Le
5 mai 2007 :
Cette année encore le peuple corse
à encore perdu de fidèles et courageux défenseurs.
Dans une
quinzaine de jour, ce sera l’anniversaire de la tragique
disparition d’Antone SCHINTO et Stefanu AMATI .
Anghjulu Maria
TIBERI était aussi un militant exemplaire et indéfectible du soutien
aux prisonniers politiques et militant du Comité Anti Répression.
Nous saluons sa mémoire et le courage de sa famille. En ces
habituelles circonstances il est coutumier d’observer un moment de
recueillement par une minute de silence. Aujourd’hui je vous propose
qu’on leur face une ovation pour honorer leur sacrifice à jamais
inscrit dans la mémoire collective de notre peuple.
Nous rappelons que le Comité Anti
Répression milite pour la libération de tous les patriotes des
peuples concernés par la répression coloniale. Nous réaffirmons
notre solidarité aux peuples en lutte représentés ici ce soir in
Corti :
Salutu fraternu à i nosci frateddi
di u Paesi Bascu :
Gora Euskadi Ta Askatasuna
Salutu fraternu à i nosci frateddi
di Sardegna
Salutu fraternu à i nosci frateddi
di Catalunia
Salutu fraternu à i
nosci frateddi di u Scozia : and congretulation for your political
fight
Salutu fraternu à i nosci frateddi
di u Polinesia venuti da tantu luntanu
E tanti altri ch’ùn hanu pussutu
veni
Ils sont plus de 60 prisonniers
politiques corses à croupir dans les geôles coloniales. Certains,
comme Charles SANTONI, sont incarcérés depuis plus de dix ans.
D’autres sont en attente de jugement depuis plus de 4 ans ce qui
constitue encore un triste record en matière de préventive. Que dire
des condamnés en exil carcéral depuis de très longues années, qui en
fait de rapprochement, sont éloignés :
De Clairvaux à Lannemezan, de Paris
au bagne de Toulon ils sont trop nombreux à être dispersés à
plusieurs centaines de kilomètres de leurs foyers.
Nous saluons les familles qui
endurent courageusement l’incarcération des leurs. C’est une double
peine qui est volontairement infligée par l’Etat afin de briser la
résistance corse. Ma sò forti, è u nostru duveru hè d’esse à fiancu
à elli pà sustegnalli.
La répression n’est pas une
fatalité : c’est l’arme utilisée par l’Etat colonial pour soumettre
et annihiler notre revendication nationale. Les prisonniers
politiques corses sont la résultante du rapport de force qui oppose
depuis des siècles l’Etat français et la lutte de libération
nationale.
Ce rapport de force nous engage
tous :
Nous devons renforcer notre
solidarité avec les résistants de la nation, nous ne renoncerons
jamais à nos droits légitimes et nous continuerons notre juste
combat pour la liberté.
Les lois Perben encourageant à la
repentance ne peuvent avoir de place dans notre lutte. Face à
l'attitude de l'Etat qui s'obstine dans sa répression aveugle la
seule réponse politique que nous devons lui apporter c'est la
rupture.
Définitivement, face aux juges :
NOUS N'AVONS RIEN A DECLARER.
Leur justice n'est pas fondée à
juger notre lutte.
Mais La répression est multiforme et
oppressive :
Lorsqu' on nie notre langue c’est de
la répression.
Lorsque les corses sont victimes de
ségrégation à l’emploi : c’est de la répression.
Lorsque l’on nous spolie de notre
terre : c’est de la répression.
Tous les secteurs de la vie sociale
en sont victimes. La répression touche également ceux qui luttent
dans les organismes sociaux pour défendre les intérêts collectifs du
peuple corse. Le STC marin, dans sa lutte syndicale exemplaire, paye
chèrement son engagement. Certains de ses militants vont passer aux
assises. C’est un fait unique dans les annales du syndicalisme. A
eux aussi nous leur devons une indéfectible solidarité. Leur action
hautement symbolique et courageuse est venue rappeler à l’Etat la
faillite de la continuité territoriale "made in Paris ".
La répression coloniale est
instrumentalisé par le plus haut niveau de l'Etat :
Nicolas Sarkosy, le Président des
Français s'implique personnellement. Au mépris de l'indépendance de
la justice et de la présomption d'innocence, il a déjà déclaré
coupable Yvan Colonna. Le procès d'Yvan se déroulera dans quelques
semaines. Le CAR appelle au soutien de ce militant dans un procès
hautement symbolique et multipliera et accompagnera toutes
initiatives pour obtenir sa libération.
La situation de nos frères de lutte
incarcérés et déportés est de plus en plus insupportable.
Aussi, il y a peu, le CAR a pris
l'initiative de rencontrer les 4 députés de la Corse. Devant
l'importance des enjeux nous avons choisi de porter notre message à
Paris, au centre de décision législatif de la République française :
leur Assemblée Nationale.
La symbolique politique de cette
rencontre n'a échappée à personne : la question des prisonniers
politiques a franchi les portes du parlement français. Face à face,
assis à la même table, les députés corses des partis français et des
portes paroles du Comité Anti Répression dont certains ont connu
Paris sous son expression carcérale ont une nouvelle fois exposé les
multiples et graves atteintes au droit que la France pratique au
quotidien envers l'ensemble des prisonniers politiques corses.
Nous avons été intransigeants sur le
rapprochement de l'ensemble des prisonniers politiques et la
libération immédiates de tous les conditionnables.
Qu'ils soient à l'instruction, en
attente de jugement ou définitivement condamnés : ils doivent
rentrer au pays.
Qu'elle que soit la peine prononcée
: ils doivent rentrer au pays.
Cela fait 8 ans maintenant que l'on
nous promet le rapprochement :
De Vaillant Ministre de l'intérieur,
à Sarkozy, de Jospin pendant le processus de Matignon à Sarkozy
Président des Français, tous se sont engagés à rapprocher nos frères
de lutte.
8 ans plus tard rien n'a été fait
Aussi nous avons rappelé aux 4
députés que leur responsabilité, en tant que législateurs, était
engagée. Nous leur avons rappelé également que les prisonniers
politiques corses ne sont pas les parias de notre société, ce sont
les nôtres. A ce titre, au delà de leur mandat électif, les députés
sont comptables, en tant que Corses, de la situation de nos frères
déportés.
Nous avons été intransigeants, en
fixant une date buttoir au 25 décembre. Nous mesurons l'importance
de notre engagement. Inévitablement, il devra être au moins à la
hauteur du sacrifice de nos patriotes. C'est pour nous que ces
militants ont perdu leur liberté.
Passée cette ultime échéance nous
considérerons que c'est une volonté clairement affichée de la part
de l'Etat de transgresser ces propres lois.
Alors la seule réponse appropriée
sera de créer les conditions d'une très forte mobilisation.
La rentrée sera déterminante pour
l'ensemble des victimes de la répression.
Nous engagerons alors des actions
de rupture, signifiant clairement à l'Etat que nous ne renoncerons
jamais.
Pour cela nous avons besoins de vous
tous.
A vi dumandu francu è chjaru :
Seti pronti à falà in carughju ?
Seti pronti à taglià e stradde ?
Seti pronti à bluccà porti è
aeroporti ?
Seti pronti à occupà e case cumune ?
Seti pronti à casticà u statu pà
fàla finita incù st'inghjustizia ?
Carri surelli e cari fratelli ci
vularà à esse pronti
E truva i mezzi d'impone u ritornu
di i nostri resistanti
Parchi so i nostri, so
i figlioli di a nostra tarra e so i puntelli di a nostra lotta per a
libertà di a nazioni.
Ci vularà à esse pronti e à esse
forte, per caccialli di e prigioni pulitichi induve u terrorisimu di
u statu francese l'hà incapiatti.
Sè no semu veramentu i militanti d'una
nazioni in lotta pà a so libertà, ci vularà a mustralu di pettu a u
statu francese e u so ordine culuniale chè no semi pronti à
scunbatte pà a ghjustizia e a libertà di u nostru populu.
A libertà di u nostru populu, cumencia pà a libertà
di tutti quelli chi so vittime di a ripresioni culuniale.
A Libertà hè dinù una
vulintà,
E incù a vulintà si po
astradà a libertà
avviva a lotta di
liberazione naziunale
avviva a resistenza
di a nazione
Libertà per tutti i patriotti
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