Le
dimanche 5 Août 2007:
Communication du Flnc Union des Combattants aux
Ghjurnate retranscrite selon la vidéo tournée sur place et publiée
sur internet. Les erreurs de transcription sont dues à la qualité
sonore de la salle et de l’enregistrement. Les « ??? » sont
les mots incompréhensibles et malgré les logiciels de traitements
audio que je possède je n’ai pas pu faire mieux. Les fautes
d’orthographes, de grammaires et de ponctuations sont le résultat
d’une précipitation à publier la vidéo et le texte pour que le
message porté par les clandestins du FLNC UC à Corti ce dimanche 5
août soit compris et analysé par ceux qui sont destinataires du
message. Cette publication de la vidéo
et du texte ont demandé quelques heures de travail et de recherche,
merci de citer le lien suivant pour toutes les publications
(
http://www.unita-naziunale.org/portail/050807-discours-video-flncuc.htm)
Cette vidéo n'est pas
l'originale et c'est bien dommage.
Source
U RIBOMBU :
http://www.uribombu.com/flnc_corte485137.htm
INTERVENTION VIDEO DU FLNC UC
Aujourd'hui, la
Corse est sous tutelle française mais son sentiment national demeure
entier et résolument tourné vers l'avenir. Au moment où au niveau
mondial, les droits de l'homme et l'organisation des Nations Unies
stipulent que les peuples autochtones ont droit à
l'autodétermination.
Au moment où l'Europe s'engage dans la résolution des conflits
nationaux et garantit en son sein l'émergence de nouveaux états
indépendants, la France continue de nier à la Corse la possibilité
de choisir librement son destin et ceux au nom de sa constitution
autant anachronique que discriminatoire et cela selon sa tradition
coloniale.
La Corse n'est pas la France.
Nous rappelons aujourd'hui, avec fierté et objective raison d'être,
les propos de nos frères de lutte en 1978 devant un tribunal
français d'exception. Ils situent clairement les enjeux actuels :
Nous proclamons à la face du monde et devant vous les magistrats de
l'Etat Français que nous ne sommes français, ni par la géographie,
ni par la langue, ni par la culture, ni par les moeurs, ni par la
communauté spirituelle, ni par les intérêts communs, tant
économiques que stratégiques et surtout pas, par l'histoire.
Nous sommes une Nation dans le droit sens du terme. Nous ne sommes
pas une minorité nationale anachronique dans un Etat unifié mais un
pays occupé dont l'organisation étatique souveraine a été détruite
par vos armées.
La Corse aujourd'hui
Au cours des 30 dernières années, la Corse a connu différents
octrois institutionnels dont celui du 13 mai 1991 qui instaure la
CTC et la loi du 22 janvier 2002 qui y apporte quelques
modifications. Le 6 juillet 2003, un référendum rejette le projet de
suppression des deux départements et l'institution d'une
collectivité territoriale unique. En 1981 et 1990 deux amnisties
sont décrétées permettant la libération de centainee de patriotes,
pour autant la situation dans sa globalité reste bloquée.
Le Clan historique courroie de transmission de la France en Corse
continue de régenter l'île bien au dessus des connotations droite et
gauche. Il représente et défend les intérêts français notamment sur
le plan idéologique et aussi financier et économique. Il constitue
aujourd'hui l'un des principaux obstacles à toute évolution, il a la
maîtrise de cette Collectivité Territoriale, il refuse d'utiliser
l'expérimentation législative et nombre de ses compétences.
La littoralisation de l'économie, c'est à dire la concentration des
établissements humains et de l'économie sur les côtes, accentue dans
le cadre des rapports marchands et spéculatifs la mise en place
d'une activité résidentielle qui pose avec acuité la question de la
dépossession accélérée.
Concomitamment, la croissance des arrivées massives de non Corses et
la minorisation sur son propre territoire de la communauté Corse
originelle traduit une colonisation de peuplement effrénée.
La réalité du marché actuel, la libre circulation des biens et des
personnes, la libre entreprise selon les critères libéraux perpétue
ce système de dépossession collective. Le PADDUC s'inscrit dans
cette orientation politique et économique.
L'absence d'un véritable dispositif juridique resituant le peuple
Corse comme seule communauté de droit sur sa terre est à la base du
problème tel qu'il se pose depuis plusieurs décennies. Confronté sur
son propre territoire à la constitution de groupes humains
d'origines diverses, c'est-à-dire à un dangereux communautarisme, le
peuple Corse est aujourd'hui en voie de libanisation et en l'état
dans l'incapacité de générer une communauté de destin. La France
perpétue en Corse un insidieux génocide par substitution.
La langue comme la culture disparaissent dans leur usage quotidien,
de leur naturel cadre communautaire social et civil.
L'urgence d'un acte politique conséquent
Dans notre dernière communication nous rappelions au nouveau
gouvernement français qu'il a le choix entre deux options :
La première est d'ordre répressif, policier et judiciaire, et est
inexorablement vouée à l'échec. Depuis plus de deux siècles personne
n'est venue à bout de la résistance Corse.
La seconde s'appuie sur la prospection d'un dialogue s'appuyant sur
la détermination de rapport antagoniste entre la France et la Corse
et la mise en place d'une nouvelle politique de sortie de crise.
Les prises de positions affichées par les élus des 4
circonscriptions, issues d'un découpage électoraliste français, pour
discuter sur le sujet du rapprochement des prisonniers politiques ne
peuvent toutefois s'insérer dans cette seconde probabilité.
La question des prisonniers politiques s'insère dans un plan global
de résolution avec l'Etat français, comme l'un des acteurs de ce
plan, ou bien il ne s'agit ici que d'un humanisme calculé sans
portée réelle sur le fond du problème et faisant ici des prisonniers
politiques une monnaie d'échange conjoncturelle.
Les prisonniers politiques ne sont certes pas un préalable mais leur
sujet doit découler d'une vision globale de négociations politiques.
De réelles négociations politiques pour une sortie de crise
Si notre projection de la Lutte de Libération Nationale trouve pour
naturel aboutissement la création d'un Etat Corse indépendant. Notre
principal souci est d'identifier les étapes pour y parvenir avec
surtout la mise en place d'une toute autre configuration politique
qui puisse enfin mettre un terme aux conditions de situations
conflictuelles.
Nous tenons clairement à réaffirmer notre principe d'apaisement réel
qui passe par des négociations politiques pour une sortie de crise.
Trois acteurs essentiels sont définis pour garantir l'évolution et
la concrétisation de ce processus.
L'Etat Français, le mouvement patriotique et plus particulièrement
le mouvement de libération nationale, la société corse avec toutes
ces composantes qu'elles soient politiques, économiques, syndicales,
culturelles ou associatives.
Propositions de pistes
A l'Etat français, nous réitérons les points suivants :
- La prise en considération du fait national Corse par un acte
d'état garantissant de fait une politique d'évolution et
d'évaluation incompatible avec les aternoiements électoraux
français.
- La réparation et la restitution de tous les biens collectifs
identifiés appartenant originellement au peuple Corse. Biens
territoriaux, économiques, culturels, intellectuels et spirituels.
- La reconnaissance politique du peuple Corse comme seule communauté
de droit.
- Le traitement global de la question des Prisonniers Politiques
A tous les acteurs de la société Corse nous proposons les axes
suivants :
- La citoyenneté Corse
- La maîtrise et le développement du foncier
- La détermination des secteurs productifs avec évaluation du marché
- L'aménagement, la protection et la valorisation du territoire,
- Le respect l'entretien la protection et la valorisation de
l'environnement et du patrimoine
- L'évolution institutionnelle et statutaire avec détermination de
toutes les compétences
- La Corsisation réelle de tous les emplois et l'incitation à
l'embauche
- La réduction du taux de chômage
- Le combat contre la précarité et l'augmentation du pouvoir d'achat
- Les droits sociaux et la protection sociale
- La détermination des biens communs et productifs
- L'accès à la propriété et à la libre entreprise
- Le code des investissements
- Le statut fiscal
- La maîtrise des transports
- La maîtrise de l'énergie
Ces axes ont pour vocation le dessin d'un projet collectif de
développement novateur, courageux et réfléchi et qui tourne le dos à
la dépendance et l'assujettissement. Au mouvement national, nous
disons notre attachement sans faille aux principes et à la
construction de l'unité stratégique. C'est donc avec intérêt que
nous observons et nous soutenons la mise en place d'un axe de lutte
de libération nationale et indépendantiste.
Les accords historiques de la réconciliation nationale du Fium'Orbu
ont édicté des considérants qui sont selon nous intangibles. Ils
nous permettent de ne plus réitérer les mécanismes meurtriers qui
ont ensanglanté et détourné notre lutte et de rester vigilants. Ces
accords accompagnent cette recomposition stratégique des courants
essentiels du mouvement national. Les différentes politiques ne
constituent pas un écueil. Elles sont surtout la démonstration de la
vitalité et de la richesse des idées émises par le mouvement
national. Nul ne peut en revendiquer ni l'hégémonie intellectuelle,
ni l'uniformisation structurelle, nul ne peut en accepter, ni la
dilution, ni le détournement au profit d'une logique d'une troisième
voie. C'est l'intérêt de la nation qui suppose une présence de
combat de construction, de résistance chaque fois que l'intérêt le
commande et que la nation est menacée.
Le sens éthique de notre choix
A tous les détracteurs, où qu'ils se situent : que l'usage des
moyens qui sont les nôtres répondent à un choix militant et éthique,
réfléchi, pesé, et mesuré.
Nous sommes l'une des productions organisées de cette lutte avec ses
devoirs, droits et exigences.
Nous ne pouvons en aucune façon être amalgamés à d'autres
qualificatifs propagés par l'Etat français et ses relais locaux
n'ayant aucun rapport avec la dimension morale de la Lutte de
Libération Nationale.
Nous sommes des militants nationaux qui n'aspirent qu'au choix de la
liberté et de l'émancipation nationale.
Notre combat se situe à l'opposé d'une quelconque réformette sans
avenir, nous sommes des résistants à l'ordre établi et nos moyens
sont bien humbles au regard de ce que possède l'Etat Français, sa
police, son armée, sa justice.
Notre détermination est intacte, comprise et saluée par les forces
vives de notre peuple.
Nous saluons toutes les délégations internationales présentes cette
année à Corti.
Leur lutte est nôtre !
Nous saluons tous nos frères emprisonnés. Nous partageons vos peines
et vos souffrances avec la certitude que votre sacrifice commun
n'est pas vain.
Prestu spunterà l'alba di a libertà
Nous lançons un appel à la jeunesse Corse en proie à la francisation
outrancière, aux artifices de la drogue, à l'impasse de la
délinquance et à la désillusion de l'exil, ayant pour seule
alternative que sa prise de conscience dans le cadre de la
résistance incarnée par le mouvement de libération nationale. Sa
place est entière au sein de notre structure.
Nous le disons clairement aujourd'hui face à un constat de
disparition programmée de notre Nation.
Chaque Corse doit rejoindre les structures de la Lutte de
Libération Nationale.
Chaque Corse doit être un militant du Front de Libération Nationale
de la Corse Union des Combattants.
EVVIVA A LOTTA DI LIBERAZIONE NAZIUNALE
EVVIVA U FRONTE
À POPULU FATTU BISOGNU À MARCHJÀ
Source photo :
AFP Stefan Agostini The Best, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE 1999 - 2007
Vos
réactions sur cet article ici :http://forucorsu.unita-naziunale.org/portal.php |