Le
28 mai 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
Julien Coupat, 34 ans, présenté comme le chef d'un
groupe soupçonné d'avoir saboté des lignes TGV à l'automne 2008,
pourrait sortir de prison aujourd'hui après plus de six mois de
détention, le parquet ne s'opposant plus à sa remise en liberté.
A l'issue d'une cinquième audition sur le fond du
dossier, hier, par le juge d'instruction, le parquet de Paris,
compétent en matière antiterroriste, a donné son feu vert à une
éventuelle libération.
Julien Coupat, détenu à la prison de la Santé depuis
le 15 novembre, soit depuis plus de six mois, devrait ainsi être
libéré dans les jours qui viennent, « probablement dès jeudi »,
selon une source proche de l'enquête.
Selon le parquet de Paris, « en l'état du dossier,
la détention provisoire n'apparaît plus strictement
nécessaire ». Julien Coupat devrait être soumis après sa
libération à un contrôle judiciaire serré, qui pourrait comporter
l'obligation de pointer quotidiennement dans un commissariat et une
assignation à résidence chez ses parents, domiciliés en région
parisienne.
Un groupe “ anarcho-autonome
”
Le parquet s'était opposé lors des quatre précédentes
demandes à une remise en liberté de Coupat, présenté par
l'accusation comme « le leader charismatique et idéologue »
d'un groupe clandestin « anarcho-autonome ». Il reste
d'ailleurs mis en examen pour « direction d'une entreprise
terroriste et destruction en réunion à visée terroriste ».
La durée de la détention de Julien Coupat et la
qualification terroriste de la procédure engagée contre lui ont
suscité de nombreuses critiques de la part d'intellectuels, de
partis de gauche ou d'associations comme la Ligue des droits de
l'Homme.
Dans
un entretien accordé mardi au Monde, Coupat, qui aura 35 ans
le 4 juin, a expliqué qu'il voyait dans la prolongation de sa
détention « une petite vengeance bien compréhensible au vu des
moyens mobilisés et de la profondeur de l'échec ». Cet ancien
étudiant en sociologie a également assuré dans cet entretien «
bien vivre » sa détention, partagées selon lui entre le sport et
la lecture.
Julien Coupat reste soupçonné d'avoir saboté, dans la
nuit du 7 au 8 novembre, avec sa compagne, Yldune Levy, une ligne du
TGV Est à Duisy (Seine-et-Marne), un des quatre sabotages commis en
France cette nuit là.
Des investigations sont également toujours en cours
concernant d'éventuels liens avec des autonomistes allemands
soupçonnés d'avoir saboté des lignes ferroviaires outre-Rhin à
l'aide de crochets similaires à ceux utilisés en France.
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Source photo :
THIERRY
ZOCCOLAN/AFP, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
presse française 'afp" Unità Naziunale
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