Le
21 juillet 2007 : Cuscenza Viva a donné une conférence de presse
afin d'évoquer l'état de santé de Dominique Pasqualaggi.
Un rassemblement se tiendra à
Corti le 29 juillet prochain pour soutenir Dumè Pasqualaggi
Voici l'intégralité du discours de la conférence de presse :
L’équipe médicale de
l’hôpital de la Pitié Salpêtrière a réussi à stabiliser l’état de
santé de Dominique PASQUALAGGI. Un mois après sa défenestration, les
chirurgiens ont pu intervenir, pour malheureusement constater que
Dumè conservera des séquelles graves, qui n’excluent pas des
paralysies très handicapantes dont je vous épargnerai les détails.
Dumè ne se souvient
pas des circonstances exactes de sa défenestration ; ses premiers
propos ont été : « … je n’ai pas voulu m’évader, je n’ai pas voulu
me suicider, je n’en pouvais plus… ».
En faisant allusion
aux tortures psychologiques qu’il a subies, Dumè corrobore donc les
graves accusations que nous avons portées lors des deux conférences
de presse tenues sur ce sujet.
Ainsi Gilbert Thiel et
les services de la SDAT portent-ils une lourde responsabilité dans
cette terrible affaire de défenestration.
Dans le même temps, le
juge d’application des peines rejetait la demande de mise en liberté
formulée par son avocat Maître Garbarini. Selon ses explications, la
fin de la détention provisoire constituerait un trouble à l’ordre
public, même si l’intéressé est dans l’incapacité totale de se
mouvoir, son cerveau fonctionne, il est intelligent et il pourrait
donc parler.
Les arguments mis en
avant sont éloquents : après s’être acharné à détruire
psychologiquement Dominique Pasqualaggi, après avoir brisé la vie
d’un homme tant sur le plan physique que sur le plan humain et
moral, on s’ingénie à enfermer son esprit et ses idées.
Non, Messieurs les
juges, personne ne peut enfermer des idées, personne ne peut
enfermer l’esprit d’hommes en quête de liberté !
Néanmoins, la famille
obtenait un droit de visite quotidien pendant les soins qui
malheureusement vont s’inscrire dans la durée. De quoi donner un peu
de baume au cœur de Dumè et ses proches qui se réjouissaient de
cette décision.
C’était mal connaître
l’arrogance et la volonté de nuire de la justice française, dès le
lendemain matin, Dumè était transféré à l’hôpital de la prison de
Fresnes. Sa famille y trouvait porte close, le malade retrouvant les
conditions de détention drastiques de cet établissement, il ne
pourra recevoir de visites qu’au bout de cinq jours en se conformant
au régime contraignant subi par tous les prisonniers. La
consternation avait gagné tout le monde, y compris le personnel
médical de la Pitié Salpêtrière qui ne comprenait pas cette décision
extraordinaire de l’administration.
Pour notre part, nous
y voyons là, une nouvelle fois, l’acharnement de la justice
d’exception incarnée par le juge Thiel.
Nous considérons que
les pratiques d’un homme à qui on a donné les pleins pouvoirs et qui
a organisé ses services de manière à légaliser une forme de torture
moderne, sont d’un autre âge et sont une dérive fascisante des
juridictions d’exception mises en place par l’état français. Nous
rappelons que les Ministères de l’intérieur et de la justice ont une
lourde responsabilité dans cette affaire.
En attendant les
résultats définitifs de l’enquête de l’IGPN, nous appelons, au-delà
de toutes considérations partisanes, tous les hommes et les femmes
dignes de cette terre, tous les Corses empreints d’humanisme, épris
de véritable démocratie et de liberté à se mobiliser pour soutenir
Dumè, sa famille et ses amis dans leur quête de vérité et de
justice.
Comptez sur nous pour
réveiller un juge qui dort sur les lauriers de son omnipotence !
Sous deux seuls mots
d’ordre :
A VERITÀ
PER DUMÈ
A LIBERTÀ
PER DUMÈ
Dimanche 29 juillet, à
17 heures,
Place PAOLI à CORTE
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Source photo : Corse Matin,
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
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