Le
22 avril 2009 : (13:00 Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte
Internationale) La
section à Paris de l'Associu Sulidarità a participé à la conférence
organisée à la Bourse du Travail à Saint-Denis à l'occasion du 17
avril - Journée internationale des prisonniers politiques. Les
militants de Sulidarità présents ont partagé un stand avec le Comité
de soutien local à Yvan Colonna et sont intervenus à la tribune afin
de présenter la situation des prisonniers politiques corses. Un
moment internationaliste très fort où se sont croisés de nombreuses
expériences de solidarité (du Pays Basque, de Corse, de Kanaky, de
Colombie, du Pérou, du Mexique, de Palestine, du Liban et
d'ailleurs) avec celles et ceux qui luttent pour leur peuple et pour
un autre monde plus juste.
Une soirée de solidarité à laquelle
ont pris part environ 150 personnes et plusieurs organisations qui
se sont successivement exprimés à la tribune.
Gabriel Mouesca,
ancien prisonnier politique basque ayant passé 17 années dans les
geôles françaises, a d’abord pris la parole au nom de l’Observatoire
International des Prisons afin de dénoncer les conditions inhumaines
dans lesquelles sont enfermés des hommes et des femmes de tous âges.
Certains traitements étant tout simplement une forme de torture
blanche. Il a notamment fustigé l’exil systématique dont font
l’objet les prisonniers politiques basques et corses, de la part des
Etats français et espagnol. Malgré ces situations difficiles, il a
appelé à poursuivre la lutte pour la reconnaissance des droits des
prisonniers.
Des propos qui ne pouvaient qu’être
confirmés par l’Associu Sulidarità qui a illustré les propos
de « Gabi » avec la réalité subie par les patriotes corses
incarcérés par l’appareil répressif français, notamment en exposant
deux revendications principales : le rapprochement des prisonniers
en Corse et la disparition de la 14ème section
anti-terroriste. Revendications reprises par la militante d’Askapena,
décrivant la dispersion des militants basques aux quatre coins des
territoires français et espagnols, la soixantaine de militants
torturés, la non-reconnaissance du statut de « prisonnier
politique » pour les hommes et les femmes incarcérés…
Le représentant de l’Association
Bolivarienne de Colombie a, quant à lui, parler des différentes
formes d’oppression en Colombie, principalement au niveau social.
Mais aussi de l’ingérence étasunienne dans la justice de son pays,
le gouvernement d’Alvaro Uribe n’hésitant pas à extrader de nombreux
militants politiques vers les prisons de haute sécurité aux
Etats-Unis où ils sont incarcérés dans des conditions extrêmement
difficiles. Il était suivi dans ses dénonciations de la répression
en Amérique latine par un membre du Comité Pérou.
Une militante en faveur des droits
des Palestiniens a décrit la terrible situation vécue par
11000 personnes dans les prisons israéliennes, avec l’injustice
permanente des détentions anormalement longues, des incarcérations
administratives, des tortures infligées aux hommes comme aux femmes,
des centaines d’enfants enfermés…
Ensuite, des militants
anti-impérialistes ont évoqué les cas de Georges Ibrahim Abdallah
(révolutionnaire libanais), des incarcérés d’Action Directe (Ne
laissons pas faire) qui devraient être libres depuis de longues
années, mais ; refusant de renier leurs idées, ils sont considérés
comme dangereux par la justice française et par conséquent conservés
en détention. Enfin Secours Rouge a dénoncé l’oppression
subie par des militants révolutionnaires, notamment en Europe. Son
représentant est également revenu sur le sort réservé aux
interpellés de Strasbourg, lors du contre-sommet anti-OTAN.
Ces prises de parole se conclurent
par Jacques Gaillot, décrivant les nombreux parloirs qu’il
avait eus avec ces hommes « libres bien qu’enfermés ». Il était
ainsi porteur d’un message invitant à poursuivre ce juste combat.
Pour finir, la salle s’exprima,
permettant d’élargir le débat aux cas de Leonard Peltier,
Mumia Abu Jamal et à la lutte en Kanaky. Enfin, la K-Bine
(rap) et un chanteur péruvien, artistes engagés, ont clôt la soirée
en interprétant certains de leurs titres.
Un grand merci à nos amis du Comité
de solidarité avec le peuple Basque (CSPB) pour toute l'énergie
qu'ils ont mis à la réussite de cet événement! Corsica / Euskal
Herria Elkartasuna!
Le dossier de
la journée des prisonniers politiques sur Unità Naziunale ici
Journée
internationale des prisonniers politiques
:
Dossier Unità
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : Ghjuvanni, Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
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