Le
8 mai 2007 : Contrairement à une idée reçue, la
guerre entre la France et la Corse ne s'est pas terminée le 9 mai
1769. La résistance corse a continuer pendant de nombreuses années.
Voici quelques dates et détails de
cette résistance corse et de l'oppression française :
Notre pays est occupé depuis deux siècles
Le 13 juillet
1755, Pasquale Paoli est élu chef de la nation corse. II donne à la
Corse une Constitution démocratique, trente-quatre ans avant la
Révolution française de 1789. Ainsi, durant quatorze ans, la Corse
va être une nation indépendante ou le peuple participe au pouvoir.
Cette indépendance c'est l'aboutissement de nombreuses années de
luttes entamées par notre peuple contre l'occupant génois.
Malheureusement,
le 15 mai 1768, Gènes demande à la France d'occuper militairement la
Corse et d'y demeurer jusqu'au remboursement par Gènes dune somme de
deux millions de livres a la France. Le peuple corse est vendu comme
du vulgaire bétail.
Pasquale Paoli
déclara alors : "Jamais le peuple n'a essuyé un outrage plus
sanglant. On ne sait pas trop ce qu’on doit détester le plus, du
gouvernement qui nous vend ou de celui qui nous achète, confondons
les dans notre haine puisqu'ils nous traitent avec un égal mépris."
C'est la guerre entre la Corse et la
France!
En octobre 1768, a
Borgo, les soldats corses infligent une lourde défaite aux troupes
françaises. Le corps expéditionnaire français, composé au début de 8
000 hommes, s'élève bientôt à 30 000 hommes. La guerre est
impitoyable : le comte de Vaux approuve les massacres
d'enfants, de femmes et de vieillards. Il donne l'ordre à
ses troupes de « n'épargner ni les moissons ni vignes, ni
oliviers de ceux qui refusent de se soumettre »
Le 9 mai 1769,
l'armée corse subit une grave défaite à Ponte Novo. Des combats ont
encore lieu en Balagne, à Casaconi, Vivariu, près d'Aiacciu et dans
le Fiumorbu. Pasquale Paoli, pour éviter, un massacre de notre
peuple, décide de renoncer momentanément à la lutte.
Le 13 juin 1769,
Il s'embarque à Porto Vecchio pour l'Angleterre.
Les patriotes corses refusent de se
soumettre à l’occupant français : Ils résistent.
Le 25 septembre
1769, a Oletta, des patriotes dénoncés sont torturés et
suppliciés. Leurs maisons sont rasées. A Guagnu, le cure
réunit les habitants et jure avec eux de ne jamais se rendre à la
France. II mourra au maquis quelques années plus tard.
Quarante de ses paroissiens sont supplicies a mort.
Le 23 juin 1774,
un soulèvement a lieu dans le Niolu. La répression est terrible,
Soixante deux Niolins sont arrêtés. Les uns sont pendus, les
autres déportés au bagne de Toulon. D'autres soulèvements
ont lieu dans les Piève de Talcini, de Vallerustie,
Ampugnani.
(Lire la page consacrée aux pendus du Niolu)
En 1775 dans le
Fiumorbu, le général Marbeuf promet l'amnistie à ceux qui déposeront
les armes. Abusés, une centaine de patriotes lui font confiance et
se rendent. Ils ont été égorgés par les soldats français.
Les centaines de
patriotes sont envoyés dans le bagne de Toulon, cinq cents y
mourront dans des conditions épouvantables,
Pendant qu'elle
réprimait, la France faisait venir des colons s'attachait les
notables collaborateurs (Buttafoco, Bunaparte).
En 1789, Paoli se
rallie aux principes de la Révolution française, espérant que
celle-ci va reconnaitre les droits de la nation corse. Mais Paoli
comprend très vite qu'il n’a rien à attendre de la bourgeoisie.
En mai 1793, une
Cunsulta générale réunie à Corti proclame Paoli général en chef de
l’ile et lui donne le titre de Babbu di a Patria.
Le 3 juillet 1793,
le pouvoir français devise la Corse en deux départements.
Le 17 juillet
1794, la France se permet de mettre hors la loi Paoli et ses
partisans.
Le 15 juin 1794,
les troupes françaises sont chassées de notre sol. La Corse est
indépendante sous la protection de l’Angleterre. Cette a protection
n’est en fait qu'une mascarade.
En octobre 1796, les
Anglais rembarquent. L'armée française réoccupe notre pays. Depuis
cette date, le Parlement corse ne s'est plus réuni et donc la Corse,
Etat indépendant, est occupe par la France.
Il n'y a pas eu de
« consentement national » à l'annexion. Le fameux décret du 30
novembre 1789 rattachant soi-disant la Corse à la France est caduc.
Le 9 novembre
1799, Napoléon prend le pouvoir en France. II met la Corse hors
Constitution et y installe de fait un état de siège qui va durer
plus de vingt ans.
Au début de 1800,
la révolte éclate dans le Fiumorbu. Elle s'étend en Rocca, Moriani,
Tavagna, Balagna. Elle durera trois ans.
La répression
française sera impitoyable. Les villages de Zonza, San Gavinu
di Carbini, lsulacciu, Prunelli et Omasu di fiumorbo, Velonu,
Talasani, Poghju di Tavagna, Forci di Moriani seront incendiés.
Quarante
résistants sont tués a Forci, quatre-vingts en Balagna. En Tavagna
une église est mise a sac par les soldats français qui violent et
tuent femmes et enfants.
Le 15 décembre
1800, le pouvoir français avec Napoléon crée une colonne mobile (8
000 hommes) chargée de poursuivre et de massacrer, de faire régner
la terreur dans les villages les plus reculés. Un tribunal
extraordinaire et expéditif est mis en place. Toutes les libertés
publiques sont suspendues.
Le 12 janvier
1803, Napoléon donne les pleins pouvoirs au général Morand. Ce
dernier est une brute qui fait détruire le maquis et multiplier les
exécutions sommaires. Sous son commandement « on fusille au
moins un homme par jour » dira le général Cervoni.
La Corse entière
est à feu et a sang. Des révoltes éclatent partout.
En 1808. Dans le
Fiumorbu, tous les hommes du village d'Isulacciu sont arrêtés.
Dix otages sont
fusillés à Bastia et à Corti. Deux cents habitants de 15 à 80 ans
sont déportés dans les cachots de Toulon.
En 1810, à Palneca
quinze habitants sont pendus sur la place du village.
En 1816,
insurrection dans le Fiumorbu. A la tête d’une armée de 1200 hommes
et de cinq cents femmes, les corses mettent en échec une armée française de
8000 hommes.
En 1819, émeute a
Aiacciu et dans d'autres coins de l’ile.
Après
1819, la résistance à l’oppression française s'est poursuivie sous
différentes formes. La répression française elle aussi s'est
poursuivie sous différentes formes. En fait, malgré quelques
périodes d'accalmie, résistance et répression n'ont jamais cesse en
Corse (...)
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