Le 17
octobre 2007 :
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse)
C'est une opération de police particulièrement
mouvementée qui s'est déroulée hier matin dans le Fiumorbu. Sur
commission rogatoire du juge antiterroriste Gilbert Thiel, la veuve,
le fils, le frère et la belle-sœur d'Ange-Marie Tiberi, ce militant
nationaliste de 55 ans tué par la bombe qu'il transportait, le 3
janvier dernier, alors qu'il s'apprêtait à commettre un attentat aux
Marines de Solaro, ont été interpellés.
Si dans le cas du frère et de la belle-sœur d'Ange-Marie
Tiberi, l'opération s'est déroulée sans anicroche, il n'en a pas été
de même pour la veuve et le fils. Il était 6 heures lorsque des
hommes de la police judiciaire de Bastia, accompagnés de gendarmes
mobiles, se sont présentés au domicile de Josiane Tiberi, situé à
Prunelli-di-Fiumorbu. Après lui avoir signifié son interpellation,
ainsi que celle de son fils, Jérôme, les policiers ont procédé à la
perquisition de leur maison et de plusieurs hangars attenants.
Notons que le fils d'Ange-Marie Tiberi avait déjà été
entendu dans l'affaire de la bombe mortelle des marines de Solaro —
une action revendiquée par le FLNC-Union des Combattants — et avait
été transféré à Paris sur instruction du juge Gilbert Thiel.
Barrage humain
Mais, la nouvelle des interpellations d'hier a très
vite fait le tour du Fiumorbu. Si bien qu'aux alentours de 9 heures,
un groupe composé de proches de la famille et de sympathisants
nationalistes s'était formé devant le domicile où les policiers
menaient leur perquisition. Et la tension est montée d'un cran
lorsque la PJ et les gendarmes mobiles ont souhaité quitter les
lieux pour transférer Josiane et Jérôme Tiberi au commissariat de
Bastia. Plusieurs personnes ont cherché à faire barrage en se tenant
devant les véhicules des policiers, tandis que d'autres montaient
dans leurs voitures et les mettaient en travers de la route.
On faillit même en venir aux mains lorsque les forces
de l'ordre tentèrent de dégager la voie manu militari... Après de
longues minutes de dialogue entre la police et les nationalistes, et
l'intervention de Josiane Tiberi pour apaiser les tensions, la
situation s'est finalement débloquée. En milieu de matinée, la veuve
et le fils d'Ange-Marie Tiberi ont donc quitté Prunelli-di-Fiumorbu
sous bonne escorte pour le commissariat de Bastia, où ils devaient
subir un interrogatoire à l'issue duquel le juge Thiel devrait
prendre la décision de leur transfert ou non à Paris.
Dès hier matin, les nationalistes envisageaient une
action pour soutenir les quatre personnes interpellées. Un peu plus
tard, on apprenait que le Comité antirépression organisait, hier
soir à 20 heures, un rassemblement devant le commissariat de Bastia.
S.G. (Corse Matin
édition du 17 octobre 2007)
Voir le résumé des articles dans le
dossier "Interpellation famille Tiberi"
Source photo :
CM, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
CM, Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE 1999 - 2007
Vos
réactions sur cet article ici :http://forucorsu.unita-naziunale.org/portal.php |