di
cunvinzione, è vulemu dì à tutta a to famiglia, è tutti i to amichi,
à tutti i corsi oghje prisenti, chì semu fieri di tè è chì sta lotta
l’emu da cuntinuà. À vedeci o Anghjulu Maria, è riposa in paci per
l’eternità.
Il était l’un des nôtres.
A son tour il devient martyr de cette idée d’une « autre Corse », de
cette historique et légitime aspiration à voir son peuple et tous
ses droits reconnus. Il éclaire par son engagement, son action et
surtout sa mort la lutte de toute une communauté qui jamais ne se
résignera et qui, inlassablement, tant que perdurera à son encontre
la politique française de négation, continuera à donner encore et
toujours des femmes et des hommes prêts à se sacrifier pour elle.
Au revoir Anghjulu Maria. Déjà d’autres ont pris ta place pour
pérenniser le flambeau de la résistance.
Avec quatre morts en moins d’un an, la Lutte de Libération Nationale
– au-delà de notre propre structure – paie un lourd tribu pour que
l’île de Corse revienne à qui de droit : la NATION CORSE.
Au-delà des circonstances, ces morts traduisent comme beaucoup
d’autres survenues dans un récent passé, le choix résolu et réfléchi
d’une forme de combat approprié face à une insidieuse et dangereuse
agression qu’est la disparition programmée par l’Etat français de
cette nation historique.
LA NATION CORSE EXISTE !!!
Elle ne peut souffrir d’aucune contestation, ni historique, ni
politique. Elle a une origine, un vécu, une lisibilité et à travers
le Mouvement National aujourd’hui, une projection d’avenir. Elle
s’est déjà construite politiquement, au XVIIIème siècle, au coeur de
cette Méditerranée carrefour de jonction entre l’Europe, le Maghreb
et l’Afrique, en s’érigeant ETAT INDEPENDANT et comme l’une des
premières constitutions démocratiques du monde d’alors. Sous l’égide
de Pasquale Paoli, une constitution d’essence populaire fut rédigée,
instaurant – entre autre – le suffrage universel. Une Assemblée
Nationale Populaire était ainsi en place, garantissant l’exercice de
la souveraineté.
L’Etat corse INDEPENDANT ET DEMOCRATIQUE émergeait au sein d’un
vaste espace parsemé de monarchies… Sa constitution servit de
référence pour d’autres constructions étatiques comme celle des
Etats-Unis d’Amérique.
NON, NOUS NE SOMMES PAS FRANCAIS !
Ni par la géographie. Ni par la langue. Ni par la culture. Ni par
les mœurs. Ni par la communauté spirituelle. Et surtout pas par
l’histoire !
La NATION CORSE N’EST PAS UN ANACHRONISME MINORITAIRE !
Elle est une nation conquise et vaincue par les armes des troupes
françaises de l’époque, dépossédée de tous ses attributs, et soumise
à un régime expansionniste de nature coloniale. Plus de deux siècles
après, la résistance populaire qui ne s’est jamais éteinte, qui n’a
jamais renoncé, et qu’un ministre français de circonstance a
présenté il y a peu comme « affaiblie », continue de rappeler au
monde moderne la réalité d’une IDENTITE NATIONALE mise à mal par
l’un des derniers régimes centralisateurs d’Europe : la France.
Comble de l’ignominie ! C’est cette même France qui tente
aujourd’hui, par le truchement de quelques-unes de ses larves
locales, de récupérer l’oeuvre d’un repère de notre combat, essayant
de détourner le message et surtout la portée philosophique de la
réflexion d’un homme qui participa activement et toute sa vie à la
mise en place d’un ETAT CORSE INDEPENDANT.
Dans ce même contexte, le ministre français de l’intérieur et
également candidat investi U.M.P de cette violente et réactionnaire
droite française, ouvre les portes de futures provocations
répressives et barbouzardes. Lors des son dernier voyage officiel,
il n’a pas hésité à tenir devant un parterre d’élus et de
socioprofessionnels, les propos suivants : « Qu’attendez-vous pour
vous débarrasser de ces gens-là ? » en pointant de son doigt
accusateur le Mouvement National...
Evidemment, toute une presse libre, mais en fait à ses bottes, s’est
tu sur ce sujet. Quant à ses laquais de complaisance, dans l’ivresse
de leur allégeance, ils continuent par leur cynique attitude
d’ignorer tel qu’il est posé le FAIT NATIONAL CORSE, tournant
résolument le dos aux possibilités de dialogue et d’expérimentation
législative hier engendrées par le processus dit de « Matignon »,
gloussant sur le sang versé de nos frères morts au combat, et
gesticulant uniquement selon le BON VOULOIR DE PARIS…
Nous l’avons déjà dit : IL N’Y A RIEN A ATTENDRE DE CE GENRE
D’INDIVIDUS !
La Corse est aujourd’hui livrée à une offensive ultralibérale. Les
différents secteurs économiques comme le tourisme, les transports ou
l’énergie, deviennent des éléments d’attractivité pour de nombreux
investisseurs étrangers. Même la dimension publique est
progressivement diluée au profit de la « marchandisation » des
services. En l’absence de toute matrice référentielle comme le
peuple corse reconnu, principal acteur d’un véritable développement
économique, en l’absence de dérogations spécifiques et de mesures
politiques appropriées, cette offensive créera à terme les
conditions d’une grave fracture communautaire, économique et
sociale.
Nous n’accepterons jamais cette mise en coupe réglée financière de
notre territoire insulaire ! Face à un pouvoir français résolument
centralisateur et responsable d’une nouvelle phase programmée de
disparition de notre peuple et de son tissu communautaire, face à la
collaboration novice des dynasties claniques, face à l’axe
mercantile et idéologique anti-Corse « DE ROCCASERRA, GIACOBBI –
ZUCCARELLI », l’alternative appartient principalement au Mouvement
Patriotique et à l’ensemble de toutes ses composantes.
POUR L’UNITE STRATEGIQUE
Nous n’avons eu de cesse de proposer, à notre niveau, la réflexion
d’une véritable UNITE STRATEGIQUE, d’en mesurer intelligemment sa
portée et sa trajectoire. Nous constatons aujourd’hui avec
satisfaction que cette proposition est reprise et analysée par la
majorité des organisations nationales.
Nous espérons que cette proposition, aux antipodes d’une logique
unitaire neutralisante, débouchera d’emblée sur des perspectives de
convergence regroupant le plus grand nombre pour affronter sur touts
les espaces de lutte, y compris ceux du système français, le parti
de l’ANTI-CORSE.
Nous le réaffirmons : le Parti de l’anti-Corse est à ABATTRE.
Nous continuons pour notre part, nourris par le sacrifice de nos
frères de lutte, à accompagner ce juste combat pour la dignité,
l’émancipation, la souveraineté et la liberté.
Nous revendiquerons ultérieurement nos actions politico-militaires.
F.L.N.C.”
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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