Intervention de Jean-Guy
Talamoni lors de la 1ère Conférence des Nations sans Etat de la
Méditerranée – Barcelone, le 25 novembre 2005
Bona tarda,
En nome de Corsica nazione Indipendente, vull donar les gràcies als
organitzadors d’aquesta primera Conferència Mediterrània de les
Nacions sense Estat i adreçar a totes les delegacions, a tots els
participants a aquesta manifestaciò, aixi com al govern català, els
sentiments d’amistat del poble cors.
Après ces quelques mots dans votre langue, j’aurais voulu poursuivre
en corse, mais les traducteurs actuellement à l’œuvre éprouveraient
quelques difficultés ! J’utiliserai donc le français, qui est aussi
une belle langue, et qui est mieux connue du service de traduction
simultanée…
Je vous dirai simplement dans ma langue : bona sera à tutti i
riprisententi di i populi di u Mediterraniu, prisenti à issa
cunferenza !
Je vais vous parler d’un petit peuple vivant au cœur de la
Méditerranée, et qui a eu une histoire agitée. Depuis la plus haute
antiquité jusqu’à nos jours, la Corse a connu de nombreux
envahisseurs auxquels elle a résisté avec vigueur et opiniâtreté.
C’est au troisième siècle avant notre ère que les Corses
commencèrent, contre les Romains, ce que les historiens
reconnaissent comme une véritable guerre d’indépendance, la première
de l’histoire de l’île. De la chute de l’empire Romain à la
féodalité, diverses forces se succédèrent en Corse : Vandales,
Goths, Lombards, Byzantins, Sarrasins… Puis les Pisans
administrèrent l’île pendant deux siècles. Nous devons à cette
époque nos remarquables églises romanes. Le quatorzième siècle vit
la naissance d’un vaste mouvement antiféodal de contestation des
autorités, à travers, notamment, l’action d’un héros corse appelé
Sambucucciu d’Alandu. Les châteaux seigneuriaux furent attaqués et
brûlés, et ce dans l’ensemble de l’île. Le régime féodal fut
détruit. Le système politique existant alors dans une grande partie
du pays était particulièrement avancé pour l’époque. Jugez-en par
vous-même : les décisions relatives aux affaires de la commune
étaient prises par une assemblée locale réunissant tous les adultes.
Point de suffrage censitaire. Les femmes avaient le droit de vote.
Nous étions au XIVème siècle ! C’est à ce moment que Gênes
s’installa en Corse. Elle devait y demeurer pendant quatre siècles.
L’administration génoise fut particulièrement désastreuse pour notre
peuple et connut, par conséquent, de nombreux troubles et
soulèvements. La répression dont furent victimes les Corses fut
particulièrement féroce. Au XVIème siècle, la Corse produisit l’un
des plus grands personnages de son histoire : Sampieru Corsu su
rassembler les forces insulaires et trouver des appuis extérieurs.
Il mena une guerre acharnée aux Génois. Mais ces derniers réussirent
finalement à le faire assassiner. La période qui suivit ne fut pas
heureuse pour les Corses, qui, au début du dix huitième siècle,
retrouvèrent le chemin de la révolte, et même de la Révolution. Ce
fut « la guerre de quarante ans ». Elle débuta en 1729 et se termina
en 1769, avec l’annexion française. Entre temps, tout en poursuivant
la guerre contre Gênes, les Corses construisirent leur indépendance.
À partir de 1735, ils se dotent d’institutions spécifiques et
consomment une totale rupture avec Gênes. C’est à cette époque que
commence, de fait, la période d’indépendance de la Corse. Mais c’est
en 1755 que débute le régime paolien, du nom de notre chef d’Etat
Pasquale Paoli. Cette période de quatorze années est essentielle
pour notre pays, car elle vit l’épanouissement d’un état indépendant
et démocratique qui étonna l’Europe des lumières. De ces dernières,
la Corse fut d’ailleurs un laboratoire. La liberté de religion et de
conscience y était assurée. Les Corses rédigèrent alors la première
constitution démocratique de l’Histoire, plusieurs décennies avant
celle des Américains, qui s’en inspireront d’ailleurs. La filiation
entre les deux démarches a parfois été contestée, elle est à présent
reconnue sans ambiguïté par les historiens. Les premiers mots de la
Constitution de 1755 consacrent une innovation politique : le droit
des peuples à disposer d’eux-mêmes : « La Diète générale du peuple
de Corse, légitimement maître de lui-même… ». Le jeune Etat corse
acquit bientôt toutes les prérogatives de la souveraineté : il
battit monnaie, créa une armée nationale pourvue également de
mercenaires - suivant l’usage de l’époque -, institua ses
juridictions, imprima son journal officiel, commença à construire
une véritable économie… Tout cela en poursuivant la guerre !
Bientôt, Gênes ne put plus faire face à la situation de conflit et
aux dépenses qu’elle entraînait. Le 15 mai 1768, par le traité de
Versailles, Gênes vendit la Corse à la France. Car sous l’habillage
juridique, c’était bien de cela qu’il s’agissait. Les insulaires
décidèrent de résister par les armes à cette infamie, stigmatisée
par l’Europe des lumières, y compris en France. Voltaire demanda
avec indignation si « des hommes ont le droit de vendre d’autres
hommes ». Rousseau s’exclama : « L’expédition de Corse, inique et
ridicule, choque toute justice, toute humanité, toute politique et
toute raison. » Il ne s’agissait cependant pas d’une promenade de
santé. En octobre 1768, les troupes françaises connaissaient une
cuisante défaite. La capitulation de la garnison française fut
signée en bonne et due forme. Rappelons que l’armée française était
à l’époque la première dans le monde ! Pasquale Paoli fit traiter
les prisonniers avec une rare humanité, dépassant largement le
simple cadre des règles de la guerre. À l’élégance de ce
comportement, les autorités françaises répondirent par une
répression sanglante et par l’envoi dans l’île de forces tellement
massives que, compte tenu du rapport de force, l’héroïsme des
soldats corses ne pouvait suffire. Le 8 mai 1769, la défaite de
Ponte Novu sonnait le glas de notre indépendance. Quelques semaines
plus tard naissait Napoléon Bonaparte. À l’âge de vingt ans, alors
qu’il était encore indépendantiste corse, il décrivait en ces termes
la conquête française de notre pays : « Je naquis quand la patrie
périssait. Trente mille Français vomis sur nos côtes, noyant le
trône de la liberté dans des flots de sang… »
Ainsi, le mariage entre la Corse et la France ne fut ni un mariage
d’amour ni un mariage de raison, mais bien un mariage forcé.
Après s’être emparé de notre pays, la France décida de saper les
deux piliers de son indépendance encore toute proche et chère au
cœur des insulaires : sa culture et son économie en construction.
L’éducation nationale française entreprit, méthodiquement, de
déraciner la langue corse, sanctuaire de notre identité. En matière
économique, Paris appliqua à la Corse, pendant une centaine
d’années, une loi douanière qui consistait à taxer toutes les
exportations et à détaxer toutes les importations. Il s’agissait
d’un régime plus défavorable que le régime colonial lui-même. Par la
suite, les choses ne s’arrangèrent pas. Pendant le premier conflit
mondial, les critères de mobilisation appliqués aux Corses furent
différents de ceux en vigueur sur le continent : chez nous, les
pères de sept enfants étaient envoyés au front. Cette guerre
entraîna une terrible saignée démographique, à laquelle s’ajouta un
exode massif dû aux conditions économiques désastreuses dans
lesquelles notre pays était maintenu. La situation politique n’était
guère plus brillante. Le territoire corse était mis en coupe réglée
par un réseau d’élus, spécialistes de la fraude électorale et du
détournement de deniers publics, dont Paris couvrait toutes les
turpitudes moyennant leur allégeance totale à la France. Dans les
années 1960, inspirés par les différents mouvements de
décolonisation, de jeunes Corses décidèrent de s’attaquer à ce
funeste système politique. Devant les forces mises en œuvre pour le
protéger et l’absence de sincérité des scrutins, ils comprirent bien
vite qu’il fallait envisager d’autres moyens que la seule
participation aux élections. En 1975, un commando dirigé par le
Docteur Edmond Simeoni s’empare, avec quelques fusils de chasse, de
la ferme d’un colon escroc impliqué dans un scandale sans précédent.
Paris envoie l’armée. Le sang coule. L’année suivante, le FLNC
(Front de Libération Nationale de la Corse) est créé. Depuis,
l’affrontement se poursuit. À la lutte armée, les gouvernements
français successifs répondent par la répression, les manipulations
et les actions barbouzardes, comme celles organisées il y a peu par
le préfet Bonnet et ses complices. Certes, le combat national a
permis une vraie prise de conscience populaire et un certain nombre
d’avancées : la réouverture, dans les années 80, de notre
université, que la France avait fermé lors de l’annexion sauvage du
XVIIIème siècle ; deux statuts institutionnels particuliers ; la
préservation de notre littoral, que les spéculateurs s’apprêtaient à
bétonner ; quelques mesures en faveur de notre langue… Mais le
problème corse est toujours loin d’être réglé. Régulièrement, des
tentatives de dialogue sont initiées, par la droite ou par la
gauche. Détail insolite et révélateur : même lorsqu’il s’agit
d’ouvrir des discussions, ce sont toujours les ministres de
l’intérieur, c’est-à-dire de la police, qui sont chargés des
affaires corses ! Avouez que ceci n’est guère encourageant… C’est
ainsi que nous avons dialogué avec Messieurs Defferre, Joxe,
Marchand, Pasqua, Debré, Vaillant, Sarkozy. Mais le processus de
dialogue le plus sérieux est sans conteste celui engagé par le
premier ministre Lionel Jospin en décembre 1999 (assisté tout de
même de son ministre de l’intérieur Daniel Vaillant !) Ce fut alors
le début de ce que l’on a appelé « le processus de Matignon ». En
2000, alors que tous les organes de presse parisiens prédisaient que
« les Corses ne réussiraient jamais à s’entendre », 44 élus sur les
51 que compte l’Assemblée de Corse votaient une proposition globale
d’évolution institutionnelle.
Cette majorité massive comprenait une grande partie de la gauche,
l’essentiel de la droite et tous les nationalistes. Le projet, qui
prévoyait notamment la suppression des deux Conseils généraux et le
pouvoir législatif pour l’Assemblée de Corse, était bientôt avalisé
par Matignon. Malheureusement, Lionel Jospin ayant été éliminé au
premier tour des élections présidentielles, le processus s’arrêta
là. La droite, parvenue au pouvoir, dépêcha en Corse - suivant
l’usage - son ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy. Ce dernier
commença par dialoguer, mais se refusa à reprendre le processus de
Matignon là où Lionel Jospin avait été contraint de le laisser.
Après avoir lancé de nouveaux débats, désordonnés et interminables,
il soumit à une consultation populaire un nouveau projet, très en
deçà de celui de Matignon, qui ne convenait plus vraiment à
personne. Ni aux tenants du statu quo, ni au nationalistes les plus
exigeants. Pour quelques dixièmes de point et au moyen d’une fraude
électorale massive, les partisans du « non » l’emportèrent et
Monsieur Sarkozy, visiblement vexé, décida que désormais la seule
solution pour la Corse était un usage généreux et constant de la
trique. Il l’annonça le soir même des résultats et nous entrâmes
dans une période de répression débridée dont nous ne sommes pas
encore sortis à l’heure actuelle.
Aujourd’hui, la situation est totalement bloquée par le tandem
Sarkozy - Villepin. Nous venons d’évoquer l’état d’esprit de
Monsieur Sarkozy. Celui du Premier ministre Dominique de Villepin
n’est guère meilleur. Sincèrement persuadé que la France est le
phare de l’humanité, il ne peut évidemment pas comprendre que des
gens qui ont la chance - et l’immense honneur - de disposer de
papiers d’identité français veuillent s’en défaire. Aussi,
visiblement, un indépendantiste corse n’est pas vraiment à ses yeux
un adversaire politique, mais plutôt un malade à soigner. Lorsque
nous avons eu l’occasion de le rencontrer à l’Assemblée de Corse, il
n’a pas vraiment été désagréable, mais nous a observé d’un air
intrigué, un peu avec la curiosité d’un entomologiste se penchant
sur une espèce inconnue… Vu de Barcelone, cela peut paraître
étrange, mais la classe politique et la haute administration
française fourmillent de personnes sincèrement persuadées que la
plus haute ambition, le rêve le plus fou de chacun des êtres humains
peuplant la planète, est de devenir français. Vous comprendrez donc
que dans ces conditions, il n’est pas simple d’engager le dialogue
avec eux lorsqu’on est Corse et indépendantiste. Ils disent
d’ailleurs « séparatiste », avec une moue horrifiée…
Devant une revendication qui reste pour eux incompréhensible, face à
ce qui leur semble être un grand mystère - cette « volonté d’être
soi-même » - les responsables parisiens répondent de la façon la
plus simple : le bâton. Pour eux, le problème corse n’est qu’une
question de maintien de l’ordre. Il n’y a pas si longtemps, en
Algérie ou en Indochine, parce qu’elle avait confondu problème
politique et question de maintien de l’ordre, la France a connu la
défaite et le déshonneur. Mais ses dirigeants ont, pour la plupart,
la mémoire plutôt courte. Et ils reproduisent inlassablement les
mêmes erreurs et les mêmes injustices. En Corse, comme il y a
quelques décennies en Afrique ou dans la péninsule indochinoise,
Paris ne se soucie guère des droits de l’homme (qu’elle prétend par
ailleurs enseigner au monde entier) : arrestations arbitraires,
législations et juridictions d’exception, etc. Aujourd’hui, près
d’une centaine de prisonniers politiques corses croupissent dans les
prisons françaises, souvent sur la base de dossiers judiciaires
vides. Ce n’est pas pour rien si la France a été condamnée par la
Cour européenne des droits de l’homme et si elle a été sérieusement
épinglée par la Fédération Internationale de Ligues des Droits de
l’Homme, notamment pour son comportement dans notre pays. Prenons
l’exemple des droits syndicaux : il y a quelques semaines, Alain
Mosconi et ses compagnons du Syndicat des Travailleurs Corses
décident de ramener à Bastia, son port d’attache, leur outil de
travail, le « Pascal Paoli », un navire payé par les Corses et que
le gouvernement français avait décidé d’offrir à l’un de ses amis
pour une somme dérisoire. Cette action, réalisée sans arme et sans
violence, était typiquement une démarche de nature syndicale. La
réaction du gouvernement français a été d’envoyer l’armée, le GIGN
et les commandos spéciaux… C’était la première fois depuis un siècle
qu’on envoyait la troupe contre des syndicalistes. Pourtant, il y
eut, en France ces dernières années, de nombreuses actions
syndicales beaucoup plus lourdes de conséquences, avec destruction
de matériel et séquestration de personnes… Mais là, c’était
différent : les syndicalistes étaient corses ! Comme vous le voyez,
avec ce genre d’attitude raciste, les choses ne sont pas sur le
point de s’arranger…
Pourtant, il est probable que dans les mois ou les années qui
viennent, les fils du dialogue pourront être renoués entre la Corse
et Paris. Il y a peu, personne n’aurait imaginé qu’une situation
aussi favorable se présenterait si rapidement en Catalogne.
S’agissant d’Euskadi, qui aurait pensé, il y a seulement deux ans,
que le Parlement de Madrid autoriserait le premier ministre à
discuter avec ETA ? Avec le « processus de Matignon » ouvert par
Lionel Jospin, on a été très proches d’une solution. Les Corses ont
montré qu’ils pouvaient s’entendre et que la négociation avec Paris
était possible. Le mouvement patriotique corse doit donc continuer à
faire évoluer les rapports de force politiques, pour contraindre
Paris à reprendre les discussions. Pour cela, il doit réaliser
l’union de ses forces. Cette démarche est en cours. En 2004, une
première étape a été franchie avec la création d’Unione Naziunale.
Il faut amplifier la dynamique commune. Mais, dans le même temps, le
courant indépendantiste doit avancer son propre discours et ses
propositions spécifiques. Depuis plusieurs mois, il s’attèle à
l’élaboration d’un projet de société destiné à montrer que
l’indépendance, loin d’être une utopie, est la solution la plus
réaliste et la mieux adaptée aux besoins de la Corse d’aujourd’hui,
et ce dans tous les domaines, qu’il s’agisse des questions
économiques, sociales, ou de la défense de notre langue nationale.
Il y a quelques jours, l’Assemblée Générale de Corsica Nazione
Indipendente a adopté une motion d’orientation politique préconisant
la création d’un Etat libre, d’une République corse dans le cadre
d’une Europe des peuples. Cette République aurait un fondement
social fort, inspiré de nos traditions égalitaires, communautaires
et de solidarité.
Voilà donc quelles sont les aspirations des nationaux corses :
construire un pays moderne et ouvert sur le monde, et le faire à
partir de notre identité et de notre quête d’universel, deux choses
qui ne sont pas antinomiques mais complémentaires : nous voulons
être nous mêmes pour avoir quelque chose à partager avec nos
voisins, et avec ceux qui, venus d’autres contrées, veulent
participer à notre devenir national.
Qui peut contester que la Corse, Euskadi, le Kurdistan, la Kabylie,
sont des nations ? Qui peut contester que la Catalogne est une
nation ? Il suffit de visiter les galeries d’art de Barcelone pour
rencontrer des créations issues du génie national catalan, des
œuvres fortement identitaires et, en même temps, touchant à
l’universel. À une époque de sa vie, avant d’adhérer au nationalisme
algérien, le responsable politique Ferhat Abbas avait déclaré qu’il
avait cherché partout la nation algérienne, y compris dans les
cimetières, et qu’il ne l’avait pas trouvée. Et bien, pour les pays
représentés à cette Conférence, il n’est pas nécessaire de chercher
beaucoup. À Corti comme à Barcelone, la nation se trouve à la fois
dans les cimetières et dans les maternités, dans les musées, dans
les bibliothèques, dans les écoles, et jusque dans l’air que nous
respirons !
Alors, nous n’avons pas besoin de l’avis de Madrid, de Paris, de
Rome, de Rabat ou d’Alger pour savoir que nous sommes des nations.
Mais il faudra pourtant exiger notre reconnaissance. Il ne suffit
pas d’être une nation historique pour exercer nos droits nationaux.
Seule une lutte déterminée pourra conduire à la prise en compte de
notre existence et de nos intérêts collectifs. Car malheureusement,
l’Europe qui se dessine n’est ni une Europe des peuples ni une
Europe sociale mais, au contraire, une Europe des Etats constitués
et de la finance. C’est la raison pour laquelle il nous faudra être
unis et solidaires, pour peser sur notre propre devenir, national et
européen. Aussi, les organisateurs de cette première Conférence des
Nations sans état de la Méditerranée - et spécialement le
gouvernement catalan - doivent être salués et remerciés pour cette
initiative majeure.
J’en aurai terminé après vous avoir dit mon optimisme. Il y a en
Corse un chant qui dit : Se no tiremu tutti inseme, forse chè un
ghjornu sciapperà !, « Si nous tirons tous ensemble, peut-être qu’un
jour (cette chaîne) se brisera ! ». Et bien, nous allons tirer
ensemble, et nous briserons - je n’ai aucun doute à cet égard -
toutes les chaînes de la dépendance !
Moltes gràcies. |