Lundi
5 juin 2006 : Pour la LDH, la décision de se porter partie civile
est une action normale qui relève de son mandat, dès lors que le
caractère raciste des attentats perpétrés par I Clandestini Corsi
est avéré.
Le mercredi 17 mai 2006, lors d'une conférence de
presse, la LDH annonce sa décision de se porter civile dans le
dossier I Clandestini Corsi.
Jean Claude Acquaviva, porte parole de la ligue
des droits de l'homme a déclaré à France 3 corse : "Ca
n'est pas une volonté de la ligue d'enfoncer les gens, de leur faire
prendre des années de prison, de demander des dommages et intérêt.
Il s'agit simplement d'avoir une action pédagogique et faire en
sorte que ce procès soit l'occasion pour ces jeunes, je dirais de
dire, qu'ils ont fautés, qu'ils ont des torts, que les actes qu'ils
ont commis sont inacceptables, je dirais de façon à renvoyer un
message fort à la société corse pour qu'enfin elle soit apaisée
quand on aborde le sujet de l'immigration"
La LDH se plaint que son militant André Paccou est
victime d'une vindicte sur internet et sur le forum de RCFM. La LDH
prévient que chaque menace fera l'objet d'une procédure judiciaire.
Un article de la LDH Toulon qui date du 5 janvier
2005 présent sur la toile, consultable en ligne à cette adresse
www.ldh-toulon.net/ article.php3?id_article=456
Extrait du site : (les photos pour accompagner
l'article ne sont pas celles de la LDH mais du site Unità Naziunale)
Sur
la route de Corte
Sur
la brique on note : « IFF », et juste dessous « Arabi fora ». IFF :
i Francesi fora (les Français dehors), slogan abject lancé par le
FLNC dès sa création. « Arabi fora » : « les Arabes dehors », un
crachat de fasciste apparu d’abord dans la plaine orientale où
résident de nombreux immigrés marocains employés dans l’agriculture
et qui s’est répandu comme une lèpre dans toute l’île, jusque dans
les salles de classe. Ici, à quelques kilomètres de Corte,
bastion des nationalistes les plus radicaux, c’est à l’évidence une
même main qui a tracé les « I » des deux graffitis, employant
d’ailleurs la même couleur bleue pour la peinture.
Le malheur, c’est que, depuis
trois ans environ, certains sont passés du graffiti au coup de
fusil, de la bombe de peinture à la bombe tout court. Cinquante-six
agressions à caractère raciste ou xénophobe ces douze derniers mois,
selon Amnesty International ! Des passages à tabac, des plastiquages
ou des jets de bouteilles incendiaires sur des maisons appartenant à
des Maghrébins. Des incendies de voitures. (...)
Ce texte qui date de
janvier 2005 atteste au moins d'une chose, c'est que les bombages
ont beau être effacé, les mêmes slogans refleurissent tous les ans.
Les mêmes slogans racistes, ordinaires qui stigmatisent une
communauté sous prétexte de lutte contre la drogue, comme si cette
communauté était à elle seule responsable de tous les maux de la
société corse, exonérant de facto les corses, la France, des
responsabilités dans le mal être insulaire actuel.
Ces "imbéciles heureux"
qui taguent IAF, IFF et FLNC sur un même support, n'ont qu'un seul
but : décrédibiliser le mouvement national, tout en portant le
discours identitaire du Front National insulaire qui ne sortira de
l'ombre que lors des prochaines élections territoriales.
Implacable logique de
l'affrontement des slogans, de la manipulation des uns contre les
autres, de la dépolitisation de la jeunesse corse qui confond tout,
LLN et FN. Ces slogans qui n'ont de portée politique que dans
l'évènementiel et dans la tête de ceux qui les écrivent.
Implacable logique de la
LDH qui se bat contre le Racisme, y compris contre le racisme
anti-français des militants nationalistes corses, et qui va, pour
faire œuvre de pédagogie, se porter partie civile dans un procès où
des jeunes hommes « ni raciste, ni nationaliste » ont déjà compris
les erreurs commises en 20 mois de préventive, de coups, de menaces,
de privations de droit, de conditions de détention déplorables.
Cette même LDH qui condamne le IFF, slogan réducteur pour les uns,
politique pour les autres, tout en apportant ponctuellement son aide
pour défendre les nationalistes corses emprisonnés...
Implacable logique du
mouvement national qui n'ose rien dire de peur de se faire
cataloguer de raciste par les structures françaises, européennes ou
mondiales pour des positions qui n'ont pas varié d'un pouce depuis
des années : A TERRA CORSA A I CORSI.
Implacable logique que
celle de la manipulation de masse, de ceux qui aujourd'hui attendent
tapis dans l'ombre, pour lancer une politique xénophobe et raciste
sous couvert de nationalisme canada dry, où un corse ne peut être
que chrétien, français et européen, ou un corse ne peut être que de
sang, alors que ceux la même qui revendiquent cette idéologie sont
issues de la communauté de destin. Il refuse à d'autre ce que les
corses du début du XXIème siècle ont autorisé à leur ancêtres. Les
français ont la mémoire courte disait un dicton, visiblement
certains corses aussi.
Cela fait moins la Une : Le racisme
anti-corse lors des interpellations de militants nationalistes, du
racisme ordinaire anti corse dans la presse française qui donne
toujours l'origine d'un braqueur pour bien stigmatiser tout un
peuple, du racisme anti corse quand il faut criminaliser une
population corse pour faire oublier les déboires de la politique
française empêtrée dans les affaires plus que douteuses...
Source photo :
Vidéocap France3Corse, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Première partie : France 3 Corse, seconde partie LDH Toulon,
Troisième partie Petrone
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