Le 22 juillet 2007 : C’est mardi prochain que devrait débuter le procès de 19 Solidarios qui, en juin 2003, s’étaient enchaînés à divers bâtiments d’Itoiz pour protester contre l’immersion des villages et plus généralement contre la construction du barrage navarrais du même nom. Ces militants doivent répondre au chef d’accusation de "désobéissance". Ils seront jugés au tribunal provincial de Navarre à Pampelune.

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Selon l’avocat des prévenus, plusieurs éléments font de ce procès, un cas "inédit" jusqu’à aujourd’hui. D’une part, il a souligné le long délai écoulé entre la date des faits, le 16 juin 2003, et celle du procès. "Ce fait suppose une grave violation du droit des prévenus à avoir un procès rapide", a commenté Me Juanjo Soria.

Le défenseur a aussi fait remarquer que les militants risquent jusqu’à neuf mois de prison pour ce chef d’accusation. Il a rappelé que dans des cas similaires telles les occupations d’Artozki ou du gaztetxe Euskal Jai de Pampelune, les faits ont toujours été considérés comme des infractions. "Qu’a ce cas de si spécial pour ne pas bénéficier du même traitement", s’est interrogé Me Soria.

Enfin, les accusés ont mis en lumière le fait que le gouvernement navarrais se présente comme un "acteur civil" dans cette procédure en demandant une indemnisation de 36000 euros qui correspondraient aux frais générés par le "travail" des agents de la police forale durant les trois jours que dura l’action. On y compte les rémunérations normales et extras, les repas dans des restaurants de Pampelune, Arre et Imarkoain, des bières, etc.

Autant d’éléments qui font dire aux Solidarios qu’ils doivent faire face à "un nouveau cas de mesquinerie politico-policière appliquée à tous ceux qui ne partagent pas la politique officielle". Le procès à leur encontre n’est qu’un "exemple clair de soif de vengeance" estiment-ils.

Pendant ce temps, le barrage provoque toujours l’inquiétude des riverains avec quatre nouveaux mini-séismes enregistrés mardi et mercredi derniers dans un rayon de moins de quatre kilomètres du barrage avec des magnitudes de 0,4 à 1,4 sur l’échelle de Richter. Depuis le début du remplissage, 1188 tremblements de terre ont été recensés par la Coordination de Itoiz dans les alentours proches du barrage, "dont 91 en ce mois de juillet".

Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : Le Journal du Pays Basque (2007-07-21) Unità Naziunale
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