Le
23 juillet 2007 : Yvan Colonna sera jugé par la cour d'assises
spéciale de Paris du 12 novembre au 12 décembre.
Yvan Colonna est renvoyé
devant la cour d'assises pour "assassinat en relation avec une
entreprise terroriste". Il devra également répondre d'"association
de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" pour
l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella en 1997, au cours de
laquelle l'arme ayant servi à tuer le préfet Erignac avait été
dérobée.
Yvan Colonna, principal suspect dans cette affaire,
était en fuite lorsque s'est ouvert, devant la cour d'assises
spéciale de Paris, le procès des huit membres du commando impliqué
dans le meurtre du préfet. Il a été arrêté peu après, le 4 juillet
2003. Trois semaines plus tard, les membres du commando étaient
lourdement condamnés à des peines allant jusqu'à la perpétuité.
Le 6 février 1998 à 21 h
05, le préfet de Corse, Claude Erignac, est assassiné à Ajaccio.
L'arme du crime, un Beretta, qui avait été subtilisé cinq mois plus
tôt, le 6 septembre 1997, pendant la prise en otages de deux
gendarmes de la caserne de Pietrosella , est retrouvée sur les
lieux.
Le 21 mai 1999, la Division
Nationale Anti-Terroriste (DNAT) arrête Didier Maranelli, Pierre
Alessandri, Marcel Istria, et Alain Ferrandi, ainsi que cinq autres
personnes. Les membres du commando ont été repérés à l'aide de leurs
téléphones portables.
Dans la nuit du 22 Mai 1999,
Didier Maranelli livre sous la pression, les noms de trois autres
membres du commando et désigne Yvan Colonna comme le tueur du
préfet. Les policiers interpellent Joseph Versini et Martin
Ottaviani le 23 mai 1999, mais Yvan Colonna parvient à prendre la
fuite.
Le 30 mai 1999, Vincent Andriuzzi
est arrêté, Jean Castela le sera le 2 décembre. Présentés comme les
« intellectuels » du réseau, les deux enseignants sont mis en examen
pour « complicité d'assassinat ».
Condamnés par la cour d'assises
spéciale de Paris, ils sont acquittés en appel pour l'assassinat du
préfet Érignac et condamnés pour d'autres faits avant d'être remis
en liberté.
L'instruction judiciaire menée
durant près de trois ans par la juge Laurence Le Vert a été marquée
par un coup de théâtre : l'aveu surprise de l'un des membres du
commando, Pierre Alessandri, l'ami d'enfance d'Yvan Colonna,
s'accusant d'être le tireur.
« C'est moi qui ai tué le préfet », a-t-il
écrit le 25 septembre 2004 dans un courrier à la juge.
Contre Colonna, l'accusation
dispose cependant des témoignages concordants de plusieurs membres
du commando qui l'ont désigné comme le tireur devant les enquêteurs
puis devant la juge d'instruction avant de se rétracter.
Pour la défense de Colonna, le nom
de leur client aurait été soufflé par des policiers. Ses avocats ont
dénoncé « des dysfonctionnements » dans l'instruction menée « sans
preuve » contre leur client. Sa présence
sur le lieu du meurtre, quant à elle, n'a pas pu être établie par
des relevés téléphoniques, contrairement aux autres accusés.
En avril, le juge des référés du
tribunal de Paris a estimé que Nicolas Sarkozy n'avait pas porté
atteinte à la présomption d'innocence d'Yvan Colonna.
Yvan Colonna et sa défense
reprochaient à l'actuel chef de l'Etat de l'avoir à plusieurs
reprises publiquement présenté comme coupable avant tout jugement,
et notamment le 5 janvier 2007, lors d'un déplacement à Sainte-Lucie
de Tallano. M. Colonna a fait appel.
En cavale pendant quatre ans,
Colonna a été arrêté le 4 juillet 2003 dans le maquis corse et mis
en examen pour « assassinat », quelques jours seulement après le
début du procès du commando impliqué dans le meurtre du préfet. Yvan
Colonna, qui a toujours nié être impliqué dans cet assassinat,
encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Dossier Unità Naziunale sur Yvan Colonna
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Unità Naziunale, Archives du site.
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