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 Jeudi
25 janvier 2007 : (Source Alta Frequenza) La situation de l'île est
inquiétante ! C'est le constat dressé ce matin (jeudi) par Fronte
Populare, qui a dénoncé le refus de tout dialogue et une répression
tout azimut, "seule stratégie politique affirmée par les
responsables de l'Etat français".
Des drames qui ne sont pas de nature à affaiblir
le mouvement national, mais qui impose l'union. Une union, qui doit,
selon Fronte Populare, se concrétiser et se renforcer autour
d'objectifs clairs, avec une priorité, la mise en place de la
cunsulta naziunale.
Par rapport aux futures échéances électorales, le
mouvement affirme qu'il ne se positionnera pour aucun des candidats
et en appelle donc à l'abstention. Pour les municipales, Fronte
Populare appelle à la mise en place de listes d'union autour de
contrat de gestion clairement énoncés, sans pour autant mettre son
drapeau dans la poche.
Lire l'intégralité de la conférence
presse ici
L’impasse
Force est de
constater que la situation dans l’île est dans l’impasse. La
négation des revendications portées par le mouvement national dans
son ensemble est criarde et même les médias, pourtant habitués à ne
parler de notre île que lorsque la situation s’emballe et que les
drames se multiplient, ne s’en intéressent plus, occultant la
réalité d’un combat pourtant plus que jamais d’actualité. Le refus
de tout dialogue et une répression tous azimuts, seule stratégie
politique pour l’île affirmée par les responsables actuels ou à
venir de l’Etat français lorsqu’ils daignent effectuer une visite
touristique en Corse, confortent cette impasse dont le récent drame
de Sularu, avec la tragique disparition d’Ange-Marie Tiberi, n’est
que la conséquence.
Avec une telle
situation de blocage, l’action des clandestins ne peut qu’être
confortée da ns sa démarche du fait du constat d’impuissance
que ne peuvent que dresser les organisations publiques pour imposer
à l’Etat une véritable solution politique à la Question nationale
corse.
L’union
Dans de telles
conditions, les drames et les vagues répressives régulières à
l’encontre des militants nationalistes ne sont guère de nature à
affaiblir le mouvement national et à démobiliser l’ensemble des
nationalistes dont l’union s’impose aujourd’hui à tous.
Il faut donc
que cette union se concrétise et se renforce autour d’objectifs
clairs à court et moyen terme pour redonner à la Question corse
toute sa place de problème prioritaire posé à l’Etat et à ses
représentants, et ce quelle que soit leur couleur politique.
La priorité
pour nous restant toujours la mise en place de la Cunsulta
Naziunale, (Assemblée nationale provisoire), et l’organisation des
premières élections pour désigner les représentants de la Nation
corse en son sein, nous souhaitons que le mouvement national dans
toutes ses composantes se donne les moyens de concrétiser cette
démarche dans les mois à venir,.
Dans
l’immédiat, Fronte Populare œuvrera à son niveau et avec les moyens
qui sont les siens, afin qu’une véritable union stratégique à court
et moyen terme puisse rassembler l’ensemble des nationalistes sur le
terrain de la solidarité face à la répression, des luttes populaires
pour redonner vigueur à nos revendications communes et des luttes
institutionnelles pour ne pas laisser ce terrain aux seules forces
politiques traditionnelles.
Pour l’heure,
les perspectives que nous imposent l’Etat impliquent le
développement de notre soutien vis à vis des militants emprisonnés
ou victimes de la répression, la mobilisation dans la rue et des
positions claires par rapport aux échéances électorales à venir et
aux enjeux qu’elles sous-tendent.
Les échéances
électorales
Par rapport
aux élections présidentielles françaises, nous constatons
que la droite et la gauche française considèrent que le dossier
corse n’est pas une de leurs priorités, refusant de prendre en
compte la dimension politique du combat des Corses pour la défense
de leurs droits nationaux. En conséquence, Fronte Populare ne se
positionnera pour aucun des candidats, et appelle à l’abstention.
Pour les
autres échéances prévues après les présidentielles, Fronte Populare
pourra y participer soit seul, soit avec d’autres composantes du
mouvement national, soit soutenir d’autres candidats présentés par
d’autres mouvements nationalistes.
En ce qui
concerne élections municipales, après trente années de lutte,
nous pensons que la priorité pour les futurs élus nationalistes
doit être de se donner les moyens de montrer leur volonté et leurs
capacités à travailler concrètement dans les mairies pour le bien
commun. Nous rechercherons donc, avec celles et ceux qui le
souhaitent, la mise en place de listes d’union autour de contrats
de gestion clairement énoncés. Au-delà du contrat passé sur des
objectifs bien précisés auxquels les partenaires devront se tenir,
il ne s’agira aucunement de mettre notre drapeau dans la poche,
chacun gardant ses options politiques en dehors de la gestion
communale.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
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